Anthony Cornero Stralla est un homme d’affaires heureux, les affaires marchent bien.
L’Amiral, comme on l’appelle, ajuste son Borsalino, son regard noisette scrute l’horizon bleu du Pacifique. Il attend un chalutier remplit de son dernier chargement de Whisky Canadien, les clients ont soif, et s’ils viennent en masse à bord du SS Monte-Carlo, c’est pour le jeu, les prostitués et l’alcool, et en temps de Prohibition, proposer des boissons alcoolisées est synonyme de réussite financière !
Anthony Cornero Stralla a bien pris soin d’amarrer son “casino flottant” au large de Los Angeles, à quatre kilomètres des côtes Californiennes, dans les eaux internationales. Ici, la justice américaine n’a aucune autorité. Et les habitants les plus aisés de la Cité des Anges peuvent ainsi profiter en toute légalité des divertissements que propose le SS Monte-Carlo.
Cornero est aux petits soins pour les dollars de sa clientèle, presque exclusivement masculine, et la cale regorge de Champagne en prévision du Réveillon du jour de l’An de 1937.
Du haut de la passerelle interne, l’Amiral savoure son succès devant les rires satisfaits de ses clients, les tables de jeu sont complètes, et ses gros messieurs bedonnants sirotent leurs verres en fumant des cigares, accompagnés d’une belle “employée” du SS Monte-Carlo, et parfois le couple éphémère s’absente dans l’une des chambres prévues à cet effet, et le monsieur moustachu en ressors rougit et plus prompt à dépenser son pécule. Puis il rentrera dans sa luxueuse demeure où l’attend certainement femme et enfants, via des vedettes affrétées tout exprès.
On parle fort et on rit des HO! HO! bruyants, et déjà les imposants messieurs moustachus, et les autres plus glabres et austères se réjouissent de la soirée à venir.
Les caissiers échangent les dollars en jetons, rarement l’inverse, car en fin de compte, on vient pour jouer, pas pour gagner, sauf Cornero.
Au lendemain du Noël 1936, les clients du SS Monte-Carlo viennent se remettre des réjouissances familiales traditionnelles, épuisantes de simulacres. Ici, dans le palais flottant, l’Homme est lui-même, répugnant à souhait, composant sa tribu de festoyeurs sans limites, élitiste forcément, mais quelque peu nauséeux, car depuis quelques jours, la mer Californienne gronde.
Le 29 décembre, Anthony Cornero Stralla est d’humeur maussade, ses tables de jeux ne font pas le plein, et la clientèle reste frileuse devant le creux des vagues qui soulèvent les estomacs remplis de Bourbon.
Alors “l’Amiral” s’emporte devant ce manque à gagner, il accuse ses “putains”, comme il les appelle, de ne pas être assez attirantes, et les menaces de les débarquer sur les trottoirs puants de L.A ou de les délocalisées au Mexique. Quelques bonnes gifles font raccourcir les jupes, à en devenir vulgaires. Anthony sait manager son équipe et faire ressortir la bestialité primaire de chacun en abolissant toute dignité, Business is Business.
Le 30, l’ancien pétrolier est quasi vide. Seuls les croupiers au teint verdâtre subissent les assauts de l’Océan.
Le 31, au petit matin, Cornero Stralla, l’Amiral, est dépité. La fête du Jour de l’An tombe à l’eau, le Casino sera fermé.
Dans la nuit, alors qu’à terre le Réveillon entame le dessert, les cigares et le Brandy, au large, le SS Monte-Carlo danse avec Eole, il monte et descend sur le dos arrondi des gros pachydermes d’écumes de mer. La tempête hurle et rompt les amarres du navire.
Tout doucement, l’immense structure ballottée dérive et vient s’enfoncer dans le sable d’une plage, près de Coronado.
Ainsi finit l’aventure des jeux maritimes de Cornero le Mafieux. Il s’en ira loin des dangers de l’Océan, dans le chaudron suffocant du désert du Nevada.
Dans cet enfer, il sera un des pionniers de la future “Sin City”, la Ville du Péché, Las Vegas.
Le SS Monte-Carlo restera ainsi, gisant tel un géant endormi, à moitié dans l’eau, rouillant lentement et se désagrégeant au fil du temps. D’abord une attraction, il disparaitra totalement, emportant avec lui des histoires restées secrètes.
En 2017, El Nino revient en force et souffle tant et tant que le vieux squelette du navire apparaît sous les yeux médusés de ceux qui ne connaissait pas son histoire. Tel un vaisseau fantôme des temps anciens, le SS Monte-Carlo découvre l’empreinte de sa sépulture.
Depuis, nombreux sont les promeneurs qui découvrent, échoués sur le sable, des milliers de dollars en jetons de jeu, dernier cadeau du Navire aux habitants Californiens…
L’industrie cinématographique les a fait connaître du grand public et rares sont les films, Outre-Atlantique, où ils n’est pas fait mention de leur “Service Fédéral”, et de leurs agents très spéciaux, vulgairement appelé “G-men” pour “les hommes gouvernementaux”, les célèbrent employés du FBI.
Tellement typique des Etats-Unis qu’il figure parmi les clichés incontournables des “States”.
Et pourtant, si on le croit cent pour cent pur jus américain, le FBI a dans ses veines, un peu, pour ne pas dire beaucoup, d’ascendance Française, et pas des moindres!
Petit retour dans le passé…
En 1803, alors que la France et l’Europe règlent leur compte et que Napoléon s’apprête à devenir Empereur, son frère cadet, Jérôme Bonaparte, fait un petit tour en Martinique et décide de pousser jusqu’aux Etats-Unis. Il entre au port de Baltimore sous un beau soleil d’été et fait la rencontre d’une jolie jeune femme, Elizabeth Patterson, avec qui le courant passe bien. Tellement bien, qu’ils décident de se marier la même année, sous les frimas de décembre. Seulement voilà, Jérôme n’a que dix-neuf ans, il n’est pas majeur et devrait demander l’accord de sa famille, et donc, de son grand frère. Mais “Napo”, il en est sûr, acceptera sa Belle-soeur sans problèmes.
Les tourtereaux roucoulent, et la jolie Elizabeth tombe enceinte d’un petit gars prénommé Jérôme Napoléon Bonaparte. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
En 1805, Jérôme décide enfin de rentrer en France avec sa femme. Mais Napoléon est furieux, et Empereur.
Il casse le mariage pour vice de forme (rappelez-vous, Jérôme n’était pas majeur), et ce, malgré les suppliques du petit frère qui hurle son amour envers sa femme et son futur fils. Mais Napoléon ne veut rien savoir et renvoie illico presto Melle Patterson et le petit Jérôme Napoléon Bonaparte (qui vient de naître) en amérique, avec soixante milles francs de l’époque en compensation.
Pour consoler son petit frère, l’Empereur le nomme “Roi de Westphalie”, lui donne une princesse Allemande, et tout rentre dans l’ordre.
Aux Etats-Unis, le petit Jérôme Napoléon grandit sans connaître son père, et en 1851 il devient à son tour un papa gaga avec la naissance de Charles Joseph Bonaparte.
Charles devient un jeune homme brillant qui suit des études à la prestigieuse Université de Harvard et en sort diplômé en Droit.
Il exerce ensuite la profession de juriste, fait un peu de politique et commence à se faire une réputation parmi l’administration américaine.
C’est un acharné de travail qui obtient le poste de secrétaire à la Marine, puis celui de Procureur Général des Etats-Unis sous la présidence de Théodore Roosevelt.
Chargé de réformer l’administration judiciaire, le petit neveu de Napoléon 1er va alors créer le 26 juillet 1908, l’ancêtre du FBI, le “Bureau Of Investigation” ou “BOI”.
Et voilà les fameux “G-men” se parés d’un peu de Bleu, d’un peu de Blanc, d’un peu de Rouge. Les américains ne nous en voudront pas, car après tout, ce sont aussi les couleurs de l’Amérique…
C’est une façon, souvent enfantine, de dire d’un plat ou d’un met qu’il est délectable, à la vue et au goût. On le voit et on imagine sa saveur, on le goûte et on confirme sa délectation, miam-miam !! Bien sûr, si nous sommes déçus, nous utilisons une autre onomatopée : Beurk !!
Mais ici point de Beurk, on ne veut que du Miam ! Allons voir un peu chez nos amis voisins comment s’exprime leur plaisir culinaire…
Après ce petit « Miam world tour », une recette Miam ! sans scrupules, sans complexes…
Glace Cookie Dough, sauce chocolat et confiture de lait !
10
Ingrédients
Cookie Dough – Préparation : 10mn 80 gr de beurre mou 50 gr de sucre 50 gr de sucre roux 100 gr de farine 75 gr de pépites de chocolat 1 cuillère à soupe de lait 1 cuillère à café de vanille 1 pincée de sel
Glace nature maison – Préparation : 10mn 40 cl de crème liquide entière 300 gr de lait concentré sucré
Coulis au chocolat – Préparation : 10mn 20 cl de crème liquide 110 gr de chocolat noir
Préparation
Cookie Dough Dans un récipient, mélangez le beurre ramolli avec le sucre et le sucre roux, le lait, la vanille et le sel. Ajoutez la farine, puis le chocolat en pépite. Laissez reposer au frigo et passez à la réalisation de la glace…
Glace nature maison Prenez soin d’utiliser vos ingrédients bien froids ainsi que votre récipient où vous allez monter votre chantilly. Montez votre crème en chantilly. Incorporez le lait concentré, mélangez. Votre appareil à glace est prêt. Place au coulis au chocolat…
Coulis au chocolat Faites chauffer la crème liquide et ajoutez le chocolat. Laissez fondre le chocolat en mélangeant jusqu’à former une sauce onctueuse.
Montage de la glace Dans un moule à cake, versez une première couche de crème à glace. Puis émiettez votre pâte à cookie sur cette première couche. Versez en filet de la sauce chocolat refroidie puis de la confiture de lait. Recouvrez cette couche avec le reste de la crème à glace et parsemez le dessus avec le reste de pâte à cookie, la sauce choco et la confiture de lait. Soyez gourmand, amusez-vous à remplacer les ingrédients…Miam !!
Vous êtes assis dans votre transat, des gouttes ruissellent sur votre peau bronzée. Le gazouillis des oiseaux vous bercent, et l’herbe douce vous caresse les pieds…C’est une bonne journée.
Pourtant, vous vous dites qu’il vous manque quelque chose : une boisson gourmande et bien fraîche!
Contre Sirop’s a anticipé, voici pour vous la recette du Mocha Glacé!
Recette phare du p’tit dèj et du Brunch, ces Pancakes se dégustent pourtant à toutes heures de la journée! Arrosés de sirop d’érable, de confiture ou de beurre fondu, succombez à la gourmandise!
Les volets claquent et quelques-uns sursautent, tandis que d’autres se tordent de rire. Le vent siffle sa mélodie lugubre par d’invisibles trous et le souffle rauque tape contre la bâtisse. La tempête perverse fouette la nuit et bientôt gronde le tonnerre et l’éclat de sa colère au travers des nuages filants à toute vitesse.
Se croyant à l’abri, les amis se moquent et plaisantent.
“Pour celle-ci vous allez vous chier dessus, j’en suis sûr”
Les éclats de rires augmentent
Le grand type blond affalé, Gregory, a déjà taché le moelleux du fauteuil et une partie de son Jean d’une belle éclaboussure de bière. Il chasse l’affirmation de son ami comme s’il chassait une mouche de sa main.
“Arrêtes avec tes histoires!”
“Attends, laisse-le parler”
“Okay…”
Anton laisse les derniers rugissements de rires retomber comme un nuage de poussière et attend le silence. Quelques raclements de gorges, et le regard des six camarades converge vers le narrateur.
“L’histoire se passe sous l’ère Soviétique, juste après la deuxième guerre mondiale. La concurrence avec les Etats-Unis avait déjà commencé.
Les cerveaux Russes s’affairaient à la recherche militaire du “soldat ultime”.
C’est dans cette perspective qu’est née l’expérience suivante…”
“Allez, quoi, grouille-toi!”
Les jeunes gens s’égayent et gesticulent, certains profitent de cette interruption pour décapsuler d’autres bouteilles de bières.
“Vous êtes chiant!”
“Allez, c’est bon, vas-y, on t’écoute”
Anton se cale, inspire et reprend.
“Mon grand-père à l’époque était militaire dans une base ultra-secrète dans la grande région de Moscou. Dans un laboratoire de la base, des scientifiques ont proposé à cinq détenus politiques de participer à une expérience sur le sommeil contre une promesse de libération.
Les cinq hommes ont été enfermés dans une pièce scellée, garnie de micros et d’une baie vitrée d’où les scientifiques pouvaient les observer. Dans leur cellule expérimentale, les “cobayes” possédaient l’équivalent d’un mois de vivre et de tout le confort nécessaire à un tel confinement, toilette, douche, lit, etc…
Un gaz inhibiteur de sommeil était diffusé en continue, et l’expérience a commencé. Le but de la recherche était d’observer les effets du manque de sommeil sur le corps et l’esprit humain, toujours bien sûr, dans un cadre militaire. Un soldat affranchi du besoin de dormir aurait eu un réel avantage sur ses potentiels ennemis.
Les premiers jours, les hommes ne semblaient pas atteint par le manque de sommeil, ils discutaient librement, de tout.
Au bout de cinq jours, des troubles dans leur comportement ont commencé à apparaître.
Soudain, deux des cinq hommes se sont violemment mis à courir dans tous les sens en hurlant si fort et si longtemps qu’un des “hurleurs” s’est déchiré les cordes vocales.
Ensuite, les détenus ont opacifié la baie vitrée d’où les observaient les scientifiques, à l’aide d’excréments et de feuilles de journaux.
Les chercheurs, désormais dans l’impossibilité de voir à l’intérieur de la pièce, s’en remirent uniquement aux micros.
Au neuvième jour, des grognements inhumains, quasi-bestiaux, résonnèrent de derrière la vitre aveugle.
Puis, plus rien.
Il fut alors décidé d’interrompre l’expérience au quinzième jour.
On stoppa la diffusion du gaz pour l’évacuer lentement de la cellule, et lorsque la porte scellée fut ouverte, les scientifiques découvrirent toute l’horreur de l’expérimentation.
Quelques uns vomirent, d’autres reculèrent, n’osant entrer dans ce qui, désormais, ressemblait à l’antre d’un démon. Les détenus justement hurlaient et imploraient comme des diables infernaux, qu’on rouvre le gaz et que l’on referme la porte.
Les restes sanglants de deux hommes gisaient sur le sol carrelé, des bouts de chair roses et blancs dans des éclaboussures brunes. Au premier coup d’oeil, ils avaient été tués et dévorés par leur camarades.
Ceux-ci même, s’étaient gravement mutilés. Toute la chair et les muscles de l’abdomen des trois survivants avait été déchirés, et leur entrailles palpitantes étaient déposées au sol, sans autres dommages. Certains avaient le bout des doigts à vif sur des os phalangiens blancs et luisant comme des arêtes de gros poissons.
Ils juraient et criaient, et l’enfer n’aurait pas été autrement.
Lorsque l’on tenta de les sortir de cette chambre funéraire, ils se débattirent avec une force surhumaine. Les gardes militaires vinrent à la rescousse et dans l’intervention, un soldat fut tué et un autre gravement blessé.
Le visage des détenus avait changé, les traits étaient creusés de sillons gris et sombres, la bouche déformée d’un rictus étrange et les yeux hallucinés sur une réalité invisible.
Malgré de fortes doses anesthésiantes, leur corps refusait de lâcher prise, comme si leur vie en dépendait, et l’équipe médicale dûe les opérer de leurs larges blessures, maintenus fermement mais gesticulant et conscient, sur la table d’opération.
Un des détenus finit par s’endormir et mourra aussitôt. Le deuxième réussit à délier ses entraves pendant l’intervention chirurgicale et attaqua le personnel opérant et fut alors abattu par un garde.
Le troisième et dernier survivant de cette terrible expérience suppliait les scientifiques de ne pas le laisser s’endormir, mais déjà ses forces l’abandonnaient.
Devant la voix d’outre tombe qui semblait provenir de profondeurs inconnues, un des médecin lui demanda qui il était. La réponse de la bête mourante le glaça d’effroi.
“ Nous sommes vous, nous sommes en vous. Contrôlé par votre sommeil, nous ne pouvons exister librement qu’à travers vos cauchemars…”
Sa tête s’affaissa, et alors que le sommeil le tuait il murmura dans un dernier soupir : “ Si proche de la liberté…” Ce fut son épitaphe. “
Dehors, le souffle d’un Dieu maudit se déchaîne, et la petite ampoule qui éclaire la pièce de sa lumière blafarde a quelques absences.
Anton, satisfait de la chute de son histoire, regarde les visages figés de ses amis, encore prisonniers de sa trame narrative. Des réflexions mystiques se lisent sur leur visage.
“C’est une légende urbaine ! Je l’ai déjà entendue…”
Gregory affiche brutalement son scepticisme, cartésien à la carrure d’athlète.
Mais son regard et ses mouvements maladroits trahissent son malaise, repoussant inconsciemment l’idée trop effrayante d’une possible véracité, même infime, du récit.
“Peut-être. Mais les militaires n’ont jamais démenti l’histoire.”
Anton sourit malicieusement, il sait qu’il a perturbé l’esprit de ses camarades.
Cette nuit là, d’autres mots sombres ont raconté d’autres histoires et beaucoup d’autres bouteilles de bière furent décapsulées, et lorsque le jour terne darda mollement ses rayons brumeux et que chacun ressenti la fatigue, un frisson glacial parcourut leur échine, et le sommeil emporta leur esprit tourmenté d’une terrible question : Légende urbaine ?
“On ne laisse pas Bébé dans un coin…”, et surtout, on rend l’eau du lac!
“Le temps qui passe Efface les traces Laissées dans le sable Là où jadis Nous nous sommes aimés Et gravé notre amour Sur l’écorce délicate. Surgit, blanc et sec Le crâne d’un condamné Furieux et irrité De nos ébats passés”
Silas Coffin
.
Ainsi, comme dit le poète, il y aurait des lieux “faux”, travestis, distordus à ce point qu’il nous font “croire” et “penser” une autre réalité que celle qui gît sous nos pieds et autour de nous.
Empreinte de mélancolie, d’un bonheur perdu, cette réalité reste dans les mémoires, malgré le temps qui passe.
Que l’on soit Fan ou simple téléspectateur, nous nous souvenons du film “Dirty Dancing”.
Une histoire de rencontre, d’amour et de chorégraphie, dans un lieu de villégiature aux arbres luxuriants, reflétant leur image dans l’eau lisse d’un lac américain.
Ce lieu à réellement existé.
Situé dans la chaîne montagneuse des Appalaches du Sud, Mountain Lake est l’un des plus grand lac d’eau douce de l’état de Virginie, avec une superficie de plus de deux cents milles mètres carré.
Les bâtiments du Mountain Lake Hôtel existent, quand à eux, depuis le début du 19ème siècle. Plusieurs fois rénovés, le complexe c’est agrandi et a été une destination touristique prisée tout au long du vingtième siècle, avant de devenir un incontournable lieu de pèlerinage pour les nombreux nostalgiques du film.
Pourtant, à son arrivée, le Fan reste perdu, déboussolé. Ressassant alors les scènes cultes filmées en 1986, dont la “portée dans l’eau du lac” (qui était gelée, soit dit en passant, car tournée en automne), il cherche désespérément l’endroit, LE lieu, bref, le lac…
Pauvre Fan. Le lac a disparu.
Ce mastodonte d’eau douce n’est plus qu’une vaste étendue d’herbes folles, éparses. Plus loin, au plus profond du lac fantôme, croupie une mare boueuse aux contours craquelés. Seule relique du Mountain Lake. Triste…
Les infrastructures nautiques de l’hôtel guettent sur le bord de l’ancienne berge, comme les ombres errantes d’un passé révolu. Les gérants s’arrachent les cheveux. Il faut changer, évoluer, proposer d’autres activités, parce que l’eau ne reviendra plus.
Par un mystère géologique, le lac, depuis 2002, s’est lentement vidé de son contenu, l’eau se frayant un chemin dans ses profondeurs vaseuses, par de vastes plaies traversant le berceau de roche qui fut son écrin.
Désemparer, le Fan ne mettra pas son maillot de bain. Alors pour se consoler, il contemplera le vert tendre du feuillage qui l’entoure, en se remémorant les scènes de son film fétiche. Là encore on l’a trompé ! Filmé en automne, ici, les feuilles brunissent et tombent.
Bel artifice, pour le film, les feuilles ont été peintes et collées aux arbres qui n’en voulait plus.
Surgissant de la pelouse grasse et tondue, mouchetée de fleurs sauvages, une plaque, un nom, une date…Autre histoire, tragique celle-là, cachée derrière les décors.
Par une nuit chaude et humide de juillet 1921, une barque fend l’eau du lac en ridant sa surface. La lune éclaire l’embarcation et ses quatre passagers, un couple et deux amis.
Soudain, le mari de Katharine tombe, gesticule frénétiquement et se noie.
Malgré les recherches, le corps de Samuel Ira Felder, 37 ans, ne sera pas retrouvé.
Mais voilà, comme dans l’histoire Biblique, l’eau se retire.
En 2008, des promeneurs marchent sur le fond tarie du lac et découvrent, prisonniers d’une gangue de vase sèche, un étui de cigarette, une boucle de ceinture et une paire de chaussure en cuir.
L’enquête est résolue.
“NOYE. CORPS JAMAIS RETROUVÉ”
Derrière la petite église du Comté d’Orangeburg, le cimetière résonne des coups de poinçon entaillant le granit dur.
Proche de son épouse dans le repos éternel, la pierre tombale de Samuel Ira Felder expose fièrement sa nouvelle balafre. “JAMAIS” à été barré.
Mountain Lake a desserré son étreinte funeste et a rendu, 87 ans plus tard, un mari, disparu dans ses eaux sombres.
Sa femme Katharine, folle de chagrin, ne se remariera pas. Elle décédera en 1965 et attendra patiemment le retour de son époux.
Nos deux acteurs fétiches, eux, pendant le tournage, se sont copieusement détestés, malgré les apparences.
Heureusement, dans la vraie vie, les sentiments ne trichent pas, la nature non plus.
Découvrez notre Nouvelleprochainement
Souvenez-vous des scènes du film et de ses chorégraphies virevoltantes et impressionnez vos amis avec cette recette aérienne d’oeufs.
Délicieux et étonnants, voici les “Clouds Eggs” !
‘clouds eggs’
Pour 4 personnes Préparation : 10mn Cuisson : 5 mn
Ingrédients
4 gros oeufs ½ botte de ciboulette fraîche Sel, poivre
Facultatif et non-exhaustif: Tranches de bacon grillées et hachées Parmesan ou pecorino Avocats Citrons jaunes, verts Piment Coriandre
Réalisation
Préchauffez le four à 220°c. Ciselez la ciboulette. Séparez délicatement les blancs des jaunes d’oeufs, en faisant attention à ne pas casser les jaunes. Puis, battez les blancs en neige bien fermes. Salez, poivrez et incorporez la ciboulette. Mélangez délicatement. Si vous le souhaitez, vous pouvez y incorporer du bacon, du fromage et d’autres herbes aromatiques, selon vos goûts et vos envies. Sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, formez 4 tas ou nuages avec les blancs montés et creusez un puits dans chaque nuage. Enfournez pour 3 minutes. Sortez et versez un jaune d’oeuf dans chaque puits et ré-enfournez pour 2 minutes. Servez chaud, sur une rosace de tranches d’avocat, arrosée d’un joli filet de jus de citron (c’est ce que l’on préfère).
Maintenant que vous maîtrisez la base, à vous de créer votre recette de Clouds Eggs!
Tout le monde connaît son générique, ses personnages, et pourtant… Un chariot bâché, une autre époque… Un couple heureux, souriant, un générique reconnaissable, facile à fredonner, une course dans les herbes folles et fleuries, une chute et l’entrée dans Walnut Grove… Cela vous rappelle quelques chose ? Oui, c’est bien la série aux 205 épisodes et au succès mondial : “La petite maison dans la prairie” !
Tournée entre 1974 et 1983, la série télévisée raconte l’histoire et les péripéties de la famille Ingalls, des pionniers américains du 19ème siècle.
S’appuyant sur les valeurs familiales, les Ingalls surmontent les problèmes rencontrés avec philosophie et restent, malgré l’adversité, toujours heureux et soudés, à l’image de la petite communauté de Walnut Grove, au Minnesota.
Ce joyeux cliché est pourtant bien loin de la vie des pionniers américains du 19ème siècle et du récit original qui a inspiré Michael Landon, le créateur de la série télé, et acteur dans le rôle du père de famille, Charles Ingalls.
Car à l’origine, il y a bien une histoire, un roman intitulé “La petite maison dans la prairie”.
Ce récit fait partie d’une série autobiographique écrit par Laura Ingalls Wilder.
Dans la première version qu’elle présentera aux éditeurs, la vie qu’elle y décrit sera jugée trop “dure”, trop éloignée des principes moraux Chrétiens, et trop violente. Témoigner d’une époque, d’une vie, c’est bien, mais dans les années trente, les récits de style “Grands reporters” ou “Reporters de guerre” n’ont pas bonne presse. Ce que le public veut c’est magnifier l’époque de la conquête de l’ouest, désormais élevé au stade du mythe au même titre que la guerre d’Indépendance.
C’est donc une version édulcorée, presque enfantine qui sera publiée et qui connaîtra un immense succès, surtout auprès de la jeunesse.
Huit tomes seront écrits. Laura Ingalls y dépeint sa vie, depuis sa plus tendre enfance jusqu’à son mariage.
Elle occultera donc les passages les plus sombres et les plus douloureux de sa vie, comme le décès d’un de ses petits frères, ou la pauvreté de ces parents, obligés de voler pour nourrir leur famille, l’appropriation illégale de terres indiennes, le décès de son propre fils, les difficultés financières, la perte de sa maison dans un incendie…
En ressortira un roman plus tout à fait autobiographique, mais inspirant, car joyeusement heureux, même devant les difficultés, dans cette nature généreuse et abondante, où souffle l’esprit d’entraide communautaire de la petite ville naissante de Walnut Grove…
Laura Ingalls Wilder décèdera en 1957, à l’âge de 90 ans, encore un peu tourmentée par certaines rumeurs attribuant la paternité des romans à sa fille, Rose Wilder Lane.
Si Laura Ingalls voulait y exorciser ses démons en racontant ce qu’elle a vécu et vu, qu’aurait-elle pensé de l’engouement télévisé qui allait suivre ?
L’apreté du temps besogneux où la survie n’était quelquefois que l’unique but dans un environnement hostile et sauvage, laissait place à une comédie d’une confiance aveugle dans l’établissement des générations futures, architectes d’une Amérique bénie des Dieux de l’abondance et du bonheur.
C’est de ce récit que s’inspirera Michael Landon pour créer la série un peu cucul, un peu “bibliothèque rose” au vu de la réalité historique, mais tellement rassurante qu’elle se laisse regarder comme l’on savoure un bonbon au caramel, ou de fondantes langues de chat…
Découvrez notre NouvelleDreaming in the Rain ! Une auberge aux charmes bucoliques, un chêne majestueux, un musicien célèbre et riche…et le papier-peint de la réalité tombe sous l’averse d’une nuit d’orage.
Une recette enfantine, aussi bien en tendres souvenirs que dans sa réalisation. A déguster devant un épisode de “La petite maison dans la prairie”…
Langues de Chat
Pour une vingtaine de Langues de Chat Préparation : 15mn Cuisson : 5 mn
Ingrédients
60 gr de farine 60 gr de beurre 60 gr de sucre en poudre 1 oeuf Extrait de Vanille
Réalisation
Préchauffez votre four à 200°c. Dans un récipient, travaillez votre beurre en pommade, puis incorporez le sucre, et quelques gouttes d’extrait de Vanille. Ajoutez l’œuf en continuant de mélanger. Versez la farine et mélanger avec un fouet jusqu’à obtenir une crème bien lisse.
A l’aide d’une poche à douille, dressez des petits “boudins” de pâte bien espacés sur une plaques recouverte de papier sulfurisé.
Enfournez pour 5 minutes environ. Les langues de Chat doivent être légèrement dorées.
Vous pouvez remplacer la vanille par de l’extrait d’orange.
N’hésitez pas à saupoudrer les Langues de Chat de sucre glace.
Souvent présentée comme une Légende Urbaine, l’Expérience du Sommeil Russe reste une histoire terrifiante à la véracité invérifiable, tant les expériences, du côté Russe et du côté Américain pendant la Guerre Froide ont été nombreuses et bizarres. A vous de juger…
Veuf. Ce mot n’a jamais revêtu autant de rage, de colère et de chagrin de la part d’un homme, autre que dans cette histoire tragique. Fin gastronome ou grand admirateur d’Hannibal Lecter ? Découvrez la légende de “Johnson le mangeur de foie”.
Cette Loi autorise n’importe quel citoyen américain à revendiquer et prendre possession d’une île contenant un gisement de guano ( excrément d’oiseaux ), n’importe où dans le monde, à la condition qu’elle soit inhabitée et qu’elle ne relève d’aucune juridiction étrangère.
En cette période difficile, aiguisons notre soif absolue de liberté, préparons nos vélos, nos chaussures de marche, avec en point de mire, cet objectif qui se rapproche, le déconfinement !
Entre 1845 et 1852, un champignon est à l’origine de la Grande Famine en Irlande, qui prive les plus pauvres de leur seule ressource en détruisant en quelques mois la quasi-totalité des cultures de pomme de terre.
La chasse au trésor de Mel Fisher. Voici une histoire de trésor. Cette chasse au trésor ne diffère pas beaucoup des autres histoires, sinon son caractère sous-marin, et la tragédie qui l’assombrit. Comme d’autres l’on subit à leur dépens, un trésor ne se laisse pas découvrir sans sacrifice. La question soulevée ici, est de savoir…
L’Epiphanie, les Rois Mages, et la Galette… Bienvenue à l’atelier de création des Légendes! Aujourd’hui, je serai votre guide. Vous voulez apprendre à créer de belles légendes, qui durent dans le temps? Rien de plus simple…
Grant truanderie, poil au con, le barbier et le pâtissier…Autant d’aventure à vivre en visitant les rues et ruelles d’autrefois ! Petit florilège de saveurs d’antan… Sauce Cameline, Hypocras et Oublies !
Lustucru, un Joker bien de chez nous ! Loin des pâtes aux œufs frais, beaucoup pourraient ceindre sa couronne ! #contresirops #onsecultive #culture #histoire #lustucru #pate #joker #macncheese #anecdotes #revolte #theatre #croque-mitaine
Pour beaucoup, c’est LA destination romantique par excellence. Avec ses ponts, ses canaux, ses ruelles et ses palais, Venise fascine. C’est la Dolce Vita. Son architecture témoigne de sa richesse passée et de l’habileté de ses marchands. Et quiconque s’empare des Aigles de Rome, hérite de sa puissance ! C’est ainsi, qu’à travers le monde, des…
Fous de flocons ! C’est un endroit insolite, pour une expérience insolite. Bien à l’abri du soleil californien, un professeur de physique du prestigieux California Institut of Technology (CalTech) de Pasadena, a créé une machine à fabriquer des flocons de neige ! Mais pas n’importe quels flocons. Kenneth Librecht expérimente la reproduction identique de flocons de neige.…
Une soirée entre amis, votre hôte ouvre la bouteille de vin que vous avez ramenée et remplit les verres. Première gorgée, votre vin est âpre, Il râpe dans la bouche. Bon sang ! Que vont dire les autres invités ? Embêtant non ? Surtout si vous avez payé la bouteille assez chère. Mais alors, d’où vient cette astringence ?…
Berlin, la Flamande…Aux 12èmes siècles, après ses conquêtes sur les peuplades Slaves, Albert 1er dit « l’Ours » organise son territoire nouvellement acquis en « Marche de Brandebourg ». Il lui faut désormais coloniser ses terres, au peuplement épars et païen. Il décide donc pour ce faire, de recruter les futurs chanceux parmi la population Flamande. Rompus au commerce et…
Avant tout, savez-vous ce qu’est une Bucket List ?Voici un terme Anglo-saxon qui signifie littéralement « la liste du seau ».En fait, elle fait référence au seau sur lequel de pauvres malheureux montaient pour se pendre. Une fois la corde passée autour du cou, il ne restait plus qu’à donner un coup de pieds dans le seau pour…
Un après-midi dans les bois. C’est l’automne, la couleur des feuilles offre des nuances infinies de jaunes, oranges, rouges…Pendant votre promenade, vous mastiquez machinalement un chewing-gum à la Chlorophylle. Soudain, vous pensez à cet article et vous souriez.Saviez-vous qu’il y a un lien entre votre gomme à mâcher et la couleur des feuilles des arbres ?…
Dans le ciel étoilé, une escadrille de bombardiers Allemands s’apprête à déchainer une pluie de feu sur le sol Anglais. Nous sommes en 1941 lors de la « Bataille d’Angleterre ». Soudain, une dizaine de chasseurs Anglais, des Spitfires, zèbrent la nuit de leurs rafales mortelles. Scheisse ! Mais comment font-ils pour repérer l’ennemi dans la nuit ? Leur…
C’est une façon, souvent enfantine, de dire d’un plat ou d’un met qu’il est délectable, à la vue et au goût. On le voit et on imagine sa saveur, on le goûte et on confirme sa délectation, miam-miam !!Bien sûr, si nous sommes déçus, nous utilisons une autre onomatopée : Beurk !!Mais ici point de Beurk, on ne…
Une légende dit qu’au 17ème siècle en Autriche, un vigneron, surpris par le gel précoce, vendangea et pressa des raisins encore gelés. Contre toute attente, le résultat fut surprenant. Le Vin de Glace était né !Trois cent ans plus tard, l’aventure continue…dans la rigueur hivernale du Québec. Cette fois le fruit récolté n’est pas le raisin,…
All Hallows Eve, autrement dit « le soir de tous les saints », ou, plus communément, Halloween ! Nous connaissons tous cette fête de veille de la Toussaint qui consiste à se déguiser en d’horribles créatures et, pour les plus jeunes, à frapper aux portes afin d’obtenir quelques friandises. Pour l’histoire avec un grand H, il est traditionnellement…
Quésaco ?Voici deux villes, un même nom, distantes de 5000 km ! Beaconsfield, située à l’extremité Sud-Ouest de l’île de Montréal au Québec, au bord du Lac Saint-Louis, tire son nom d’un hommage rendu à Benjamin Disraeli, 1er comte de Beaconsfield et premier ministre de la reine Victoria au 19ème siècle, Buckinghamshire, Angleterre.Beaconsfield, Québec ; c’est un certain…
Graciait-on déjà la Dinde au Néolithique ? Petite histoire d’une fête aux échos rebondissants loin dans les couloirs du temps….et l’incontournable recette traditionnelle de la Farce ! Thanksgiving …
Bruce Frederick Joseph Springsteen, autrement dit Bruce Springsteen, né le 23 septembre 1949, est un chanteur, auteur-compositeur américain depuis 1972. Quelques chiffres : 64 millions d’albums vendus aux USA130 millions d’albums vendus à travers le monde 19 albums studios5 albums live10 compilations68 singles888 chansons23 tournées2689 concerts dans 421 villes à travers 34 pays !D’après un classement établi…
C’est au cours du match contre les Blue Bombers de Winnipeg qui s’est déroulé le 21 septembre 2019 au stade Percival Molson à Montréal que l’équipe de Football Américain des Alouettes de Montréal à réussie la plus belle remontée de points de son histoire. Imaginez… au dernier Quart-temps, les Alouettes avaient un déficit de 20…
Thomas Cook est né en 1808 en Angleterre. C’est en 1841 qu’il organise son premier voyage. Ce menuisier de métier va alors se découvrir une âme d’entrepreneur innovant en créant la première société de voyage au monde !Ainsi :En 1855, il crée le premier circuit touristique à travers l’Europe,En 1866, 1er voyage organisé en Amérique,En 1869, 1ère…
Tranquillement installés dans leur canapé côtelé orange, des centaines de téléspectateurs anglais vont être témoin d’un événement étrange resté inexpliqué jusqu’à ce jour.
Samedi 26 novembre 1977, 17h10.
La petite télé carrée et lourde diffuse le programme d’informations du présentateur Andrew Gardner. L’émission est transmise dans tout le sud de l’Angleterre. Les nouvelles du jour portent sur des événements violents de la veille, en Rhodésie, l’actuel Zimbabwe.
Tout à coup, l’image de l’émission se met à vaciller et le pauvre Andrew est bientôt réduit au silence. Se superpose alors une voix métallique, grave. Et pendant 5 minutes, les téléspectateurs assistent à ce que certains vont considérer comme le premier message “extraterrestre“.
L’entité qui parle dans le brouillard télévisuel se présente sous le nom de Vrillon, il est le représentant d’un “Commandement Galactique d’Ashtar”.
Le message reste bienveillant envers l’espèce humaine, mais il met toutefois en garde les humains sur l’aspect violent de notre société.
Pendant toute la durée du “piratage hertzien” les techniciens vont s’activer pour couper la télétransmission du message fantôme, sans succès.
A la fin des années 70, la technologie pour prendre le contrôle d’un réseau et pirater une émission n’est pas à la portée de tout le monde, ce qui rend le canular particulièrement sophistiqué et bien préparé.
Plus de quarante ans plus tard, là où plusieurs autres supercheries ont laissé le secret s’étioler avec le temps, dans le message de “Vrillon” personne n’a jamais revendiqué la prouesse technique de cette farce, ce qui laisse encore maintenant, planer le doute. Et si…
“Ceci est la voix de Vrillon, un représentant du commandement galactique d’Ashtar, qui vous parle. Durant de nombreuses années vous nous avez vu sous la forme de lumières dans le ciel. Nous nous adressons à présent à vous dans la paix et la sagesse comme nous l’avons fait avec vos frères et sœurs partout sur votre planète Terre. Nous venons vous avertir du destin de votre race et de votre monde pour que vous puissiez communiquer avec vos semblables le chemin à suivre pour éviter le désastre qui menace votre monde et les êtres sur d’autres mondes qui vous entourent. Nous le faisons afin que vous puissiez partager ceci lors du grand réveil alors que votre planète passe dans la nouvelle ère du Verseau. La nouvelle ère peut être un temps de grande paix et d’évolution pour votre race, mais seulement si vos dirigeants sont avertis des forces malveillantes qui peuvent obscurcir leur jugement.
Ne bougez pas et écoutez car l’occasion de le faire ne se présentera peut-être plus. Toutes les armes du mal doivent être supprimées. L’époque des conflits appartient maintenant au passé et la race à laquelle vous appartenez peut avancer vers les stades plus élevés de son évolution si vous vous en montrez dignes. Vous n’avez que peu de temps pour apprendre à vivre ensemble en paix et dans la bonne volonté. De petits groupes un peu partout sur la planète sont en train d’apprendre ceci et existent pour vous transmettre à tous la lumière du nouvel âge naissant. Vous êtes libres d’accepter ou de rejeter leurs enseignements, mais seuls ceux qui apprennent à vivre en paix passeront aux domaines plus élevés de l’évolution spirituelle. Écoutez maintenant la voix de Vrillon, un représentant du commandement galactique d’Ashtar, qui s’adresse à vous. Soyez aussi conscients qu’il y a beaucoup de faux prophètes et guides qui opèrent dans votre monde. Ils aspireront votre énergie – l’énergie que vous appelez argent, et l’utiliseront à des fins mauvaises et vous donneront des déchets sans valeur en retour.
Votre « vous-même » intérieur divin vous protégera contre cela. Vous devez apprendre à être sensibles à votre voix intérieure qui peut vous dire ce qui est vrai et ce qui est confusion, chaos et contre-vérité. Apprenez à écouter la voix de la vérité qui est en vous et vous vous mènerez vous-même sur le chemin de l’évolution. Ceci est notre message à nos chers amis. Nous vous avons regardé grandir durant de nombreuses années alors que vous observiez nos lumières dans le ciel. Vous savez maintenant que nous sommes ici et qu’il y a plus d’êtres sur et autour de votre Terre que vos scientifiques ne l’admettent. Nous sommes profondément inquiets à votre sujet et au sujet de votre chemin vers la lumière et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous aider. N’ayez pas peur, cherchez seulement à vous connaître vous-mêmes, et vivez en harmonie avec la façon d’être de votre planète Terre. Le commandement galactique d’Ashtar vous remercie pour votre attention. Nous quittons à présent votre plan d’existence. Puissiez-vous être bénis par l’amour et la vérité suprêmes du cosmos.”
Les questions et théories métaphysiques vous ennuient profondément, vous n’y croyez pas plus qu’un petit pois à trois jambes?… Voici un cocktail qui vous divertira en écoutant votre ami vous parler de “Vrillon” tout en dégustant avec le sourire cette recette à base de Tequila !
Au contraire, vous aimez réfléchir aux possibles extraordinaires qu’offrent l’Univers?…Méditez sur le bleu magique de ce cocktail, et laissez-vous porter par la suavité liquoreuse et le sel du Mo’Shark !
Mo’Shark
Cocktail à base de Tequila et de Curaçao Préparation : 5mn
Ingrédients
Pour un verre à cocktail 2 cuillères à soupe de Tequila 2 cuillères à soupe de Curaçao bleu 2 cuillères à soupe de jus d’ananas 2 cuillères à soupe de jus de cranberries 2 cuillères à soupe de jus de citron vert + pour le rebord Glace pilée Sel pour le rebord du verre
Réalisation
Frottez le rebord du verre avec du jus de citron puis trempez-le dans le gros sel. Mettez tous les ingrédients dans un shaker, mélangez bien et servez dans un verre à cocktail. Vous pouvez décorer votre cocktail avec des brochettes de fruits frais, d’orange et de citron vert, d’ananas… La base de ce cocktail est la Tequila et le Curaçao bleu, pour le reste, adaptez et appropriez-vous la recette.
Vous pouvez remplacer le jus de cranberries par un léger trait de grenadine, rajouter un filet de sirop de canne…ou pas!
A déguster la tête dans les étoiles, et avec modération…
Cette Loi autorise n’importe quel citoyen américain à revendiquer et prendre possession d’une île contenant un gisement de guano ( excrément d’oiseaux ), n’importe où dans le monde, à la condition qu’elle soit inhabitée et qu’elle ne relève d’aucune juridiction étrangère.
En cas de menace extérieure, cette appropriation privée peut, à la discrétion du Président des Etats-Unis, faire l’objet d’une intervention de l’armée américaine.
En effet, pour comprendre l’importance du guano, il faut savoir qu’au dix-neuvième siècles, il est utilisé comme principal fertilisant agricole et entre également dans la composition du salpêtre, celui-ci étant indispensable à la fabrication de la poudre à canon.
L’intérêt du guano est alors mondiale, son commerce est synonyme de fortune, et donc, d’abus, car l’excrément d’oiseaux attise les appétits…
En 1863, l’Espagne va même tenter de s’approprier le premier gisement mondial de guano, au Pérou, sur les îles Chincha. Il faudra une coalition armée du Pérou et du Chili pour repousser l’envahisseur Espagnol.
Et la cupidité plonge un peu plus dans l’horreur, lorsqu’au milieu du 19ème siècle, des navires négriers se lancent dans une chasse internationale aux esclaves dans le Pacifique et déportent, de force, près de 1500 Pascuans sur les 3000 habitants que compte l’Île de Pâques. Les malheureux seront vendus pour travailler dans les mines Péruviennes de guano.
C’est ainsi que le gouvernement des Etats-Unis va réclamer, au nom du “Guano Islands Act“, plus d’une centaines d’îles, surtout dans l’Océan Pacifique et les Caraïbes.
Plusieurs sont encore actuellement sous administration américaine dont une des plus connu, l’Atoll de Midway.
Certaines de ces possessions américaines donnent lieu encore aujourd’hui à des conflits territoriaux, comme l’Ile de la Navasse, située à une cinquantaine de kilomètres d’Haïti, et revendiquée par le gouvernement Haïtien depuis 1801.
Suivez votre instinct et appropriez-vous cette recette forte en goût mais délicieuse, rustique et tellement appétissante…
Craquez pour le ‘StarCheez Troopers’ délicieux Camembert rôti au Pesto et sa variante à la Bière brune !
‘StarCheez Troopers’
Pour 4 personnes Préparation : 5mn Cuisson : 20mn
Ingrédients
1 Camembert de bonne qualité 1 petite boîte de Pesto Basilic
Pour la variante à la bière : 1 Camembert, toujours de bonne qualité Noix (noix, noisettes, amandes, noix de Cajou,…) Miel Fruits secs (abricots, raisins,…) 1 bouteille de bière brune bien fraîche (pour boire le reste après la recette !)
Réalisation
Préchauffez votre four à 170°c. Jetez l’emballage papier de votre camembert et remettez-le dans sa boite, sans le couvercle. Faites une incision en forme de croix sur la croûte du dessus. Déposez une bonne cuillère à soupe de Pesto à l’intérieur du fromage, puis emballez-le dans du papier aluminium en formant une papillote, et enfournez pour une vingtaines de minutes. Le camembert doit être coulant.
Variante à la bière : Préchauffez votre four à 170°c. Jetez l’emballage papier de votre camembert et remettez-le dans sa boite, sans son couvercle. Faites une incision en forme de croix sur la croûte du dessus. Hachez les noix et les fruits secs et mélangez-les dans un bol avec une bonne cuillère à soupe de miel. Garnissez-en l’intérieur du fromage. Emballez votre camembert dans du papier aluminium, et avant de refermer la papillote, arrosez le fromage d’une bonne rasade de bière. Enfournez pour une vingtaine de minutes. Le camembert doit être coulant. Dégustez avec des mouillettes de petits pains Torfalous, rien de mieux pour le moral !
En cette période difficile, aiguisons notre soif absolue de liberté, préparons nos vélos, nos chaussures de marche, avec en point de mire, cet objectif qui se rapproche, le déconfinement !
En attendant, nous vous proposons une belle histoire d’aventures. Elle est d’autant plus belle, qu’elle est véridique…
Nos héros sont deux enfants, de 10 et 6 ans.
Pour apprécier l’exploit, imaginez votre enfant rentrer seul d’une balade en forêt ou en montagne, à 2500 kilomètres de distance de votre domicile, à travers des chemins boueux, traversant des rivières et des prairies fréquentées par des bêtes sauvages et des bandes de hors-la-loi !
C’est pourtant ce qu’un père a accepté pour ces deux fils, Louis et Temple Abernathy, en 1910 !
Cette histoire se passe aux Etats-Unis.
Jack Abernathy, le père des deux gamins, est Marshall de l’état de l’Oklahoma. Ce poste, il l’a reçu des mains du président américain de l’époque, Théodore Roosevelt. Les deux hommes sont amis. Théodore, ou Teddy pour les intimes, aime les individus qui personnalisent l’esprit pionnier de cette Amérique sauvage, où tout reste à construire. Et Jack est le parfait exemple d’homme courageux au caractère bien trempé. Il s’est fait connaître en capturant des loups à mains nues.
Sa pauvre femme Jessie est morte peu de temps après avoir mis au monde leur deuxième fils, Temple.
Il incombe désormais à Jack d’éduquer seul ses deux enfants. Très tôt donc, les deux frères vont se confronter à la rudesse pédagogique de leur père.
C’est ainsi que, depuis le ranch familial, les deux frères se rendent seuls et à cheval, à Santa Fe, ville distante de 900 kilomètres. Nous sommes en 1909, Louis a 9 ans, et Temple 5 ans. Déjà l’aventure suscite l’intérêt de la presse locale. Les enfants seront même suivis et protégés de loin par une bande de hors-la-loi, admiratifs du courage des gamins.
Fort de cette première expérience, les enfants voyageurs se tournent cette fois vers la Côte Est.
Après plusieurs mois passés en Afrique à trucider des Lions et des Éléphants, l’ancien président et ami de la famille Abernathy, Théodore Roosevelt, va rentrer au pays où il sera accueilli à New York par un immense cortège. Louis et Temple ne veulent pas manquer l’occasion. Cette fois, le voyage est long de 2500 kilomètres!
Encouragés par leur père qui les entraîne aux différentes techniques de survie, les deux frères se mettent en marche, à califourchon sur leur monture respective, au début du mois d’avril 1910.
Jack, lui, se rendra à New York en train, c’est là qu’il les attendra.
Les deux enfants vont crapahuter ainsi sur des chemins recouverts de poussières et de boue, ils vont lutter contre le courant de rivières tumultueuses, affronter les bêtes sauvages et un climat hostile. Le cadet, Temple, va même être atteint d’une forte fièvre suite à une tempête de neige, mais rien ne les décourage, et à mesure qu’ils avancent vers l’Est, leur popularité grandit. Désormais, les plus grands journaux du pays font de l’expédition des deux frères, leur première page.
Durant leur voyage ils vont ainsi rencontrer de nombreuses personnalités parmi la population qui sort pour les accueillir. Dans les villes traversées, on leur offre des repas et dorment dans les hôtels les plus luxueux, où les patrons voient là un bon moyen de se faire de la publicité. Les enfants sont devenus, au fil de leur parcours, des vraies célébrités!
Ils retrouvent leur père à New York le 18 juin 1910, après deux mois d’un voyage harassant. Acclamés par la foule, ils auront l’honneur de défiler aux côtés de l’ancien président, Theodore Roosevelt.
Et leurs aventures ne vont pas s’arrêter là. Ils convainquent leur père de ne pas rentrer en train, et achètent une voiture pour le voyage de retour qui durera 21 jours.
En 1911, accros aux émotions fortes, ils acceptent de relever le défi proposé par un journal, de relier New York à San Francisco en 60 jours, à cheval.
Ils échoueront, en établissant tout de même un record de vitesse de 62 jours.
Les années vont passer, et leurs exploits vont sombrer doucement dans l’oubli.
Louis deviendra avocat et décédera en 1979. Temple va travailler dans l’industrie du pétrole, il s’éteindra en 1986, refermant la page sur une époque aventureuse et l’incroyable odyssée de deux enfants.
Pour accompagner cette petite aventure kilométrique, voici une recette de gâteau sec de Mamie-Nette, facile à réaliser et à conserver. Originaire du Sud de l’Italie, on l’offre pendant la semaine de Pâques.
Voici les Campanare !
Campanare
Environ une trentaine de biscuits (en fonction de la taille de biscuits désirés) Préparation : 20mn Cuisson : 15mn
Ingrédients
500 gr de farine 250 gr de sucre semoule 125 gr de beurre 3 œufs 40 ml d’huile de tournesol 1 sachet de sucre vanillé 1 sachet de levure chimique zestes d’orange ( facultatif ) 1 jaunes d’œuf, pour la dorure
Réalisation
Préchauffez le four à 180°c. Dans un récipient, mélangez tous les ingrédients secs. Faites un puits au centre, et incorporez les œufs, l’huile et le beurre ramolli. Sablez à la main jusqu’à formation d’une pâte homogène. Farinez et étalez la pâte à l’aide d’un rouleau à pâtisserie. Détaillez des formes d’un demi-centimètre d’épaisseur. Disposez les biscuits sur une plaque de cuisson. A l’aide d’un pinceau, badigeonnez-les avec le jaune d’œuf. Enfournez pour 10-20 minutes. Les biscuits doivent être bien dorés. Enveloppez-les dans un linge propre, prenez votre baluchon, et partez à l’aventure à travers champs, sur les chemins boisés et fleuris… Ou mangez-les simplement pour le Quatre heures!
Cette chasse au trésor ne diffère pas beaucoup des autres histoires, sinon son caractère sous-marin, et la tragédie qui l’assombrit.
Comme d’autres l’ont subit à leur dépens, un trésor ne se laisse pas découvrir sans sacrifice. La question soulevée ici, est de savoir si la Chasse en vaut “ la peine ” ? .
Le vrai chasseur ne serait donc pas celui qui trouve, mais bien celui qui consent au sacrifice.
L’Atocha, les Keys, les Chasseurs.
L’histoire commence là où elle se termine, au large d’un chapelet d’îles , les Keys, constituant l’ultime point sud de la Floride, baignées par les embruns odorants des mers chaudes du Golf du Mexique. Anciens repères de pirates et de flibustiers qui n’hésitaient pas à attaquer les navires Espagnols, croisant au large. Les îles, aujourd’hui, constituent un havre bohème, artistique et festif, imprégnées d’une ambiance caribéenne.
En 1622, en pleine saison des tempêtes tropicales, un lourd Galion armés de la Flotte des Indes Espagnoles, sombre au large de Key West.
Sa cargaison, issue des trésors Incas, est composée d’or et d’argent. Elle est estimée à 400 millions de dollars.
En 1969, Mel Fisher, un chasseur d’epaves américain et son équipe, se lancent à la recherche de la “Nuestra Senora de Atocha”, le Galion naufragé. La localisation est longue et difficile. Les siècles ont effacés les traces, et les indices sont peu nombreux.
Alors que les découvertes s’accélèrent, le 20 juillet 1975, le fils aîné de Mel, sa belle-fille, ainsi qu’un plongeur de l’équipe, meurt dans le naufrage de leur bateau, en participant à la Chasse.
Malgré le drame, Mel Fisher va poursuivre ses recherches en l’honneur des disparus.
Il devra attendre dix longues années, pour qu’enfin, en 1985, un autre de ses fils découvre la partie principale de l’épave et son précieux chargement.
Lors de la découverte, Mel fisher était à Key West pour récupérer du matériel. Son fils n’arrivant pas à joindre son père, c’est à la radio locale qu’il transmit la nouvelle, et les auditeurs purent ainsi informer le chasseur de trésors qui déambulait dans les rues…
Une partie du trésor repêché est exposé dans un musée, à Key West.
Salade de crevettes marinées et frites, nouilles Somen, assaisonnées d’une vinaigrette Ponzu maison et Granité de Mangue épicée.
( Vous n’aimez pas les crevettes, pas de soucis, on les remplace par du poisson! )
Salade “ Frogs n’ Buccaneers”
Pour une équipe de 4 chercheurs de trésors. Préparation : 30mn Cuisson : 30mn Congélation: 2h minimum
Ingrédients
Pour les crevettes marinées et frites: 500 gr de crevettes cuites 50 gr de coriandre fraîche hachée 50 gr de jus de citron 20 gr de gingembre haché 3 gousses d’ail 1 oignon haché 1 petits piments jalapeno épépiné 1 oeuf 200 gr de chapelure huile de friture Sel, poivre
Pour la salade de nouilles: 300 gr de nouilles Japonnaises Somen 2 oignons 1 petit poivron rouge 1 carotte 50 gr de coriandre fraîche 1 cuillère à soupe d’huile de sésame
Pour la sauce Ponzu: 150 gr de jus d’orange 150 gr de sauce soja 120 gr de sauce soja sucrée 2 cuillères à soupe de jus de citron vert 2 cuillères à soupe de jus de citron 4 gousses d’ail hachées 2 cuillères à soupe de gingembre frais haché 2 cuillères à soupe de coriandre fraîche hachée 2 cuillères à soupe de sésame 1 oignon finement haché
Pour le granité de Mangue épicée: 2 mangues bien mûres 120 gr de sirop de sucre de canne 2 cuillère à soupe de jus de citron vert 1 petit piment Jalapeno épépiné
Réalisation
Commencez par préparer le granité. Retirez toute la chair des Mangues. Dans un bol mixeur, mélangez la chair des Mangues, le sirop de sucre de canne, le jus de citron vert et le piment. Mixez bien le tout pour que cela ressemble à une purée bien lisse. Mettre dans un récipient, et congeler au moins 2 heures, mais l’idéal est de le laisser toute une nuit.
Pour les crevettes, préparez la marinade. Dans votre mixeur, mélangez l’ail, le gingembre, l’oignon, le piment, la coriandre, le jus de citron, le sel et le poivre. Lorsque la préparation est bien lisse, rajoutez un peu d’huile d’olive si elle reste trop épaisse. Transférez dans un récipient suffisamment grand, et enrobez-y les crevettes décortiquées. Couvrez le récipient et laissez réfrigérer au moins 1 heure.
Préparez la sauce Ponzu. Dans un récipient, mélangez le jus d’orange, la sauce soja, la sauce soja sucrée, le jus de citron vert, le jus de citron, l’ail, le gingembre, la coriandre, les graines de sésame et l’oignon finement haché. Mélangez bien. Réfrigérez.
Cuire les nouilles, selon les instructions de l’emballage. Egouttez-les, et rincez-les à l’eau froide. Dans un récipient, transférez les nouilles et mélangez avec l’huile de sésame, les oignons finement hachés, le poivron et la carotte coupés en dés et la coriandre ciselée finement. Assaisonnée avec la sauce Ponzu, réservez au réfrigérateur.
Frire les crevettes. Utilisez deux bols. Dans l’un, battez l’oeuf. Puis, dans l’autre, disposez la chapelure. Sortez les crevettes de la marinade sans les essuyer, et trempez-les dans l’oeuf, puis dans la chapelure. Laissez-les reposer au moins 30 minutes au réfrigérateur. Dans une poêle, chauffez l’huile de friture. Déposez-y les crevettes enrobées de chapelure. Faites cuire des deux côtés. La chapelure doit être bien dorée. Déposez sur du papier absorbant pour retirer le surplus d’huile.
Préparation des assiettes: Dans chaque assiettes, faites un monticules de salade de Nouilles au Ponzu. Sur le dessus, garnissez de crevettes frites, puis, à l’aide d’une fourchette, déposez le granité de Mangue.
Note du Cuistot: Même si la liste des ingrédients peut paraître longue, les préparations sont très simples, ne vous laissez pas décourager. Essayez cette authentique recette qui sent bon le large tropical et la flibuste des Mers du Sud !
Encore un après-midi d’été plein de soleil où les rayons se reflètent dans les immenses baies vitrées des buildings, immensément hauts, comme des milliers de miroirs qui éblouissent, et le coeur léger, Thomas siffle des airs qui n’existent pas
Les réunions de famille un peu tendues, vous connaissez? Susan espérait rassembler ses enfants dans la joie des retrouvailles et la bonne humeur, le temps d’un week-end…
C’est ainsi que les étoiles illuminent nos nuits. Certaines brillent moins que d’autres, non pas par manque d’ardeur, mais parce qu’elles voyagent plus vite et plus loin…
Franck n’a rien oublié de sa vie d’autrefois, et maintenant qu’il est sorti de prison, il est bien décidé à assouvir sa soif brûlante de vengeance. Il a tout prévu, hémoglobine et rebondissements seront au rendez-vous…
Une auberge aux charmes bucoliques, un chêne majestueux, un musicien célèbre et riche…et le papier-peint de la réalité tombe sous l’averse d’une nuit d’orage.
Un message reçu du fin fond des étoiles menace l’humanité toute entière. L’avenir repose alors sur son receveur et la délivrance du message, mais la partie se complique lorsque la Poste Intergalactique cafouille…
Remontant le temps, Ben, à la demande d’un jeune journaliste, se remémore comment à partir d’un canular, il a façonné le monde dans lequel il vieillit désormais…
Petit Dragon Rouge se retrouve dans une position désespérée. Depuis que sa tribu a été décimée, il fuit vers le Grand Océan. Désormais, il doit affronter seul, une meute de loups affamée, une bande d’Apaches ennemie et d’anciens soldats, devenus tueur d’Indiens. Sa survie viendra des ténèbres de la forêt, où murmure une étrange voix…
Attirés par la chasse au trésor sous-marine, le Californien Ron Hobart et son équipe des Frogs n’ Buccaneers vont passer près de vingt ans à plonger dans les eaux turquoises et transparentes du Golf du Mexique, à la recherche du légendaire galion “Redenciona”.
Iles paradisiaques, drames et personnages haut en couleurs rythment cette chasse au trésor, inspirée d’une histoire vraie.
Oranmore House Suite au décès de son père, James O’Herlihy se rend à la maison familiale et découvre l’histoire mouvementée et tragique d’un ancêtre, chercheur d’or en Californie, soldat pendant la guerre de Sécession, membre de la confrérie des Féniens, qui participa aux raids d’invasion du Canada. Lirel’histoire
Samuel de Champlain et la « ligne des amitiés » Un père lit un livre d’aventure, un soir, à son fils.Nous retrouvons dans cette histoire, Samuel de Champlain et ses compagnons, escaladant une montagne en territoire ennemi Iroquois, dans le but de rencontrer « le Vieux de la Montagne », et de lui proposer un accord de paix… Lire l’histoire
L’Empire Tibétain de Gumpo-Cacau Petit retour sur notre voyage à Gumpo Cacau où dans une cacaoyère perdue au milieu de la jungle brésilienne, un soldat Tibétain nous raconte son histoire. Lire l’histoire
Entre 1845 et 1852, un champignon est à l’origine de la Grande Famine en Irlande, qui prive les plus pauvres de leur seule ressource en détruisant en quelques mois la quasi-totalité des cultures de pomme de terre.
Des centaines de milliers d’Irlandais vont alors prendre la direction de l’Ouest, vers les Etats-Unis.
Cette diaspora Irlandaise en Amérique va répercuter la lutte pour une Irlande libre, débarrassée de la tutelle Britannique, en créant en 1858 la « Fenian Brotherhood », ou confrérie des Féniens, tirant son nom du héros de la mythologie Irlandaise, Finn Mac Cumaill.
Incorporés dans les armées Unionistes et Confédérées pendant la guerre de Sécession, les Féniens Irlandais vont s’aguerrir aux combats, et formés à la fin de la guerre, une véritable armée composée de milliers de soldats expérimentés, auxquels s’ajouteront des Afro-Américains et des Amérindiens Mohawks.
Les dirigeants de la « Fenian Brotherhood » vont élaborer des plans visant à combattre le Royaume-Uni directement sur le sol Canadien.
Ainsi, entre 1866 et 1871, cinq raids armés, d’importance et de résultats différents, vont avoir lieu sur la frontière des Etats-Unis et du Canada, avec l’assentiment officieux, dans un premier temps, des autorités Américaines.
Ces combats n’auront qu’un effet limité sur l’indépendance de l’Irlande, qui ne sera proclamée qu’en 1916 et reconnue comme telle qu’en 1922.
Parallèlement, les raids encouragèrent les Canadiens à la création de la Confédération Canadienne en 1867, rassemblant les différentes Provinces du Canada en une seule entité, indépendante du Royaume-Uni.
Découvrez notre Nouvelle correspondante aux Raids Féniens. Oranmore House
Petite touche irlandaise dans une recette délicieuse de viande fondante et confite au miel, teintée d’une légère amertume et de puissance apportée par un mijotage lent dans une bonne bière brune Irlandaise.
“Joue de porc à la Oranmore House”
Préparation : 15mn Cuisson : 2h30 Pour 4 à 5 personnes
Ingrédients
1,5 kg de Joue de porc 2 oignons 200 gr de lardons fumés 1 grosse cuillère à soupe de miel 1 bouteille de bière brune Irlandaise (type Guinness) Huile d’olive et beurre Sel, poivre
Réalisation
Epluchez et émincez les oignons. Dans un faitout, faites fondre le beurre avec l’huile d’olive, et faites-y revenir la viande quelques minutes. Retirez la viande, et faites revenir les oignons et les lardons dans le jus de la viande. Remettez la viande, et ajoutez le miel. Enrobez bien le tout.Couvrez avec la bière, salez, poivrez, et laissez mijoter à couvert sur feu doux pendant 2 heures environs. La viande doit être fondante. Vous pouvez remplacer la joue de porc par des gésiers de volaille frais.
La chaleur lourde et étouffante et humide, fait transpirer les passagers du pick-up. Malgré l’ombre de la cacaoyère, les feuilles semblent s’être alliées dans un pacte secret pour amplifier l’effet ardent des rayons du soleil.
Au bout de la piste, d’abord petit et clair, le point grandit, les façades et le bâtiment prennent formes. La sensation de toucher au but est agréable. Bientôt, la fin du voyage, la fin de cette piste, défoncée, qui broie le dos.
L’entrée du domaine est intrigante, c’est une aventure en soi. Avec un portail monumental de crépi ocre, un style tout à fait asiatique, ouvragé de bleu et d’or et des motifs à la signification inconnue des voyageurs.
L’habitation se fond dans son milieu tropical. C’est une grande demeure d’architecte, moderne, aux formes cubiques suspendues, avec des balcons en bois clair, et de grandes baies vitrées. Le rez de chaussé est un immense espace de vie, transparent. Le lieu invite à l’apaisement.
Le pick-up se gare et les voyageurs descendent, fourbus. Le conducteur porte les bagages, il affiche un sourire qui ne s’est pas effacé depuis l’aéroport Coronel Horacio de Bahia.
Aussitôt, un homme au visage avenant et détendu arrive à la rencontre du couple de voyageurs. Sa chemise ample, d’une blancheur éclatante, ondule à chaque pas.
« Bem-vido ao propriedade Gumpo-Cacau ! »
Il ne sert pas les mains tendues, mais enlace chaque personne d’une chaleureuse étreinte.
Les présentations sont faites. Lui, c’est Jampa, le propriétaire du domaine. Eux, Pierre et Lucy, mariés, sans enfants.
« Bienvenue chez vous… ». Le geste de son bras invite les voyageurs à se diriger vers la maison. Il s’enquit du voyage, « pas trop long ? nous pourrions refaire la piste qui mène au domaine, mais mon père dit qu’elle perdrait son âme… ». Alors les voyageurs continuent d’avoir mal au cul.
La porte de verre est une frontière brumeuse entre la fournaise humide de l’extérieur, et la fraîcheur climatisée, un peu violente, de l’intérieur de la pièce-verrière. Le couple frissonne, la femme enfilerai bien son gilet, bleu azur, bien plié dans sa valise. D’ailleurs, elle se félicite de l’avoir emporté et de ne pas avoir écouté son mari.
Le conducteur du pick-up traverse la pièce en emportant les bagages. On boit un cocktail de bienvenue, très rafraîchissant, à base de Curaçao bleu et de crème de cacao (fabriquée sur place !).
Le conducteur du pick-up revient, toujours illustrant son visage d’un large sourire. Cette imperturbabilité expressive pourrait presque passer pour de la niaiserie. Une odeur très forte et très agréable de patchouli parfume la pièce, et l’effet lumineux des baies donne une clarté minérale, contrastant violemment avec le vert vif du dehors.
Abraão, c’est le nom du chauffeur au large sourire, accompagne Pierre et Lucy dans leur logement. Ils empruntent un couloir qui se détache de la partie principale de la maison, au bout, une porte coulissante en bois, tachée des nervures de l’arbre. La pièce est grande, bien plus que le prétendait la photo sur le site internet. Le couple est charmé. L’appartement où ils vont passer la semaine est élégamment meublé et agencé avec goût.
Ils défont leurs valises et Lucy se jette sur le lit, les bras et les jambes en croix, face aux longues portes fenêtres donnant sur la cacaoyère. Ils aperçoivent les grosses baies allongées et pendantes des cabosses contenant les fèves de cacao.
Aux dernières nouvelles des réseaux sociaux, à près de 8000 kilomètres du domaine Gumpo-cacau, le ciel lourd de février plombe les artères Parisiennes d’où sont originaires le couple, ce qui leur procure un bonheur supplémentaire. Leurs vacances débutent dans cette cacaoyère de filière biologique, qui propose des séjours au sein de la propriété, « repos, culture et cuisine », comme le promet l’annonce.
Un peu plus tard, Jampa leur fait visiter la maison. Il leur présente sa femme et ses deux filles. Son père, ils auront l’occasion de le rencontrer un plus tard dans la cacaoyère.
Ce petit homme ratatiné a les cheveux très blancs et la peau couleur café. Comme son fils, il a les yeux en amande. Les présentations sont rapides, Gyalpo, c’est son nom, baragouine quelques mots dans une langue inconnue en serrant les mains.
« Mon père s’excuse, il ne parle pas français, mais espère que vous passerez un agréable séjour. »
La peau de son visage est froissée de plis comme un parchemin antique. Malgré ses 90 ans, le vieux parcourt chaque jours la propriété, scrutant méticuleusement les cabosses de ses mains rabougries et enflées.
Les jours passent, « repos, culture et cuisine ».
Ils apprennent les différentes étapes de la culture du cacao, son extraction et les différentes applications, gourmandes et cosmétiques.
Jampa est un très bon guide et pédagogue.
« Regardez cette forêt. Comme un trésor fragile, le cacaoyer a besoin d’être préservé de l’éclat trop intense du soleil. Alors nous le protégeons en plantant d’autres arbres, des « Mères cacao », qui veille sur lui. A Gumpo-cacau, nous avons choisi les Manguiers. Et les arbres aux grandes fleurs rouge vif, ce sont des érythrines. Ensembles, ils forment une canopée idéale.
La culture du cacaoyer est affaire de patience.
Une fois planté dans la terre noire, il faut attendre trois années, pour que l’arbre donne ses fruits.
La récolte des cabosses est une étape délicate et difficile.
Trois jours plus tard, l’on procède à l’écabossage, qui consiste à ouvrir les cabosses à l’aide d’une machette, et récupérer les fèves.
Puis vient la Fermentation. On entasse les fèves dans des caisses en bois pour stopper la germination. Il faut brasser chaque caisses à l’aide de grandes pelles, tous les jours, pendant une semaine. C’est un travail fastidieux.
Les fèves doivent ensuite séchées sur de grandes bâches au soleil, pendant quatre semaines.
Maintenant, la grosse partie de la production est prête pour être ensachée et expédiée à l’export.
Nous en gardons toujours un peu pour nos fabrications locales.
Et pour le reste, le travail continue. Nous passons à l’étape de la torréfaction. »
Jampa, Pierre et Lucy prennent la Golfette électrique, pour se rendrent à la « Maison de Fabrication ». Là, les fèves sont torréfiées pour développer les arômes subtils du cacao.
« Suite à la torréfaction, les fèves ont pris une belle couleur brune. Elles vont être concassées et broyées pour récupérer la pâte de cacao.
Le pressage de cette pâte de cacao permet d’extraire une grande partie de la matière grasse, le beurre de cacao, qui va être ensuite réutilisé dans diverses fabrications chocolatières. Le rendu final du pressage, est cette galette assez compacte, que l’on appelle le Tourteau, et qui ne contient plus que 10 à 20% de matière grasse. Broyé, il va donner une poudre très fine, la poudre de cacao. »
La « Maison de Fabrication » est un bâtiment, à l’écart de la cacaoyère. Elle trône sur un lit de verdure, au milieu d’une grande clairière. Ses murs rouges sont peints des différentes étapes de la fabrication du chocolat. Le bâtiment n’est pas très grand et propre. Une pièce, à l’intérieur, est dédiée aux produits finis, sorte de boutique d’exposition, où l’on encartonne et on expédie les commandes dans toute l’Amérique du Sud, et jusqu’aux Etats-Unis.
« Le nom de la fabrique est en fait « la Maison des Sept Nuages et des Six Parfums ». Mon père avait observé pendant la torréfaction, sept types de fumées différentes, en consistances, et aspect, selon l’époque de l’année, la qualité des fèves, du bois utilisé pour le four, etc…, et six odeurs différentes, d’où le nom… »
Le domaine Gompo-cacau est vaste de plusieurs hectares.
Des pistes, empruntables par de petites voiturettes de golf, sillonnent la plantation.
En visitant la cacaoyère, les invités surpris, découvrent un dégagement où siège la statue d’un personnage divin, peint d’or écaillé, en position du lotus. Une bannière dort mollement dans l’inexistence du vent. Une main tient un trident pointant vers le ciel couvert des feuilles de manguiers, l’autre serre un coquillage, en forme de conque des mers. C’est un lieu de prière, tout à fait approprié. L’air sent le fruit et la terre humide. L’endroit est reposant. A côté, une jolie pergola de bambou invite à la méditation. Une surprise de plus dans ce domaine atypique.
Le séjour touche à sa fin après une semaine délicieusement riche.
La veille du départ, Pierre et Lucy dînent avec la famille de Jampa. Sa femme est une excellente cuisinière, ils découvrent de nouvelles sensations culinaires.
Et le repas satisfait l’esprit. Mais pas la curiosité de Pierre. Dans un coin de la grande salle à manger, posée sur un meuble en bois de teck, une photo encadrée, jaunie, noir et blanc. Un groupe d’une douzaine d’hommes, jeunes et plus âgés, habillés à l’ancienne mode sherpas de vêtements chauds, posent fièrement.
Le décor à l’air somptueux, de grandes gorges vertigineuses, et des pics enneigés. L’intrigue qui focalise, c’est les armes, de guerre, portées crânement. Chaque personnages, en bandoulière ou à la main, exhibent l’objet de mort. D’ailleurs, le vieux cadre diffuse une ombre lugubre, une sensation guerrière en émerge, de malheur imminent. Le temps parle à travers cette photographie, il semble fixé, retenir ces hommes de l’imminence de l’assaut qui vient.
Dans cette demeure, faite de calme, et de générosité, d’amour aussi, la photo dérange et semble ne pas être à sa place.
Pierre, innocemment, pointe du doigt la photographie, « Des personnes de votre famille ? ».
Gyalpo a grogné, il gesticule, et repose bruyamment son verre d’eau. Il frotte nerveusement ses grosses mains calleuses.
S’apercevant du malaise apparent, les jeunes hôtes bafouillent des excuses.
« Non, non, mes amis, ne vous en faites pas. Cette photographie représente des souvenirs émotionnellement forts pour mon père, mais votre question n’est pas déplacée. »
Jampa se lève et se déplace en direction du cadre qui trône discrètement sur la surface sombre du meuble. Il la prend d’une main, très calmement et la regarde affectueusement.
« Effectivement c’est une photo de famille. Mon père n’en parle pas beaucoup. Moi, je l’encourage à le faire. « Pour que la brûlure cesse, il faut retirer la main du feu », n’est-ce pas ? »
En parlant, Jampa a repris sa place. Il pose délicatement le cadre devant son père.
« Peut-être accepterais-tu de raconter ton histoire à nos amis?». Le fils parle calmement d’une voix emprunt de respect.
Gyalpo regarde intensément la photographie, sans rien dire. De ses mains qui ont connu l’usure du temps, comme deux pierres d’argent et de cuir, noircis et battus par la pluie et le feu, ses doigts tâtonnent vers le cadre.
Jampa l’encourage du regard.
Ses lèvres s’entrouvrent, tremblent, se ferment un moment, et s’ouvrent à nouveau. Le vieil homme parle en portugais avec un fort accent. Son fils Jampa traduit.
« Cette photo a été prise en 1955 à Jyekundo, au Tibet. Je suis le deuxième en partant de la gauche. »
Gyalpo passe le cadre à Lucy et Pierre en montrant de son doigt boudiné un jeune homme coiffé d’une énorme chapka de fourrure. Il tient maladroitement une mitraillette, un léger sourire crispé témoigne d’un certain embarras devant l’objectif.
La femme de Jampa et ses deux filles écoutent silencieusement l’histoire du grand-père qu’ils connaissent déjà.
« Moi, Gyalpo, je suis né au Tibet, dans un pays libre et indépendant. Le 07 octobre 1950, l’armée Chinoise a envahi mon pays. »
La phrase tombe comme une sentence.
Le vieil homme s’arrête, et hoquète.
« J’étais jeune et plein de feu en moi, et il m’a brûlé toute ma vie.
Il y avait un lac près de mon village. Lorsque nous étions enfants, nous y construisions de petits abris de pierres où nous jouions. Le soir, nous regardions l’immensité de la voûte étoilée. C’était magnifique. Avant, tout le monde pouvait venir chercher un peu de cette croûte de sel sur la rive, un beau sel blanc, avec des reflets roses. Le lac appartenait à tout le monde. Lorsque les soldats Chinois sont arrivés, ils ont détruit nos abris et ont fait payer chaque gramme de sel prélevé.
Alors un soir, avec quelques jeunes gens du village, nous nous sommes réunis, et nous les avons attaqués à coup de bâtons. J’ai ressenti une telle excitation, une rage de tigre…
Le lendemain, les soldats ont détruits nos Stupas de prière.
La colère s’est transformé en tempête hurlante. J’étais jeune et je volais sur des rêves de batailles oubliées.
J’écoutais depuis tout petit, à la lueur vacillante du feu, les anciens raconter les jours glorieux de l’Empire Tibétain, vieux de mille ans. Comment l’armée “des deux cent milles soldats” de l’empereur Trisong Detsen ont battues l’armée impériale Chinoise et envahies la capitale Chang’an de l’empire Chinois.
Un pilier a été érigé en commémoration de cette victoire. “La Tablette de l’Unité du Long Terme”. Le portail d’entrée du domaine que l’on emprunte en entrant, en est une reproduction en langue Tibétaine:
« Le roi Trisong Detsen est un homme sage et profond. La qualité de ses conseillers est reconnue, et ce qu’il fait pour le royaume est parfaitement réussi. Il a conquis et tient en son pouvoir beaucoup de provinces et forteresses chinoises. L’empereur chinois, Hehu Ki Wang (Daizong) et ses ministres ont été terrifiés. Ils ont offert un tribut annuel perpétuel de 50 000 rouleaux de soie et la Chine a été obligée de s’en acquitter. »
Je voulais me battre, défendre mon pays. Je ne connaissais pas le prix du sang.
Les Chinois ont imposé leur administration, et les Tibétains se sont révoltés.
Dans les années 50, un riche homme d’affaires Tibétain du nom de Gompo Tashi a créé le “Chushi Gangdruk”, une organisation clandestine de résistance armée, aidée, financée et entraînée par la CIA.
La tension entre l’Amérique et la Chine était vive. Cette dernière était accusée de soutenir le régime communiste de l’URSS.
Bientôt, 80 000 Tibétains ont rejoint la lutte. Nous recevions des fusils américains, et quelques fois dans nos montagnes, un agent de la CIA, habillé à la mode tibétaine, venait rencontrer des responsables de l’organisation.
Tenzin Gyatso, notre chef spirituel, 14ème Dalaï-Lama, faisait tout pour arrêter le bain de sang.
En 1958, j’ai été sélectionné, avec d’autres Tibétains pour un programme d’entraînement spécial. Nous avons été transférés dans un camp Américain, sur l’île de Saipan dans le Pacifique, puis dans le Colorado. Cela a été un choc pour nous. La plupart n’était jamais sorti du Tibet, la culture américaine nous était complètement inconnue. Et l’étouffante chaleur moite de l’île nous était insupportable. Nous étions loin de la fraîcheur pure de nos montagnes.
Nos instructeurs nous gueulait des ordres que nous ne comprenions pas, mais nous restions toujours très appliqués. On nous a enseigné l’art de la guérilla, du combat rapproché, du tir, et du saut en parachute. Puis, nous avons été discrètement ré-infiltrés au Tibet.
Quelque chose se préparait. En 1959, les soupçons d’enlèvement du Dalaï-Lama par l’armée chinoise devenait de plus en plus préoccupantes. Les gens avaient peur.
Alors, sous la pression populaire et américaine, Tenzin Gyatso, 14ème Dalaï-Lama, s’est enfuit en Inde, précipitamment, en traversant l’Himalaya pendant dix jours, accompagné d’une centaine de personne. L’opération était dirigée par la CIA. Nous bloquions des cols et des routes, pour éviter la poursuite de l’armée chinoise. Enfin, Le dalaï-Lama était sauvé et à l’abri, mais loin de chez lui.
Un jour gris ou le ciel était bas et menaçant, un camion transportant des soldats Chinois est arrivé près de notre position. Nous étions 9 combattants, cachés, là, dans les rochers, des deux côtés de la route. Le camion soulevait un nuage de poussière visible de loin. Arrivé à notre portée, nous avons ouvert le feu, sans sommations. Le camion a zigzagué et s’est écrasé dans un gros rocher en rebondissant. Le bruit des coups de feu et le choc du camion a emplit toute la vallée d’un écho lugubre… »
Gyalpo respire fort. Quelques fois, des mots Tibétains s’insinuent dans le récit, mais Jampa traduit.
Il prend la main crispée de son père et sourit. Mais le vieil homme n’a pas fini. Son esprit est resté prisonnier de ses souvenirs. Il retire doucement son bras, ferme les yeux, et continu…
« L’avant du camion fumait. Nous nous sommes précipités sur la toile kaki, fermée à l’arrière du camion. Le conducteur et plusieurs soldats étaient morts, mais d’autres étaient encore vivants… nous leur avons crié de se rendre, mais ils ont pointé leurs armes sur nous. Alors nous avons tiré, et nous les avons tous tué. »
Son bras tremble, comme s’il ressentait encore les rafales de l’arme. Son regard contemple une scène lointaine et sombre.
La famille de Gyalpo reste muette. Jamais il n’avait raconté cela.
« Le chushi gangdruk a continué de se battre quelques temps. Et au début des années 70, les relations entre les Etats-Unis et la Chine se sont détendus. Alors les américains n’ont plus soutenu l’organisation. La plupart des soldats Tibétains du Chushi Gangdruk ont été incorporés à l’armée Indienne.
J’ai essayé de retrouver ma famille, en vain. J’ai alors traversé les montagnes, et dit adieu à mon pays. J’ai vécu quelques temps en Inde. C’est là où j’ai rencontré ma femme et où nous avons eu notre fils Jampa. Puis la rivière du hasard nous a conduit ici, au Brésil. »
Il sourit à son fils. Cet homme, d’ordinaire silencieux, presque taciturne, semble libéré d’un poids, d’une ancienne blessure.
Un étrange silence bourdonne aux oreilles.
En rentrant, Pierre et Lucy ont l’impression d’avoir vécu quelque chose d’intime et de bouleversant.
Jampa les raccompagnent. Ils marchent tranquillement le long du corridor qui mène à la chambre du couple.
« J’espère ne pas vous avoir mis dans une position désagréable, mes amis, et je tiens à m’excuser si mon père… »
« Non ! absolument pas. Nous avons eu l’impression qu’il avait besoin de parler. C’était très intense. C’est nous qui devrions nous excuser d’avoir été trop insistant et curieux, nous n’aurions pas dû, pour la photo. »
« Ne vous inquiétez pas. Mon père vous aiment bien. Je crois que c’est pour cette raison qu’il a accepté de parler et se libérer, ce soir. Les souvenirs sont un feu ardent qui consume l’âme. C’est un homme qui a connu la guerre, et qui aspire à la paix. Et le temps passe bien vite…”
Sous un soleil toujours plus chaud, et après une heure de piste qui broie le dos et fait mal au cul, les deux voyageurs décollent vers une routine et un ciel bien morne.
Dans cette plaine, baignée de jungle Brésilienne, Pierre et Lucy ont découvert un monde de paix, de repos, de culture et de cacao.
Une recette de chocolat chaud épicé qui réveille les sens et apaise l’esprit.
“Hot Chocolate du Nouveau Monde”
Préparation : 10mn Pour un grand mug!
Ingrédients
30 cl de lait entier 2 cuillères à soupe de crème fraîche ½ tablette de chocolat noir, selon le goût voulu 1 bâtonnet de cannelle 1 pointe de couteau de piment de Cayenne 1 bouchon de Vieux Rhum Crème fouettée légèrement sucrée
Réalisation
Dans une casserole, à feu doux, faites chauffer le lait avec le piment, le bâton de cannelle, le chocolat en morceaux et la crème fraîche. Une fois le chocolat complètement fondu, retirez le bâton de cannelle, ajoutez le Rhum dans le fond du mug, et versez le chocolat chaud. Nappez votre boisson de Chantilly et savourez la chaleur et le bien-être qui vous envahit…