All Hallows Eve, autrement dit « le soir de tous les saints », ou, plus communément, Halloween !
Nous connaissons tous cette fête de veille de la Toussaint qui consiste à se déguiser en d’horribles créatures et, pour les plus jeunes, à frapper aux portes afin d’obtenir quelques friandises.
Pour l’histoire avec un grand H, il est traditionnellement admis qu’Halloween à pour ancêtre une vieille fête Celtique, Samain. Elle consistait à célébrer la fin de l’été et le début des mois « sombres », c’est-à-dire l’hiver. Ce n’était plus l’été et pas encore l’hiver, une pause dans l’espace-temps, une faille où monde des esprits et des défunts côtoie celui des vivants !
Terrifiant, non ? pas de panique, une série de rites étaient pratiqués et destinés à apaiser les esprits les plus…soupe au lait.
A défaut de pouvoir l’éradiquer, la fête de Samain fut christianisée sous le nom de « soir de tous les Saints » et introduite sur le sol Américain via les Irlandais et les Écossais.
Celtique ou Romaine ?
Mais voilà, des spécialistes nous racontent une autre histoire sur l’origine d’Halloween.
Les Romains avaient, eux aussi, une fête et des rites contre les démons chafouins : les Lemuria. Elles se déroulaient au mois de Mai, pas très loin d’une autre fête d’importance Celtique : Beltaine, également au mois de Mai et où l’on risquait, là aussi, de rencontrer des êtres de l’Autre Monde. Et alors me direz-vous ?
Il semblerait, d’après les spécialistes, que la Toussaint ait été instaurée à l’origine au mois de Mai pour combattre cette vilaine et sombre fête païenne des Lemuria qui sévissait dans l’empire Romain et en particulier à Rome. Dans les territoires Celtiques, la Toussaint aurait du même coup christianisée Beltaine.
C’est vers 837 que le Pape Grégoire IV impose le 1er novembre comme fête de tous les Saints, christianisant au fil du temps la fête de Samain, faisant d’une pierre deux coups !
Alors, Halloween, Celtique ou Romaine ?
Telle une déesse sortie du fond des âges, sondant nos esprits apeurés de son regard de feu, elle nargue autant qu’elle effraie par ses nombreux mystères qui l’entourent…
Trop dur le navet !
C’est dans le navet que l’on taillait d’effrayants visages avant de choisir la citrouille, bien plus facile à sculpter.
Le diable ridiculisé !
La bougie illuminant l’intérieur de notre cucurbitacée vient de la légende irlandaise de Jack-o-Lantern. Un fieffé menteur, rusé, avare et bien porté sur la bouteille, qui réussit à berner par deux fois le diable lui-même. A sa mort, ni le paradis ni l’enfer n’en veut. Condamné à errer jusqu’à la fin des temps dans le noir absolu, il réussit néanmoins à obtenir une dernière faveur du diable, une braise ardente pour illuminer sa lanterne…
On se marre bien…
Soir chéri par tous les dentistes, Halloween n’a pas toujours fait les beaux jours des confiseurs. Durant le 19ème siècle, le soir d’Halloween était connut sous le nom de « Nuit des Portes » aux Etats-Unis à cause d’une pratique farceuse qui consistait à dégonder les portes des voisins, puis d’enfumer la maison d’un tel, cacher et déguiser la vache d’un autre…au fil du temps, ces farces sont devenues de moins en moins naïves et bon enfant et certains faits divers tragiques ont incités les autorités à encadrer ces festivités.
La pomme empoisonnée….
Aujourd’hui, nos bambins grimés en monstres, censés représenter les mauvais esprits d’antan, font du porte-à-porte pour remplir leur sac de bonbons sous l’œil alertes des parents. Nous avons tous entendus des cas d’empoisonnement, de lames de rasoirs dissimulées dans des fruits ou des confiseries par des fous psychopathes ! mais y’a-t-il un fond de vérité ou est-ce simplement une légende urbaine ? Un peu des deux…
En 1974 éclate une affaire sordide. Un enfant de huit ans meurt après avoir mangé un bonbon le soir d’Halloween. Très vite, les enquêteurs découvrent que le coupable n’est autre que le père de la victime. Ronald wayne o’bryan, plus connu sous le nom de « Candyman » ou « le tueur d’Halloween », a donné à son fils des bonbons en poudre contenant du cyanure pour toucher l’argent d’une assurance-vie, souscrite quelques temps auparavant. Pour masquer son crime, il a distribué d’autres bonbons empoisonnés à sa fille et d’autres enfants qui n’ont, heureusement, pas eu le temps de les manger. Ronald wayne o’bryan est reconnu coupable et meurt par injection létale en 1984.
Une autre affaire, rocambolesque celle-ci. Dans les années 80 au Japon, un mystérieux groupe dénommé « le monstre aux 21 visages », menace le plus gros confiseur du pays d’empoisonner ses produits s’il ne lui verse pas une rançon de plusieurs millions de dollars. On retire alors tous les produits suspects de la vente, ce qui créer la panique chez les consommateurs. Les produits sont sains. Deuxième menace, deuxième retrait des confiseries. Cette fois, on trouve du cyanure !
Ainsi, ces faits divers, rares, ont participé à la légende des bonbons empoisonnés.
Circuler la nuit d’Halloween présente bien plus de risques. Comme l’a bien compris la municipalité de Churchill, au Manitoba, une patrouille sécurise les rues de la ville le soir d’Halloween afin d’éviter les rencontres fortuites avec des ours polaires. Interdiction formelle de se déguiser en blanc, exit les fantômes !
Impossible de parler d’Halloween sans évoquer les clowns terrifiants !
A l’origine, gentiment drôle, parfois triste mais jamais méchant, le clown s’est transformé au fil du temps (des films ?) en être diabolique !
Son activité commence par des bouffonneries dans la Commedia Dell’arte, sous le personnage d’Arlequin. L’étymologie du nom d’Arlequin viendrait d’Hellequin, signifiant : « esprit malfaisant ».
C’est la « Mesnie Hellequin », la cohorte infernale qui, dans les croyances populaires du Moyen-âge, accompagne les sorties nocturnes du Diable en personne !!
Alors, notre clown farceur était-il destiné à hanter nos nuits d’horribles cauchemars ?
John wayne gacy, connut sous le pseudonyme du « clown tueur » à été inculpé de 33 meurtres dans les années 70. Un de ses passe-temps était d’animer des anniversaires, déguisé en clown. Mais c’est dans le couloir de la mort, dans l’attente de son exécution, qu’il entreprit de peindre des autoportraits sous les traits d’un clown. Il fut même représenté par un agent et ses toiles exposées dans des galeries. Le clown tueur était né. Pennywise allait suivre….et la coulrophobie* exploser.
*coulrophobie : la peur des clowns
Adoptez un chat…mais pas à Halloween !
Plusieurs refuges n’autorisent plus les adoptions de chats noirs 3 jours avant Halloween et 3 jours après. Même si aucun cas de maltraitance lié à la fête n’a été signalé, les refuges ont adoptés cette mesure de prévention pour le bien être des félins, juste au cas où…
L’armée Américaine nous protège !
Queuuuwaa ? ridicule ? Et bien non !
Le Pentagone a créé et rédigé un protocole de défense contre une invasion Zombie !!! Aussi surprenant et délirant que cela puisse paraître, le document dénommé CONPLAN 8888-1 à été élaboré par le Département Américain de la défense dans le but d’entrainer ses forces armées à lutter contre une pandémie qui nous transformerait tous en d’affreux cadavres ambulants et avides de chair humaine! Elle serait également prête contre une invasion visqueuse de zombies magiques ou extraterrestres…
En préambule il prévient : « attention, ce plan n’est pas du tout une plaisanterie… »
Un incident aurait donné l’idée à quelques officiers de rédiger des scénarios, innovants et ludiques pour leurs soldats afin de lutter contre des morts vivants et rétablir l’ordre public après une telle attaque.
En 2006, à Petaluma en Californie, des poulets euthanasiés au monoxydes de carbone ont « survécus » quelques minutes en se traînant sur le sol, escaladant les cadavres de leurs congénères.
Le plaisir d’Halloween
Comme vous le voyez, Halloween est une fête différente des autres. Elle aime faire parler d’elle. Est-ce parce qu’elle touche en nous quelque chose qui nous fascine et nous répulse : la peur ?
D’ ailleurs, pourquoi aimons-nous avoir peur ? y’a-t-il une réponse logique ?
D’ après les scientifiques, le mécanisme de la peur active une cascade de réactions chimiques et de libérations d’hormones ceci afin d’aider notre corps à lutter contre la menace, notre cerveau se met alors en mode « survie » . Face à un danger, réel ou fictif, notre corps va alors produire et libérer des endorphines, de la dopamine, de la sérotonine, de l’adrénaline…un cocktail détonant qui procure du plaisir lorsque l’individu subissant cette peur à conscient d’être en sécurité. Certaines personnes vont développer une dépendance plus ou moins importante à ce plaisir, soit au travers de films d’horreur, de romans ou d’histoires de fantômes racontées la nuit d’Halloween….
Alors faites-vous plaisir, faites-vous peur, mais n’oubliez pas que la magie d’Halloween ne marche que si l’on est en sécurité….
Sources :
https://www.iskullhalloween.com/mythsmonsters.html
https://churchillpolarbears.org/?s=halloween
https://www.history.com/news/a-brief-history-of-creepy-clowns
https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_2006_num_1_1_2208
http://dagr.univ-tlse2.fr/consulter/1849/LARVAE/texte
Un autre moyen de se faire plaisir, c’est de manger. Régalez-vous avec une Tarte Crumble-Citrouille, nappage au sirop de Cidre !
Tarte Crumble-Citrouille, nappage au sirop de Cidre
Préparation : 35mn
Cuisson : 1h30
8 à 10
selon la gourmandise
Ingrédients – Pâte sucrée
250 gr de farine
100 gr de sucre
100 gr de beurre
2 œufs
Ingrédients – Garniture à la Citrouille
300 gr de citrouille
50 gr de cassonade
2 œufs
20 gr de beurre
150 gr de crème fraiche épaisse
2 cuillères à café de cannelle
1 cuillères à café de gingembre
½ cuillère à café de muscade rapée
½ cuillère à café de clou de girofle moulu
½ d’extrait de Vanille
2 pincées de sel
Huile d’arachide
Ingrédients – Crumble
150 gr de farine
120 gr de beurre salé
120 gr de cassonnade
Ingrédients – Sirop de Cidre
50 cl de cidre
50 gr de sucre roux
Préparation Pâte sucrée
Dans un récipient, mélangez le beurre en pommade, le sucre et les œufs. Incorporez la farine. La pâte doit être bien homogène mais attention à ne pas trop la travailler. Filmez et laissez reposer au frais.
Préparation Garniture à la Citrouille
Détaillez la citrouille en gros quartiers, placez-les sur une plaque, badigeonnez-les d’huile et enfournez pour 25-30 mn. Vérifiez la cuisson à l’aide d’une pointe de couteau, la chair doit être fondante. Mixez la chair en purée bien lisse.
Dans un récipient, mélangez les œufs, la vanille, la cassonade avec un fouet. Incorporez le beurre préalablement fondu, la purée de Citrouille, la crème fraîche, les épices et le sel. Mélangez bien.
Préparation du Sirop de cidre
Dans une casserole, faites bouillir et laissez réduire le cidre avec le sucre environ 40 mn jusqu’à obtention d’un sirop. En refroidissant, il va épaissir.
Préparation Crumble
Dans un récipient, mélangez le sucre et la farine. Incorporez le beurre bien froid et malaxez du bout des doigts jusqu’à obtenir une pâte friable et grossière.
Montage de la tarte
Etalez la pâte sucrée au rouleau. Beurrez un moule à tarte et foncez-le avec la pâte. Garnissez avec la garniture à la citrouille et émiettez le crumble sur le dessus. Enfournez pour 35-40 mn.
Versez le sirop de cidre sur la tarte. Dégustez !
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