“On ne laisse pas Bébé dans un coin…”, et surtout, on rend l’eau du lac!
“Le temps qui passe
Silas Coffin
Efface les traces
Laissées dans le sable
Là où jadis
Nous nous sommes aimés
Et gravé notre amour
Sur l’écorce délicate.
Surgit, blanc et sec
Le crâne d’un condamné
Furieux et irrité
De nos ébats passés”
.
Ainsi, comme dit le poète, il y aurait des lieux “faux”, travestis, distordus à ce point qu’il nous font “croire” et “penser” une autre réalité que celle qui gît sous nos pieds et autour de nous.
Empreinte de mélancolie, d’un bonheur perdu, cette réalité reste dans les mémoires, malgré le temps qui passe.
Que l’on soit Fan ou simple téléspectateur, nous nous souvenons du film “Dirty Dancing”.
Une histoire de rencontre, d’amour et de chorégraphie, dans un lieu de villégiature aux arbres luxuriants, reflétant leur image dans l’eau lisse d’un lac américain.
Ce lieu à réellement existé.
Situé dans la chaîne montagneuse des Appalaches du Sud, Mountain Lake est l’un des plus grand lac d’eau douce de l’état de Virginie, avec une superficie de plus de deux cents milles mètres carré.
Les bâtiments du Mountain Lake Hôtel existent, quand à eux, depuis le début du 19ème siècle. Plusieurs fois rénovés, le complexe c’est agrandi et a été une destination touristique prisée tout au long du vingtième siècle, avant de devenir un incontournable lieu de pèlerinage pour les nombreux nostalgiques du film.
Pourtant, à son arrivée, le Fan reste perdu, déboussolé. Ressassant alors les scènes cultes filmées en 1986, dont la “portée dans l’eau du lac” (qui était gelée, soit dit en passant, car tournée en automne), il cherche désespérément l’endroit, LE lieu, bref, le lac…
Pauvre Fan. Le lac a disparu.
Ce mastodonte d’eau douce n’est plus qu’une vaste étendue d’herbes folles, éparses. Plus loin, au plus profond du lac fantôme, croupie une mare boueuse aux contours craquelés. Seule relique du Mountain Lake. Triste…
Les infrastructures nautiques de l’hôtel guettent sur le bord de l’ancienne berge, comme les ombres errantes d’un passé révolu. Les gérants s’arrachent les cheveux. Il faut changer, évoluer, proposer d’autres activités, parce que l’eau ne reviendra plus.
Par un mystère géologique, le lac, depuis 2002, s’est lentement vidé de son contenu, l’eau se frayant un chemin dans ses profondeurs vaseuses, par de vastes plaies traversant le berceau de roche qui fut son écrin.
Désemparer, le Fan ne mettra pas son maillot de bain. Alors pour se consoler, il contemplera le vert tendre du feuillage qui l’entoure, en se remémorant les scènes de son film fétiche. Là encore on l’a trompé ! Filmé en automne, ici, les feuilles brunissent et tombent.
Bel artifice, pour le film, les feuilles ont été peintes et collées aux arbres qui n’en voulait plus.
Surgissant de la pelouse grasse et tondue, mouchetée de fleurs sauvages, une plaque, un nom, une date…Autre histoire, tragique celle-là, cachée derrière les décors.
Par une nuit chaude et humide de juillet 1921, une barque fend l’eau du lac en ridant sa surface. La lune éclaire l’embarcation et ses quatre passagers, un couple et deux amis.
Soudain, le mari de Katharine tombe, gesticule frénétiquement et se noie.
Malgré les recherches, le corps de Samuel Ira Felder, 37 ans, ne sera pas retrouvé.
Mais voilà, comme dans l’histoire Biblique, l’eau se retire.
En 2008, des promeneurs marchent sur le fond tarie du lac et découvrent, prisonniers d’une gangue de vase sèche, un étui de cigarette, une boucle de ceinture et une paire de chaussure en cuir.
L’enquête est résolue.
“NOYE. CORPS JAMAIS RETROUVÉ”
Derrière la petite église du Comté d’Orangeburg, le cimetière résonne des coups de poinçon entaillant le granit dur.
Proche de son épouse dans le repos éternel, la pierre tombale de Samuel Ira Felder expose fièrement sa nouvelle balafre. “JAMAIS” à été barré.
Mountain Lake a desserré son étreinte funeste et a rendu, 87 ans plus tard, un mari, disparu dans ses eaux sombres.
Sa femme Katharine, folle de chagrin, ne se remariera pas. Elle décédera en 1965 et attendra patiemment le retour de son époux.
Nos deux acteurs fétiches, eux, pendant le tournage, se sont copieusement détestés, malgré les apparences.
Heureusement, dans la vraie vie, les sentiments ne trichent pas, la nature non plus.
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Souvenez-vous des scènes du film et de ses chorégraphies virevoltantes et impressionnez vos amis avec cette recette aérienne d’oeufs.
Délicieux et étonnants, voici les “Clouds Eggs” !
‘clouds eggs’
Pour 4 personnes
Préparation : 10mn
Cuisson : 5 mn
Ingrédients
4 gros oeufs
½ botte de ciboulette fraîche
Sel, poivre
Facultatif et non-exhaustif:
Tranches de bacon grillées et hachées
Parmesan ou pecorino
Avocats
Citrons jaunes, verts
Piment
Coriandre
Réalisation
Préchauffez le four à 220°c.
Ciselez la ciboulette.
Séparez délicatement les blancs des jaunes d’oeufs, en faisant attention à ne pas casser les jaunes. Puis, battez les blancs en neige bien fermes.
Salez, poivrez et incorporez la ciboulette. Mélangez délicatement.
Si vous le souhaitez, vous pouvez y incorporer du bacon, du fromage et d’autres herbes aromatiques, selon vos goûts et vos envies.
Sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, formez 4 tas ou nuages avec les blancs montés et creusez un puits dans chaque nuage.
Enfournez pour 3 minutes.
Sortez et versez un jaune d’oeuf dans chaque puits et ré-enfournez pour 2 minutes.
Servez chaud, sur une rosace de tranches d’avocat, arrosée d’un joli filet de jus de citron (c’est ce que l’on préfère).
Maintenant que vous maîtrisez la base, à vous de créer votre recette de Clouds Eggs!
Bon appétit !
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BON APPETIT !!!
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