C’est une façon, souvent enfantine, de dire d’un plat ou d’un met qu’il est délectable, à la vue et au goût. On le voit et on imagine sa saveur, on le goûte et on confirme sa délectation, miam-miam !! Bien sûr, si nous sommes déçus, nous utilisons une autre onomatopée : Beurk !!
Mais ici point de Beurk, on ne veut que du Miam ! Allons voir un peu chez nos amis voisins comment s’exprime leur plaisir culinaire…
Après ce petit « Miam world tour », une recette Miam ! sans scrupules, sans complexes…
Glace Cookie Dough, sauce chocolat et confiture de lait !
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Ingrédients
Cookie Dough – Préparation : 10mn 80 gr de beurre mou 50 gr de sucre 50 gr de sucre roux 100 gr de farine 75 gr de pépites de chocolat 1 cuillère à soupe de lait 1 cuillère à café de vanille 1 pincée de sel
Glace nature maison – Préparation : 10mn 40 cl de crème liquide entière 300 gr de lait concentré sucré
Coulis au chocolat – Préparation : 10mn 20 cl de crème liquide 110 gr de chocolat noir
Préparation
Cookie Dough Dans un récipient, mélangez le beurre ramolli avec le sucre et le sucre roux, le lait, la vanille et le sel. Ajoutez la farine, puis le chocolat en pépite. Laissez reposer au frigo et passez à la réalisation de la glace…
Glace nature maison Prenez soin d’utiliser vos ingrédients bien froids ainsi que votre récipient où vous allez monter votre chantilly. Montez votre crème en chantilly. Incorporez le lait concentré, mélangez. Votre appareil à glace est prêt. Place au coulis au chocolat…
Coulis au chocolat Faites chauffer la crème liquide et ajoutez le chocolat. Laissez fondre le chocolat en mélangeant jusqu’à former une sauce onctueuse.
Montage de la glace Dans un moule à cake, versez une première couche de crème à glace. Puis émiettez votre pâte à cookie sur cette première couche. Versez en filet de la sauce chocolat refroidie puis de la confiture de lait. Recouvrez cette couche avec le reste de la crème à glace et parsemez le dessus avec le reste de pâte à cookie, la sauce choco et la confiture de lait. Soyez gourmand, amusez-vous à remplacer les ingrédients…Miam !!
Tout le monde connaît son générique, ses personnages, et pourtant… Un chariot bâché, une autre époque… Un couple heureux, souriant, un générique reconnaissable, facile à fredonner, une course dans les herbes folles et fleuries, une chute et l’entrée dans Walnut Grove… Cela vous rappelle quelques chose ? Oui, c’est bien la série aux 205 épisodes et au succès mondial : “La petite maison dans la prairie” !
Tournée entre 1974 et 1983, la série télévisée raconte l’histoire et les péripéties de la famille Ingalls, des pionniers américains du 19ème siècle.
S’appuyant sur les valeurs familiales, les Ingalls surmontent les problèmes rencontrés avec philosophie et restent, malgré l’adversité, toujours heureux et soudés, à l’image de la petite communauté de Walnut Grove, au Minnesota.
Ce joyeux cliché est pourtant bien loin de la vie des pionniers américains du 19ème siècle et du récit original qui a inspiré Michael Landon, le créateur de la série télé, et acteur dans le rôle du père de famille, Charles Ingalls.
Car à l’origine, il y a bien une histoire, un roman intitulé “La petite maison dans la prairie”.
Ce récit fait partie d’une série autobiographique écrit par Laura Ingalls Wilder.
Dans la première version qu’elle présentera aux éditeurs, la vie qu’elle y décrit sera jugée trop “dure”, trop éloignée des principes moraux Chrétiens, et trop violente. Témoigner d’une époque, d’une vie, c’est bien, mais dans les années trente, les récits de style “Grands reporters” ou “Reporters de guerre” n’ont pas bonne presse. Ce que le public veut c’est magnifier l’époque de la conquête de l’ouest, désormais élevé au stade du mythe au même titre que la guerre d’Indépendance.
C’est donc une version édulcorée, presque enfantine qui sera publiée et qui connaîtra un immense succès, surtout auprès de la jeunesse.
Huit tomes seront écrits. Laura Ingalls y dépeint sa vie, depuis sa plus tendre enfance jusqu’à son mariage.
Elle occultera donc les passages les plus sombres et les plus douloureux de sa vie, comme le décès d’un de ses petits frères, ou la pauvreté de ces parents, obligés de voler pour nourrir leur famille, l’appropriation illégale de terres indiennes, le décès de son propre fils, les difficultés financières, la perte de sa maison dans un incendie…
En ressortira un roman plus tout à fait autobiographique, mais inspirant, car joyeusement heureux, même devant les difficultés, dans cette nature généreuse et abondante, où souffle l’esprit d’entraide communautaire de la petite ville naissante de Walnut Grove…
Laura Ingalls Wilder décèdera en 1957, à l’âge de 90 ans, encore un peu tourmentée par certaines rumeurs attribuant la paternité des romans à sa fille, Rose Wilder Lane.
Si Laura Ingalls voulait y exorciser ses démons en racontant ce qu’elle a vécu et vu, qu’aurait-elle pensé de l’engouement télévisé qui allait suivre ?
L’apreté du temps besogneux où la survie n’était quelquefois que l’unique but dans un environnement hostile et sauvage, laissait place à une comédie d’une confiance aveugle dans l’établissement des générations futures, architectes d’une Amérique bénie des Dieux de l’abondance et du bonheur.
C’est de ce récit que s’inspirera Michael Landon pour créer la série un peu cucul, un peu “bibliothèque rose” au vu de la réalité historique, mais tellement rassurante qu’elle se laisse regarder comme l’on savoure un bonbon au caramel, ou de fondantes langues de chat…
Découvrez notre NouvelleDreaming in the Rain ! Une auberge aux charmes bucoliques, un chêne majestueux, un musicien célèbre et riche…et le papier-peint de la réalité tombe sous l’averse d’une nuit d’orage.
Une recette enfantine, aussi bien en tendres souvenirs que dans sa réalisation. A déguster devant un épisode de “La petite maison dans la prairie”…
Langues de Chat
Pour une vingtaine de Langues de Chat Préparation : 15mn Cuisson : 5 mn
Ingrédients
60 gr de farine 60 gr de beurre 60 gr de sucre en poudre 1 oeuf Extrait de Vanille
Réalisation
Préchauffez votre four à 200°c. Dans un récipient, travaillez votre beurre en pommade, puis incorporez le sucre, et quelques gouttes d’extrait de Vanille. Ajoutez l’œuf en continuant de mélanger. Versez la farine et mélanger avec un fouet jusqu’à obtenir une crème bien lisse.
A l’aide d’une poche à douille, dressez des petits “boudins” de pâte bien espacés sur une plaques recouverte de papier sulfurisé.
Enfournez pour 5 minutes environ. Les langues de Chat doivent être légèrement dorées.
Vous pouvez remplacer la vanille par de l’extrait d’orange.
N’hésitez pas à saupoudrer les Langues de Chat de sucre glace.
En cette période difficile, aiguisons notre soif absolue de liberté, préparons nos vélos, nos chaussures de marche, avec en point de mire, cet objectif qui se rapproche, le déconfinement !
En attendant, nous vous proposons une belle histoire d’aventures. Elle est d’autant plus belle, qu’elle est véridique…
Nos héros sont deux enfants, de 10 et 6 ans.
Pour apprécier l’exploit, imaginez votre enfant rentrer seul d’une balade en forêt ou en montagne, à 2500 kilomètres de distance de votre domicile, à travers des chemins boueux, traversant des rivières et des prairies fréquentées par des bêtes sauvages et des bandes de hors-la-loi !
C’est pourtant ce qu’un père a accepté pour ces deux fils, Louis et Temple Abernathy, en 1910 !
Cette histoire se passe aux Etats-Unis.
Jack Abernathy, le père des deux gamins, est Marshall de l’état de l’Oklahoma. Ce poste, il l’a reçu des mains du président américain de l’époque, Théodore Roosevelt. Les deux hommes sont amis. Théodore, ou Teddy pour les intimes, aime les individus qui personnalisent l’esprit pionnier de cette Amérique sauvage, où tout reste à construire. Et Jack est le parfait exemple d’homme courageux au caractère bien trempé. Il s’est fait connaître en capturant des loups à mains nues.
Sa pauvre femme Jessie est morte peu de temps après avoir mis au monde leur deuxième fils, Temple.
Il incombe désormais à Jack d’éduquer seul ses deux enfants. Très tôt donc, les deux frères vont se confronter à la rudesse pédagogique de leur père.
C’est ainsi que, depuis le ranch familial, les deux frères se rendent seuls et à cheval, à Santa Fe, ville distante de 900 kilomètres. Nous sommes en 1909, Louis a 9 ans, et Temple 5 ans. Déjà l’aventure suscite l’intérêt de la presse locale. Les enfants seront même suivis et protégés de loin par une bande de hors-la-loi, admiratifs du courage des gamins.
Fort de cette première expérience, les enfants voyageurs se tournent cette fois vers la Côte Est.
Après plusieurs mois passés en Afrique à trucider des Lions et des Éléphants, l’ancien président et ami de la famille Abernathy, Théodore Roosevelt, va rentrer au pays où il sera accueilli à New York par un immense cortège. Louis et Temple ne veulent pas manquer l’occasion. Cette fois, le voyage est long de 2500 kilomètres!
Encouragés par leur père qui les entraîne aux différentes techniques de survie, les deux frères se mettent en marche, à califourchon sur leur monture respective, au début du mois d’avril 1910.
Jack, lui, se rendra à New York en train, c’est là qu’il les attendra.
Les deux enfants vont crapahuter ainsi sur des chemins recouverts de poussières et de boue, ils vont lutter contre le courant de rivières tumultueuses, affronter les bêtes sauvages et un climat hostile. Le cadet, Temple, va même être atteint d’une forte fièvre suite à une tempête de neige, mais rien ne les décourage, et à mesure qu’ils avancent vers l’Est, leur popularité grandit. Désormais, les plus grands journaux du pays font de l’expédition des deux frères, leur première page.
Durant leur voyage ils vont ainsi rencontrer de nombreuses personnalités parmi la population qui sort pour les accueillir. Dans les villes traversées, on leur offre des repas et dorment dans les hôtels les plus luxueux, où les patrons voient là un bon moyen de se faire de la publicité. Les enfants sont devenus, au fil de leur parcours, des vraies célébrités!
Ils retrouvent leur père à New York le 18 juin 1910, après deux mois d’un voyage harassant. Acclamés par la foule, ils auront l’honneur de défiler aux côtés de l’ancien président, Theodore Roosevelt.
Et leurs aventures ne vont pas s’arrêter là. Ils convainquent leur père de ne pas rentrer en train, et achètent une voiture pour le voyage de retour qui durera 21 jours.
En 1911, accros aux émotions fortes, ils acceptent de relever le défi proposé par un journal, de relier New York à San Francisco en 60 jours, à cheval.
Ils échoueront, en établissant tout de même un record de vitesse de 62 jours.
Les années vont passer, et leurs exploits vont sombrer doucement dans l’oubli.
Louis deviendra avocat et décédera en 1979. Temple va travailler dans l’industrie du pétrole, il s’éteindra en 1986, refermant la page sur une époque aventureuse et l’incroyable odyssée de deux enfants.
Pour accompagner cette petite aventure kilométrique, voici une recette de gâteau sec de Mamie-Nette, facile à réaliser et à conserver. Originaire du Sud de l’Italie, on l’offre pendant la semaine de Pâques.
Voici les Campanare !
Campanare
Environ une trentaine de biscuits (en fonction de la taille de biscuits désirés) Préparation : 20mn Cuisson : 15mn
Ingrédients
500 gr de farine 250 gr de sucre semoule 125 gr de beurre 3 œufs 40 ml d’huile de tournesol 1 sachet de sucre vanillé 1 sachet de levure chimique zestes d’orange ( facultatif ) 1 jaunes d’œuf, pour la dorure
Réalisation
Préchauffez le four à 180°c. Dans un récipient, mélangez tous les ingrédients secs. Faites un puits au centre, et incorporez les œufs, l’huile et le beurre ramolli. Sablez à la main jusqu’à formation d’une pâte homogène. Farinez et étalez la pâte à l’aide d’un rouleau à pâtisserie. Détaillez des formes d’un demi-centimètre d’épaisseur. Disposez les biscuits sur une plaque de cuisson. A l’aide d’un pinceau, badigeonnez-les avec le jaune d’œuf. Enfournez pour 10-20 minutes. Les biscuits doivent être bien dorés. Enveloppez-les dans un linge propre, prenez votre baluchon, et partez à l’aventure à travers champs, sur les chemins boisés et fleuris… Ou mangez-les simplement pour le Quatre heures!
La chaleur lourde et étouffante et humide, fait transpirer les passagers du pick-up. Malgré l’ombre de la cacaoyère, les feuilles semblent s’être alliées dans un pacte secret pour amplifier l’effet ardent des rayons du soleil.
Au bout de la piste, d’abord petit et clair, le point grandit, les façades et le bâtiment prennent formes. La sensation de toucher au but est agréable. Bientôt, la fin du voyage, la fin de cette piste, défoncée, qui broie le dos.
L’entrée du domaine est intrigante, c’est une aventure en soi. Avec un portail monumental de crépi ocre, un style tout à fait asiatique, ouvragé de bleu et d’or et des motifs à la signification inconnue des voyageurs.
L’habitation se fond dans son milieu tropical. C’est une grande demeure d’architecte, moderne, aux formes cubiques suspendues, avec des balcons en bois clair, et de grandes baies vitrées. Le rez de chaussé est un immense espace de vie, transparent. Le lieu invite à l’apaisement.
Le pick-up se gare et les voyageurs descendent, fourbus. Le conducteur porte les bagages, il affiche un sourire qui ne s’est pas effacé depuis l’aéroport Coronel Horacio de Bahia.
Aussitôt, un homme au visage avenant et détendu arrive à la rencontre du couple de voyageurs. Sa chemise ample, d’une blancheur éclatante, ondule à chaque pas.
« Bem-vido ao propriedade Gumpo-Cacau ! »
Il ne sert pas les mains tendues, mais enlace chaque personne d’une chaleureuse étreinte.
Les présentations sont faites. Lui, c’est Jampa, le propriétaire du domaine. Eux, Pierre et Lucy, mariés, sans enfants.
« Bienvenue chez vous… ». Le geste de son bras invite les voyageurs à se diriger vers la maison. Il s’enquit du voyage, « pas trop long ? nous pourrions refaire la piste qui mène au domaine, mais mon père dit qu’elle perdrait son âme… ». Alors les voyageurs continuent d’avoir mal au cul.
La porte de verre est une frontière brumeuse entre la fournaise humide de l’extérieur, et la fraîcheur climatisée, un peu violente, de l’intérieur de la pièce-verrière. Le couple frissonne, la femme enfilerai bien son gilet, bleu azur, bien plié dans sa valise. D’ailleurs, elle se félicite de l’avoir emporté et de ne pas avoir écouté son mari.
Le conducteur du pick-up traverse la pièce en emportant les bagages. On boit un cocktail de bienvenue, très rafraîchissant, à base de Curaçao bleu et de crème de cacao (fabriquée sur place !).
Le conducteur du pick-up revient, toujours illustrant son visage d’un large sourire. Cette imperturbabilité expressive pourrait presque passer pour de la niaiserie. Une odeur très forte et très agréable de patchouli parfume la pièce, et l’effet lumineux des baies donne une clarté minérale, contrastant violemment avec le vert vif du dehors.
Abraão, c’est le nom du chauffeur au large sourire, accompagne Pierre et Lucy dans leur logement. Ils empruntent un couloir qui se détache de la partie principale de la maison, au bout, une porte coulissante en bois, tachée des nervures de l’arbre. La pièce est grande, bien plus que le prétendait la photo sur le site internet. Le couple est charmé. L’appartement où ils vont passer la semaine est élégamment meublé et agencé avec goût.
Ils défont leurs valises et Lucy se jette sur le lit, les bras et les jambes en croix, face aux longues portes fenêtres donnant sur la cacaoyère. Ils aperçoivent les grosses baies allongées et pendantes des cabosses contenant les fèves de cacao.
Aux dernières nouvelles des réseaux sociaux, à près de 8000 kilomètres du domaine Gumpo-cacau, le ciel lourd de février plombe les artères Parisiennes d’où sont originaires le couple, ce qui leur procure un bonheur supplémentaire. Leurs vacances débutent dans cette cacaoyère de filière biologique, qui propose des séjours au sein de la propriété, « repos, culture et cuisine », comme le promet l’annonce.
Un peu plus tard, Jampa leur fait visiter la maison. Il leur présente sa femme et ses deux filles. Son père, ils auront l’occasion de le rencontrer un plus tard dans la cacaoyère.
Ce petit homme ratatiné a les cheveux très blancs et la peau couleur café. Comme son fils, il a les yeux en amande. Les présentations sont rapides, Gyalpo, c’est son nom, baragouine quelques mots dans une langue inconnue en serrant les mains.
« Mon père s’excuse, il ne parle pas français, mais espère que vous passerez un agréable séjour. »
La peau de son visage est froissée de plis comme un parchemin antique. Malgré ses 90 ans, le vieux parcourt chaque jours la propriété, scrutant méticuleusement les cabosses de ses mains rabougries et enflées.
Les jours passent, « repos, culture et cuisine ».
Ils apprennent les différentes étapes de la culture du cacao, son extraction et les différentes applications, gourmandes et cosmétiques.
Jampa est un très bon guide et pédagogue.
« Regardez cette forêt. Comme un trésor fragile, le cacaoyer a besoin d’être préservé de l’éclat trop intense du soleil. Alors nous le protégeons en plantant d’autres arbres, des « Mères cacao », qui veille sur lui. A Gumpo-cacau, nous avons choisi les Manguiers. Et les arbres aux grandes fleurs rouge vif, ce sont des érythrines. Ensembles, ils forment une canopée idéale.
La culture du cacaoyer est affaire de patience.
Une fois planté dans la terre noire, il faut attendre trois années, pour que l’arbre donne ses fruits.
La récolte des cabosses est une étape délicate et difficile.
Trois jours plus tard, l’on procède à l’écabossage, qui consiste à ouvrir les cabosses à l’aide d’une machette, et récupérer les fèves.
Puis vient la Fermentation. On entasse les fèves dans des caisses en bois pour stopper la germination. Il faut brasser chaque caisses à l’aide de grandes pelles, tous les jours, pendant une semaine. C’est un travail fastidieux.
Les fèves doivent ensuite séchées sur de grandes bâches au soleil, pendant quatre semaines.
Maintenant, la grosse partie de la production est prête pour être ensachée et expédiée à l’export.
Nous en gardons toujours un peu pour nos fabrications locales.
Et pour le reste, le travail continue. Nous passons à l’étape de la torréfaction. »
Jampa, Pierre et Lucy prennent la Golfette électrique, pour se rendrent à la « Maison de Fabrication ». Là, les fèves sont torréfiées pour développer les arômes subtils du cacao.
« Suite à la torréfaction, les fèves ont pris une belle couleur brune. Elles vont être concassées et broyées pour récupérer la pâte de cacao.
Le pressage de cette pâte de cacao permet d’extraire une grande partie de la matière grasse, le beurre de cacao, qui va être ensuite réutilisé dans diverses fabrications chocolatières. Le rendu final du pressage, est cette galette assez compacte, que l’on appelle le Tourteau, et qui ne contient plus que 10 à 20% de matière grasse. Broyé, il va donner une poudre très fine, la poudre de cacao. »
La « Maison de Fabrication » est un bâtiment, à l’écart de la cacaoyère. Elle trône sur un lit de verdure, au milieu d’une grande clairière. Ses murs rouges sont peints des différentes étapes de la fabrication du chocolat. Le bâtiment n’est pas très grand et propre. Une pièce, à l’intérieur, est dédiée aux produits finis, sorte de boutique d’exposition, où l’on encartonne et on expédie les commandes dans toute l’Amérique du Sud, et jusqu’aux Etats-Unis.
« Le nom de la fabrique est en fait « la Maison des Sept Nuages et des Six Parfums ». Mon père avait observé pendant la torréfaction, sept types de fumées différentes, en consistances, et aspect, selon l’époque de l’année, la qualité des fèves, du bois utilisé pour le four, etc…, et six odeurs différentes, d’où le nom… »
Le domaine Gompo-cacau est vaste de plusieurs hectares.
Des pistes, empruntables par de petites voiturettes de golf, sillonnent la plantation.
En visitant la cacaoyère, les invités surpris, découvrent un dégagement où siège la statue d’un personnage divin, peint d’or écaillé, en position du lotus. Une bannière dort mollement dans l’inexistence du vent. Une main tient un trident pointant vers le ciel couvert des feuilles de manguiers, l’autre serre un coquillage, en forme de conque des mers. C’est un lieu de prière, tout à fait approprié. L’air sent le fruit et la terre humide. L’endroit est reposant. A côté, une jolie pergola de bambou invite à la méditation. Une surprise de plus dans ce domaine atypique.
Le séjour touche à sa fin après une semaine délicieusement riche.
La veille du départ, Pierre et Lucy dînent avec la famille de Jampa. Sa femme est une excellente cuisinière, ils découvrent de nouvelles sensations culinaires.
Et le repas satisfait l’esprit. Mais pas la curiosité de Pierre. Dans un coin de la grande salle à manger, posée sur un meuble en bois de teck, une photo encadrée, jaunie, noir et blanc. Un groupe d’une douzaine d’hommes, jeunes et plus âgés, habillés à l’ancienne mode sherpas de vêtements chauds, posent fièrement.
Le décor à l’air somptueux, de grandes gorges vertigineuses, et des pics enneigés. L’intrigue qui focalise, c’est les armes, de guerre, portées crânement. Chaque personnages, en bandoulière ou à la main, exhibent l’objet de mort. D’ailleurs, le vieux cadre diffuse une ombre lugubre, une sensation guerrière en émerge, de malheur imminent. Le temps parle à travers cette photographie, il semble fixé, retenir ces hommes de l’imminence de l’assaut qui vient.
Dans cette demeure, faite de calme, et de générosité, d’amour aussi, la photo dérange et semble ne pas être à sa place.
Pierre, innocemment, pointe du doigt la photographie, « Des personnes de votre famille ? ».
Gyalpo a grogné, il gesticule, et repose bruyamment son verre d’eau. Il frotte nerveusement ses grosses mains calleuses.
S’apercevant du malaise apparent, les jeunes hôtes bafouillent des excuses.
« Non, non, mes amis, ne vous en faites pas. Cette photographie représente des souvenirs émotionnellement forts pour mon père, mais votre question n’est pas déplacée. »
Jampa se lève et se déplace en direction du cadre qui trône discrètement sur la surface sombre du meuble. Il la prend d’une main, très calmement et la regarde affectueusement.
« Effectivement c’est une photo de famille. Mon père n’en parle pas beaucoup. Moi, je l’encourage à le faire. « Pour que la brûlure cesse, il faut retirer la main du feu », n’est-ce pas ? »
En parlant, Jampa a repris sa place. Il pose délicatement le cadre devant son père.
« Peut-être accepterais-tu de raconter ton histoire à nos amis?». Le fils parle calmement d’une voix emprunt de respect.
Gyalpo regarde intensément la photographie, sans rien dire. De ses mains qui ont connu l’usure du temps, comme deux pierres d’argent et de cuir, noircis et battus par la pluie et le feu, ses doigts tâtonnent vers le cadre.
Jampa l’encourage du regard.
Ses lèvres s’entrouvrent, tremblent, se ferment un moment, et s’ouvrent à nouveau. Le vieil homme parle en portugais avec un fort accent. Son fils Jampa traduit.
« Cette photo a été prise en 1955 à Jyekundo, au Tibet. Je suis le deuxième en partant de la gauche. »
Gyalpo passe le cadre à Lucy et Pierre en montrant de son doigt boudiné un jeune homme coiffé d’une énorme chapka de fourrure. Il tient maladroitement une mitraillette, un léger sourire crispé témoigne d’un certain embarras devant l’objectif.
La femme de Jampa et ses deux filles écoutent silencieusement l’histoire du grand-père qu’ils connaissent déjà.
« Moi, Gyalpo, je suis né au Tibet, dans un pays libre et indépendant. Le 07 octobre 1950, l’armée Chinoise a envahi mon pays. »
La phrase tombe comme une sentence.
Le vieil homme s’arrête, et hoquète.
« J’étais jeune et plein de feu en moi, et il m’a brûlé toute ma vie.
Il y avait un lac près de mon village. Lorsque nous étions enfants, nous y construisions de petits abris de pierres où nous jouions. Le soir, nous regardions l’immensité de la voûte étoilée. C’était magnifique. Avant, tout le monde pouvait venir chercher un peu de cette croûte de sel sur la rive, un beau sel blanc, avec des reflets roses. Le lac appartenait à tout le monde. Lorsque les soldats Chinois sont arrivés, ils ont détruit nos abris et ont fait payer chaque gramme de sel prélevé.
Alors un soir, avec quelques jeunes gens du village, nous nous sommes réunis, et nous les avons attaqués à coup de bâtons. J’ai ressenti une telle excitation, une rage de tigre…
Le lendemain, les soldats ont détruits nos Stupas de prière.
La colère s’est transformé en tempête hurlante. J’étais jeune et je volais sur des rêves de batailles oubliées.
J’écoutais depuis tout petit, à la lueur vacillante du feu, les anciens raconter les jours glorieux de l’Empire Tibétain, vieux de mille ans. Comment l’armée “des deux cent milles soldats” de l’empereur Trisong Detsen ont battues l’armée impériale Chinoise et envahies la capitale Chang’an de l’empire Chinois.
Un pilier a été érigé en commémoration de cette victoire. “La Tablette de l’Unité du Long Terme”. Le portail d’entrée du domaine que l’on emprunte en entrant, en est une reproduction en langue Tibétaine:
« Le roi Trisong Detsen est un homme sage et profond. La qualité de ses conseillers est reconnue, et ce qu’il fait pour le royaume est parfaitement réussi. Il a conquis et tient en son pouvoir beaucoup de provinces et forteresses chinoises. L’empereur chinois, Hehu Ki Wang (Daizong) et ses ministres ont été terrifiés. Ils ont offert un tribut annuel perpétuel de 50 000 rouleaux de soie et la Chine a été obligée de s’en acquitter. »
Je voulais me battre, défendre mon pays. Je ne connaissais pas le prix du sang.
Les Chinois ont imposé leur administration, et les Tibétains se sont révoltés.
Dans les années 50, un riche homme d’affaires Tibétain du nom de Gompo Tashi a créé le “Chushi Gangdruk”, une organisation clandestine de résistance armée, aidée, financée et entraînée par la CIA.
La tension entre l’Amérique et la Chine était vive. Cette dernière était accusée de soutenir le régime communiste de l’URSS.
Bientôt, 80 000 Tibétains ont rejoint la lutte. Nous recevions des fusils américains, et quelques fois dans nos montagnes, un agent de la CIA, habillé à la mode tibétaine, venait rencontrer des responsables de l’organisation.
Tenzin Gyatso, notre chef spirituel, 14ème Dalaï-Lama, faisait tout pour arrêter le bain de sang.
En 1958, j’ai été sélectionné, avec d’autres Tibétains pour un programme d’entraînement spécial. Nous avons été transférés dans un camp Américain, sur l’île de Saipan dans le Pacifique, puis dans le Colorado. Cela a été un choc pour nous. La plupart n’était jamais sorti du Tibet, la culture américaine nous était complètement inconnue. Et l’étouffante chaleur moite de l’île nous était insupportable. Nous étions loin de la fraîcheur pure de nos montagnes.
Nos instructeurs nous gueulait des ordres que nous ne comprenions pas, mais nous restions toujours très appliqués. On nous a enseigné l’art de la guérilla, du combat rapproché, du tir, et du saut en parachute. Puis, nous avons été discrètement ré-infiltrés au Tibet.
Quelque chose se préparait. En 1959, les soupçons d’enlèvement du Dalaï-Lama par l’armée chinoise devenait de plus en plus préoccupantes. Les gens avaient peur.
Alors, sous la pression populaire et américaine, Tenzin Gyatso, 14ème Dalaï-Lama, s’est enfuit en Inde, précipitamment, en traversant l’Himalaya pendant dix jours, accompagné d’une centaine de personne. L’opération était dirigée par la CIA. Nous bloquions des cols et des routes, pour éviter la poursuite de l’armée chinoise. Enfin, Le dalaï-Lama était sauvé et à l’abri, mais loin de chez lui.
Un jour gris ou le ciel était bas et menaçant, un camion transportant des soldats Chinois est arrivé près de notre position. Nous étions 9 combattants, cachés, là, dans les rochers, des deux côtés de la route. Le camion soulevait un nuage de poussière visible de loin. Arrivé à notre portée, nous avons ouvert le feu, sans sommations. Le camion a zigzagué et s’est écrasé dans un gros rocher en rebondissant. Le bruit des coups de feu et le choc du camion a emplit toute la vallée d’un écho lugubre… »
Gyalpo respire fort. Quelques fois, des mots Tibétains s’insinuent dans le récit, mais Jampa traduit.
Il prend la main crispée de son père et sourit. Mais le vieil homme n’a pas fini. Son esprit est resté prisonnier de ses souvenirs. Il retire doucement son bras, ferme les yeux, et continu…
« L’avant du camion fumait. Nous nous sommes précipités sur la toile kaki, fermée à l’arrière du camion. Le conducteur et plusieurs soldats étaient morts, mais d’autres étaient encore vivants… nous leur avons crié de se rendre, mais ils ont pointé leurs armes sur nous. Alors nous avons tiré, et nous les avons tous tué. »
Son bras tremble, comme s’il ressentait encore les rafales de l’arme. Son regard contemple une scène lointaine et sombre.
La famille de Gyalpo reste muette. Jamais il n’avait raconté cela.
« Le chushi gangdruk a continué de se battre quelques temps. Et au début des années 70, les relations entre les Etats-Unis et la Chine se sont détendus. Alors les américains n’ont plus soutenu l’organisation. La plupart des soldats Tibétains du Chushi Gangdruk ont été incorporés à l’armée Indienne.
J’ai essayé de retrouver ma famille, en vain. J’ai alors traversé les montagnes, et dit adieu à mon pays. J’ai vécu quelques temps en Inde. C’est là où j’ai rencontré ma femme et où nous avons eu notre fils Jampa. Puis la rivière du hasard nous a conduit ici, au Brésil. »
Il sourit à son fils. Cet homme, d’ordinaire silencieux, presque taciturne, semble libéré d’un poids, d’une ancienne blessure.
Un étrange silence bourdonne aux oreilles.
En rentrant, Pierre et Lucy ont l’impression d’avoir vécu quelque chose d’intime et de bouleversant.
Jampa les raccompagnent. Ils marchent tranquillement le long du corridor qui mène à la chambre du couple.
« J’espère ne pas vous avoir mis dans une position désagréable, mes amis, et je tiens à m’excuser si mon père… »
« Non ! absolument pas. Nous avons eu l’impression qu’il avait besoin de parler. C’était très intense. C’est nous qui devrions nous excuser d’avoir été trop insistant et curieux, nous n’aurions pas dû, pour la photo. »
« Ne vous inquiétez pas. Mon père vous aiment bien. Je crois que c’est pour cette raison qu’il a accepté de parler et se libérer, ce soir. Les souvenirs sont un feu ardent qui consume l’âme. C’est un homme qui a connu la guerre, et qui aspire à la paix. Et le temps passe bien vite…”
Sous un soleil toujours plus chaud, et après une heure de piste qui broie le dos et fait mal au cul, les deux voyageurs décollent vers une routine et un ciel bien morne.
Dans cette plaine, baignée de jungle Brésilienne, Pierre et Lucy ont découvert un monde de paix, de repos, de culture et de cacao.
Une recette de chocolat chaud épicé qui réveille les sens et apaise l’esprit.
“Hot Chocolate du Nouveau Monde”
Préparation : 10mn Pour un grand mug!
Ingrédients
30 cl de lait entier 2 cuillères à soupe de crème fraîche ½ tablette de chocolat noir, selon le goût voulu 1 bâtonnet de cannelle 1 pointe de couteau de piment de Cayenne 1 bouchon de Vieux Rhum Crème fouettée légèrement sucrée
Réalisation
Dans une casserole, à feu doux, faites chauffer le lait avec le piment, le bâton de cannelle, le chocolat en morceaux et la crème fraîche. Une fois le chocolat complètement fondu, retirez le bâton de cannelle, ajoutez le Rhum dans le fond du mug, et versez le chocolat chaud. Nappez votre boisson de Chantilly et savourez la chaleur et le bien-être qui vous envahit…
Aujourd’hui, je serai votre guide. Vous voulez apprendre à créer de belles légendes, qui durent dans le temps? Rien de plus simple…
Prenons l’exemple de Petrus. Esclave Romain d’origine Gauloise. Condamné à mort, Petrus est un homme heureux. Il vient d’être élu « Maître des Lucii ». Toute la maisonnée est aujourd’hui sous ses ordres. Les chants, les rires résonnent dans la villa Patricienne. Le houx, le Gui, le Lierre ornent les murs de briques et le vin coule à flot. Caius Lucii, son ancien maître, sert le breuvage couleur rubis. Petrus ordonne, Caius exécute, un petit sourire en coin, il n’est pas fâché de ses excès argotiques. L’ancien esclave est rempli de joie. La vie est belle, après tout. La tête tourne en même temps que le ventre s’alourdit. L’air se rafraîchit, lorsque le jour décline. La bouche pâteuse et l’esprit confus, Petrus a des excès de tristesse. Il oscille entre la bête gaieté, et la mélancolie profonde. Il s’affale sur le Triclinium, à la même place qu’il tient depuis sa prise de pouvoir, au petit matin, et s’endort d’un sommeil éthylique. Demain matin, aux premières lueurs rosées, Caius redeviendra le maître de la maison, comme il l’a toujours été, et fera exécuter Petrus, comme prévu.
Les saturnales ont offert à l’esclave condamné, un répit, une addition de temps supplémentaire, et la gloire, ou peut-être la vengeance, d’être élu maître à la place du maître. La fête Romaine de la lumière Sacrée, est bien implantée dans l’empire des Augustes. Elles célèbrent le solstice d’hiver. C’est une période de réjouissances, de cadeaux et d’échange de rôle, le maître devient le serviteur, l’esclave le maître. Les barrières sociales disparaissent.
Maintenant, si vous le permettez, prenons des symboles.
L’Or, pour la royauté. L’Encens, en hommage à la nature divine de l’Être. La Myrrhe, pour l’impermanence du Temps et de l’Homme, destiné à mourir.
Fouillons le passé, encore…
Hérodote nous raconte la naissance fabuleuse et dramatique du grand roi Perse, Cyrus le Grand, au 6ème siècle av-JC. Elle fut annoncée par des merveilles célestes et sa conception, fabuleuse et inhabituelle. Bien sûr, de vilains méchants vont tenter d’éliminer le royal bébé. Celui-ci sera sauvé du trépas par de puissants mages, qui d’ailleurs vont reconnaître la divinité de l’Enfant-Roi, Cyrus.
Ici, tout est possible! On s’amuse, on est des fous! Continuons notre création artistique…
Prenons le Mahabharata, dans la mythologie Hindoue.
Le premier roi légendaire de l’Inde, Prithu, à sa naissance, reçoit allégeance et cadeaux des mains ridées et majestueuses des grands Mages de son royaume.
Inutile de trop préciser. Le truc, c’est l’incertitude. Ne racontez pas tout, laissez un peu de flou, de brumes dans les marges, nous y reviendrons plus tard, par petites doses, comme l’on épice un plat.
“Comme les Rois Mages, en Galilée…”
Pas de noms, pas de nombres, pas encore!
Ici, juste la naissance, merveilleuse et fantastique de l’Enfant-Roi, annoncée par une merveille céleste, une étoile.
Un méchant, qui veut tuer l’enfant. Des Mages, qui doivent le sauver, et reconnaître sa Divinité Royale.
Saint-Matthieu distille l’idée, quelques pincées de sel, dans son Evangile, quelques indices, pas plus. L’histoire est prête.
Vous voyez, c’est assez simple. Laissons infuser…la légende est là, parée de pourpre et d’or, prête, magnifique!
Quelques siècles passent, deux-trois, puis, les Mages sont fait Rois. Tertullien, un écrivain Chrétien, s’en chargera.
Maintenant, ils sont trois. Chez certains, ils sont jusqu’à douze!
Encore quelques siècles, au 8ème, et un nom leur est donné.
Le premier, est Melchior, le second, sera Gaspard et enfin, le troisième, Balthazar… le quatrième, ne trouvera pas sa place, ni les autres non plus.
Traversants les déserts, les montagnes, les forêts enchantées, bravants les tempêtes, les Rois Mages, guidés par l’Étoile, annoncent au roi Hérode, la naissance du Messie. Celui-ci, fou de peur, ordonne le meurtre de tous les enfants de moins de deux ans, à Bethléem. C’est le “Massacre des Innocents”.
Les Rois Mages, toujours guidés par l’Étoile, se prosternent, douze jours après sa naissance, au pied de l’Enfant-Roi, et y dépose l’Or, l’Encens et la Myrrhe.
Le symbole est fort, c’est toute la royauté du monde, et les anciennes croyances, qui s’agenouillent devant Jésus.
Ce jour sera l’Epiphanie, l’Apparition, la Présentation au Monde.
Infatigables, Gaspard, Melchior et Balthazar, se remettent en route pour rejoindre leurs royaumes.
Mais la colère du roi trahit, Hérode, guette les routes. Alors, les trois Rois Mages empruntent un autre chemin.
Égarés, certains les croisent à Baux-de-Provence, où les Seigneurs du coin se diront leur descendants. “Au hasard, Balthazar” sera leur devise.
Plus au Nord, à Etrabonne, en Franche-Comté, la légende affirme que nos trois Rois Mages se seraient arrêtés boire à la source, et auraient trouvés l’eau très bonne et fraîche. “A tra boun” en patois local. Depuis cette rencontre “Une bonne étoile nous guide” est la devise du village!
Harassés de fatigue, les Rois Mages profitent désormais d’un repos éternel, sous les voûtes de pierres blanches de la Cathédrale de Cologne, leurs Corps enchâssés dans des reliquaires d’or.
Ont-ils pu rejoindre leurs Royaumes? Pas d’inquiétude, la légende est encore vivante, libre à chacun d’imaginer la suite. Et lorsque vous croquerez dans votre part de galette, et que vous tomberez sur la fève, ayez une petite pensée pour Pétrus, l’esclave Romain. Vous venez d’être élu Roi ou Reine de la journée, tout comme on le faisait déjà aux Saturnales…
Pour clore cet atelier création, je vous propose une recette de galette des rois à la frangipane…
Galette des rois à la frangipane
Préparation : 15mn Cuisson : 30mn Pour 6 personnes
Ingrédients
2 pâtes feuilletées circulaires 280 gr de poudre d’amandes 200 gr de sucre 150 gr de beurre 4 oeufs 1 jaune d’oeuf Rhum 1 fève
Réalisation
Préchauffez votre four à 200°c. Dans un récipient, mélangez la poudre d’amandes, le sucre, les oeufs et le beurre préalablement ramolli. Mélangez bien. Si vous le voulez, vous pouvez aromatiser votre crème avec un peu de Rhum. Sur une plaque allant au four et recouverte de papier sulfurisé, disposez une première pâte feuilletée. Fouettez le jaune d’oeuf et badigeonnez une marge d’un centimètre tout autour de la pâte. Etalez la crème d’amandes uniformément, sans recouvrir la marge doré à l’oeuf. Insérez la fève dans la crème. Puis, disposez la seconde pâte feuilletée sur le dessus. Appuyez avec le bout des doigts sur le pourtour de la galette, de façon à bien souder les bords. Badigeonnez de jaune d’oeuf le dessus de la galette, puis, à l’aide d’une lame de couteau, dessinez sur la pâte.
Quelques parts, entre Metz et Nancy… C’est une époque de lutte constante, pour la survie, du lever au coucher. La disette règne en ce début du 12ème siècle. Dans une maison pataude, aux murs épais et tassés par les années, une famille de cinq personnes s’entasse dans l’unique pièce, enfumée et éclairée par deux minuscules ouvertures servant de fenêtres. Le père est court sur pattes et large d’épaule. Ses mains sont deux pierres volcaniques, dures et râpeuses. Il ressemble plus à une bête de somme qu’à un homme dans une vie de labeur. La mère est gracieuse et fatiguée. Elle s’active autour du foyer, lasse de faim. Il faut trouver de quoi compléter le maigre repas du soir. Alors le père envoi ses trois fils, chercher des restes dans les champs. La Terre labourée pourvoira à la maigre pitance. Il faut fouiller de ses doigts ensanglantés, quelques graines, quelques vers, des racines, n’importe quoi, pourvu que cela comble le creux brûlant qui déchire les entrailles. La récolte est bien maigre, mais le jour s’estompe. Les trois fils doivent rentrer. Pour trouver de quoi se nourrir, ils ont été loin, bien plus loin que d’habitude, et la nuit masque le chemin du retour. Perdus dans les ténèbres, les trois enfants doivent désormais lutter contre les créatures de la nuit, qui les harcèlent. Au loin, un point lumineux, une flammèche, guide la tribu. La chaumière inconnue déchire la nuit de ses murs sombres et couverts de lierre. L’aîné frappe contre les planches pourries qui servent de porte. Des pas claques, et le lourd loquet actionne des gonds grinçants. Les trois frères sursautent en voyant les contours bestiaux qui se détachent dans la lumière. Une masse terrible contemple les enfants, serrés sur le seuil. Ils tremblent mais sont perdus et demande un peu d’aide et de chaleur, si seulement l’être qui les observe en est capable. Il accepte, l’homme aux cheveux longs et gras. Ses bras sont des troncs aux muscles saillants. Un lourd tablier de cuir brun, taché, enveloppe un ventre proéminent. Son sourire est étrange et laisse percevoir une dentition clairsemée. Les enfants se réchauffent prêt de l’âtre. L’homme remue le contenu d’une marmite dont l’odeur réveille la faim qui tenaille les trois frères. Les enfants regardent danser les flammes dans la cheminée, ils se sentent en sécurité, chez cet homme étrange mais qui accepte de partager un peu de son repas. Le plus jeune des frères songe à ses parents, à la douceur sécurisante des bras de sa mère. Le petit ne comprend pas d’où vient ce jet rougeâtre et épais, qui apparait soudain sur le mur. Ni celui-ci, sur sa joue. Bientôt, les trois innocents gisent sur le sol, leur bourreaux et hôte, satisfait, leur a tranché la gorge… Installé sur une lourde table de chêne, le boucher, en gestes précis, dépèce les malheureux. Un saloir conserve désormais, son prochain repas. Le vent souffle au-dehors. La mère des petits n’arrive pas à dormir. Le père est parti, à la lueur des torches, chercher ses fils. Chez le boucher, le feu crépite. Il s’apprête à aller se coucher. Mais on frappe sur les planches de bois pourri. Il pense : « La nuit sera abondante pour le saloir ». Il ouvre… Le vieil homme a l’œil sombre. Sa longue barbe éblouie par sa blancheur. Il s’appuie péniblement sur sa crosse usée par le temps et les intempéries. Il noue la laisse de son âne squelettique et implore la charité du boucher, d’un peu de chaleur et de repos. Oui, la nuit sera abondante pour le saloir de l’Ogre ! Devant l’âtre, le vieillard réchauffe sa carcasse percluse de fatigue et de douleur. Le boucher lui tend son bol de potage. Les bourrasques de vent claques au-dehors. Le vieil homme, de sa main ridée et tremblante, repousse doucement le récipient de bois. Le boucher reste interdit lorsque son invité lui demande du petit salé. L’Ogre repose le bol fumant, se sachant démasqué. Faisant mine d’accepter, il prend son long couteau et saute sur le vieillard. D’un geste incroyable, le vieux esquive l’attaque et se tient droit, face à l’Ogre au tablier taché du sang des malheureuses victimes. Le visage du vieux semble illuminé, et son corps, si frêle jusque-là, est une muraille infranchissable. Le boucher bande tous ses muscles, son ventre lourd rebondit sous ses trépignements. Un rictus maléfique lui zèbre le visage et le tissu couvrant ses bras craque de toute part. Face à lui, le vieillard frémit d’une rage contenue, campé fermement sur ses deux jambes, menaçant le démon de sa crosse splendide. Deux titans s’apprêtent au combat, le bien contre le mal. La porte claque, c’est le signal. Les deux combattants se ruent furieusement l’un sur l’autre. On se frappe, on s’empoigne, on hurle, l’écume aux lèvres. Loin de ce combat enragé, un père cherche dans le noir, ses enfants disparus. Sa torche s’est éteinte dans le vent glacial. Il suit désormais le point lumineux, droit devant lui. La table de chêne est renversée, la marmite répand son contenu sur la terre battue. L’Ogre, terrassé, halète. Allongé sur le sol, sa tête affreuse est perlée de sang. Le vieillard sort de la chaumière et reviens avec de lourdes chaînes qu’il laisse tomber aux pieds du monstre dans un bruit mat. Puis il se tourne vers le saloir. Profitant de cette diversion le boucher se saisit des chaînes pour en faire une arme, mais malgré sa force brutale ne peut les déplacer. D’un coup de crosse, le vénérable le projette à travers la pièce. Le père, désespéré de revoir ses enfants, accourt jusqu’à la chaumière. Un éclair aveuglant l’a guidé jusqu’ici. Tremblant, il approche de l’entrée, ouverte et projetant une lumière tamisée. L’intérieur est dévasté du combat. Dans un coin, un grand homme en soutane de lin verte, une mitre dorée sur la tête et sa crosse de bois polie, parle calmement à trois enfants. A peine l’ont-il vu qu’ils se précipitent dans les bras du père, qui éclate en sanglots. L’évêque, resplendissant d’une blancheur magique, regarde tendrement les retrouvailles des petits ressuscités. Sous le regard de la famille réunie, Saint-Nicolas traîne la bête enchaînée jusqu’à sa monture, transformée en cheval blanc, puissant et fantastique, aux yeux de braises rouges, soufflant des naseaux une vapeur embaumée. Le soleil rayonne discrètement, à l’horizon, et chasse lentement les ténèbres d’une nuit monstrueuse. Le Saint disparaît dans les dernières brumes de la nuit, sur son destrier hennissant, traînant un démon enchaîné, qui, pour l’éternité, sera l’acolyte du Saint homme !
On the road again !
Fin de l’histoire ? pas du tout ! Cette légende des enfants aurait été inventée pour lutter contre le cannibalisme de survie, où sévissait à l’époque Médiévale de terribles famines.
Depuis, Saint-Nicolas revient tous les 06 décembre, monté sur un âne ou un cheval blanc. Il défile dans les rues de plusieurs pays Européens telle une Rock Star, applaudie par une foule en délire. Toujours accompagné de cette Chose qu’il affronta cette nuit affreuse, qu’on appellera : Père Fouettard !
Dark fouettard !
Bien sûr, selon le pays et les vieilles légendes qu’on lui a superposées, son nom change.
Dans les pays germanophones, c’est le terrible Krampus, ou Jean Lenoir (pour le boucher de l’histoire), qui traîne ses frusques derrière Nico et son cheval blanc.
Il y a également Hans Trapp. Ce dernier vilain serait le souvenir d’un seigneur du 16ème siècle, Hans von Trotha de son vrai nom. En conflit ouvert avec l’Abbé de Wissembourg, le seigneur du château de Berwartstein réclame à monsieur l’Abbé, son cloître ainsi que la totalité des terres du village. L’homme de foi n’a pas l’intention de se laisser faire et refuse tout net ! Hans, un peu vicieux et franchement contrarié, fait construire un barrage pour détourner la petite rivière qui alimente le joli bourg de Wissembourg. Cette fois, l’Abbé devient rouge de colère. Il va voir le Pape pour lui parler des agissements de ce petit parvenu. Hans, pressentant le caftage de l’Abbé, fait détruire le barrage et inonde le cloître et le village. Cette fois, c’est la goutte d’eau qui fait déborder la rivière ! le Prince qui avait été si gentil avec Hans, lui confisque ses terres et le Pape l’excommunie. Sans boulot, Hans se reconvertit dans la légende en fouetteur d’enfants méchants…
Le petit Nicolas…
Des super-méchants, Saint-Nicolas en a vu d’autres, et il en faut plus pour l’impressionner.
Il nait au 3ème siècle, à Patare, dans l’actuelle Turquie. Papa Epiphane et maman Jeanne sont très riches. A peine né, Nicolas montre déjà un caractère bien « trempé » pendant son premier bain. Il se redresse sur ses petites jambes dodues et attend ainsi le Baptême. Plus tard, il refusera de téter le sein les autres jours que ceux prescrits par l’Eglise, c’est-à-dire le mercredi et le vendredi. On s’attend alors, suite à un tel régime, à voir le petit Nicolas en enfant chétif et malingre…
Ses parents meurent un jeudi, ou un dimanche (en fait, on ne sait pas). Nicolas hérite de la fortune familiale, mais ne sait que faire de tout cet or. Voici qu’une rumeur lui parvient. Un voisin, trop pauvre pour marier ses trois filles, décide de les prostituer. Scandalisé par ce projet, le jeune Nicolas élabore un plan. Trois nuits de suite, il se glissera chez le voisin et déposera une grosse bourse (pleine de pièces!). Les deux premières nuits se passent comme prévu, mais la troisième, Nicolas est surpris par le père des filles. Pauvre mais pas bête. Il poursuit le mystérieux bienfaiteur, mais Nicolas court vite. Finalement rattrapé, il refuse les remerciements du voisin, et lui ordonne de taire son identité. L’histoire étant connue, il semblerait que l’homme n’est pas franchement tenu sa promesse…
A la mort de son tonton, l’évêque de Myre (une ville proche de Patare), c’est Nicolas qui est désigné comme successeur.
Du blé ou une châtaigne !
Prenant très à cœur son rôle de protecteur de la population, il déboule dans le port de la ville lorsqu’il apprend la présence de navires amarrés, remplis de blé, alors que sévit une terrible famine dans l’évêché. Il tente de convaincre, rudoie un peu les marins et finit par obtenir du blé en quantité. La population est sauvée. Arrivés à Constantinople, les marins, d’abords tremblants, sont ébahis lorsque les douaniers leur annoncent que le niveau des céréales n’a pas baissée.
Maximus
Trois officiers romains se rendent en visite à Myre. A peine débarqués, ils sont arrêtés par de jalouses manigances, et condamnés à mort. Ils sont sauvés in extremis par un Nicolas déchainé, qui boxe littéralement les légionnaires qui s’apprêtaient à trancher la tête des malheureux innocents. Les trois officiers remercient chaleureusement l’évêque, et s’en retournent à Rome. De retour dans la ville impériale, les officiers sont de nouveau victimes d’un complot. Arrêtés et condamnés, ils prient depuis leur cellule, cet évêque qui leur a déjà sauvé la vie. Ronflant dans son palais, l’empereur est menacé dans son sommeil par un homme à l’allure de Patriarche biblique, qui lui ordonne de relâcher les officiers innocents. Prit de panique, l’empereur se réveille en sueur, et libère les trois prisonniers.
Les prodiges de Nicolas et son caractère passionné commencent à faire du bruit…
A l’abordage !
Sur le point de sombrer pendant une tempête, des matelots se mettent à prier Nicolas de leur venir en aide. Soudain, une barque apparait au-dessus de la crête des vagues. Bravant les flots, la frêle embarcation arrive tranquillement au navire. Un homme barbu, à la chevelure folle, saute sur le pont du bateau et harangue l’équipage comme le ferait un capitaine pirate. Il ordonne, il dirige, les marins s’exécutent, et le navire est sauvé. La barque disparait comme elle est apparue. Arrivés à bon port, celui de Myre, les matelots reconnaissent l’évêque Nicolas qui les a sauvés. Un miracle de plus !
Au pain de Nicée…
En 325, Nicolas participe au premier concile de Nicée. Assemblée d’évêques, qui doivent résoudre certains problèmes de l’Eglise. Et Nicolas sait régler les problèmes. Lorsque Arius, un autre évêque, le contredit, Nicolas le frappe d’une bonne droite qui sèche l’évêque hérétique.
Suite à cet échange d’opinion, Nicolas fera un petit tour en prison. Libéré, il reprend sa petite vie tranquille.
Nettoyage de Printemps
A ses heures perdues, Nicolas est un peu paysagiste. Quand il trouve que le temple païen de Diane fait un peu tache dans le paysage, il le détruit ! Et tant pis s’il aurait pu être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité…
The end ?
Lorsqu’enfin, après une vie bien remplie, le bon vieux Nicolas reçoit la vision de sa mort, il finit la messe, rentre chez lui, et meurt, un 06 décembre 345.
Depuis son tombeau, une huile odorante suinte de sa tête. Elle aurait le pouvoir de guérir et surtout de protéger le défunt de la putréfaction. Le business des fioles remplit du saint baume marche du feu de… enfin, marche bien, quoi. C’est que l’évêque Nicolas est monté dans la hiérarchie, c’est un Saint homme désormais.
Le déménagement
Et l’histoire continue. Au 11ème siècle, suite à la raclée que subissent les Byzantins à la bataille de Manzikert, les Turcs sont en vue de Myre, et l’on craint pour la dépouille du Saint. Un appel d’offre est lancé. Les Vénitiens y répondent mais sont coiffés sur le poteau par des marins de la ville italienne de Bari, qui embarquent les reliques de Saint-Nicolas. A destination, on construit la basilique qui doit servir de demeure éternelle aux Reliques.
Moins connu, la fête Saint-Nicolas du 08 mai commémore l’arrivée du Saint à Bari.
Mon précieuuux…
On s’arrache Saint-Nicolas !
La réputation du Saint, désormais, n’est plus à faire, et tout le monde en veut un morceau !
Un petit malin, chevalier Lorrain de métier, accompagnant les marins de Bari lors de la translation des reliques, y « emprunte » une phalange du Saint et la ramène dans son village natal, Port, en Lorraine. Aussitôt, des miracles se produisent ! Plus question alors de rendre le bout de doigt. Ni une, ni deux, une basilique est bâtie. Dans la foulée on change le nom du bourg en Saint-nicolas-de-Port…
La ville de Fribourg, en Suisse, est plus chanceuse. Sa belle cathédrale de style gothique s’enorgueillit d’y abriter un des humérus de Saint-Nicolas. C’est d’ailleurs dans la ville de Fribourg qu’a lieu, de nos jours, le plus grand rassemblement de fidèle pendant la fête du Saint.
On se l’arrache, je vous dis! Tout le monde veut bénéficier de ses pouvoirs, et Saint-Nicolas devient le super-héros, ou le Saint Protecteur, comme on voudra, de la Russie, de la Grèce et de la Lorraine !
On le vénère aux Pays-Bas, en Belgique, en Pologne, dans l’Est et le Nord de la France, en Allemagne, en Suisse, en Autriche, Russie, Grèce, Luxembourg, Croatie, Autriche, Serbie, Slovaquie, Albanie, Chypre, Hongrie, Slovénie, Roumanie, Bulgarie, Ukraine, … Pour ceux qui ont lu la liste en entier, un pays revient deux fois, lequel ?
Loin de sa terre natale, Saint-Nicolas va-t-il enfin trouver le repos ? Absolument pas ! Les miracles continuent…
A que Cunon !
Un chevalier Lorrain, le Sire De Réchicourt, participe à la sixième croisade en 1240. Surestimant ses capacités d’escrimeur, il est fait prisonnier et croupit, dans l’attente de son exécution, dans des geôles peu ragoutantes. Un soir d’été, dans les effluves de jasmin et d’orangers, avec la lune pour complice, Cunon (c’est son prénom), prie Saint-Nicolas de lui envoyer une bouteille de Quetsch, ou une part de quiche lorraine, des bonbons des Vosges, un bon bain pour son geôlier, bref, on ne sait plus trop. Toujours est-il que Cunon s’endort en Terre Sainte, et se réveille sur le parvis de la basilique Saint-Nicolas-de-Port ! TINDIN !!! Les chaînes qui l’étreignent sont alors exposées dans l’édifice, et un pèlerinage, depuis, y a lieu.
Saint-Nicolas ne s’arrête plus. Il va même sauver Saint-Louis, mal engagé, dans une tempête méditerranéenne.
Une fuite, zéro mariage
Un autre jour, Un jeune homme, nommé Bernard, est promit en mariage à une riche héritière, Marguerite. Mais Bernard n’aspire qu’a une vie simple de religieux. Son père, pas du tout d’accord, l’enferme dans sa chambre en attendant l’heureux évènement. Désespéré, Bernard prie Saint-Nicolas, qui apparait alors, et ordonne au futur marié de sauter par la fenêtre et de s’enfuir. Saint-Nicolas et les anges s’occuperont de le réceptionner dans sa chute, cinq mètres plus bas. Bernard s’exécute et part à Aoste où il en deviendra l’Archidiacre.
La Lorraine Jeanne d’Arc, qui deviendra une héroïne Française, s’arrêtera prier dans l’église de Saint-Nicolas-de-Port, avant de poursuivre son chemin qui la mènera auprès de Charles VII, futur roi de France.
Au 16ème siècle, Martin Luther tente de remplacer le Saint évêque (catholique, forcément…), en lui refourguant une jolie blondinette, qu’il fait appeler « ChristKindel », en français « le Petit Jésus ». Les fidèles, pas dupes, n’en démordent pas et garde leur saint chéri.
Catherinettes et Nicolas…
Car L’aura de Saint-Nicolas est telle qu’il va devenir le Saint tutélaire des enfants, des marins, des prisonniers, et même des célibataires…
D’ailleurs, les hommes non mariés de 30 ans ont leur fête le 06 décembre, à la Saint-Nicolas ! Préparez vos chapeaux…
Aux Pays-Bas, Saint-Nicolas se nomme Sinterklaas. Au 17ème siècle, des colons néerlandais débarquent au Nouveau Monde, avec dans leurs baluchons, leurs traditions et…Sinterklaas, qui deviendra au fil des siècles, Santa Claus, le Père Noël Américain.
Saint-Nicolas ne fait pas HO! HO!
Assagis par les ans, le bouillonnant Nicolas s’est mué en gentil vieil homme, à la barbe blanche, distribuant des cadeaux aux enfants attendris. Profitant de ce petit coup de mou, un gros barbu joufflu buvant trop de soda, lui a subtilisé la première place des fêtes de fin d’année.
Mais Nicolas n’a pas dit son dernier mot. Dans l’ombre, il mobilise ses troupes…
En 1951, à Dijon, une figurine du Père Noël grandeur nature est brûlée.
En 2002, nait un mouvement protestataire contre le Père Noël, et pour le retour de Saint-Nicolas au sommet des fêtes de fin d’années…
En 2015, la veille de Noël, à Stettler en Alberta, un homme déguisé en Père Noël, braque une bijouterie avant de fuir à bord d’un puissant Hummer. D’après la rumeur, il semblerait que le coupable soit Saint-Nicolas en personne, voulant faire porter le chapeau à Santa, mais chuuttt ! je ne vous ai rien dit…
Nico le farceur !
Oui, notre bon vieux Saint-Nicolas est plein de surprise.
Et il a dû bien se marrer à l’annonce des archéologues Turcs. En 2013, ils prétendent avoir retrouvés le tombeau de l’évêque de Myre, donc Saint-Nicolas, mais également son corps… Alors qui est réellement Saint-Nicolas …?
Bonhomme Saint-Nicolas Une petite tradition, facile et marrante à faire. Une bonne brioche, chaude et bien dorée, façonnée en forme de personnage. D’après certains spécialistes, façonner la brioche en personnage permettait de se protéger du mauvais œil, en plus d’être bon !
Bonhomme Saint-Nicolas
Préparation : 1h30mn Cuisson : 25mn
Ingrédients
500 gr de farine 100 gr de sucre semoule 250 ml de lait 100 gr de beurre ½ cube de levure boulangère fraiche (21 gr) 1 œuf 1 sachet de sucre vanillé 1 pincée de sel 1 jaune d’œuf
Réalisation
Délayez la levure dans le lait tiédit. Dans un récipient, mélangez la farine, le sucre, le sucre vanillé, le sel, et l’œuf. Rajoutez le beurre ramollit en pommade et pétrissez en ajoutant progressivement le lait avec la levure. Bien pétrir jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène et non collante. Laissez lever la pâte environ 45 minutes dans un endroit chaud en la recouvrant d’un torchon propre. Expulsez l’air de la pâte en l’aplatissant, puis découpez des boules que vous modelez en forme de « cigare » avec une tête. A l’aide d’une paire de ciseaux, coupez dans la pâte, les bras et les jambes. Laissez à nouveau lever la pâte 30 minutes environ. Préchauffez votre four à 180° c. A l’aide d’un pinceau, badigeonnez les Brioches avec le jaune d’œuf, et enfournez pour 15-20 minutes.
Astuce gourmande : Pour se plonger un peu plus dans l’ambiance des fêtes, avant d’enfourner, saupoudrez vos Bonhommes de sucre semoule et de cannelle.
Vous rêvez d’aventures ? de dépaysement ? Connaître le grand frisson…alors laissez-vous déambuler dans les douces et sombres rues et ruelles du temps d’avant… d’avant quoi me demanderez-vous ? D’avant les grands travaux d’assainissement des villes, ceux-là même qui ouvrir de larges artères dans ces quartiers enserrés sous la protection fantomatique de murailles depuis longtemps obsolètes. Les restes pittoresques de ces temps révolus, participent au charme des villes, avec ses ruelles tortueuses et mystérieuses…
Contre Sirop’s vous y emmène faire un petit tour !
Deux-trois tours à la Matrix, abracadra, et vous voilà projetés dans les couloirs du temps…
Motivés, vous avancez dans ce dédale grouillant, tel un escape Game grandeur nature. Tout de suite, l’odeur agresse. Dans cette rue du 16ème siècle, la vie se passe à l’extérieur. Les origines rurales sont encore bien présentes, les animaux de basse-cour se promènent librement entre les charrettes et les étals qui encombrent la voie. C’est un véritable Capharnaüm dans cet enchevêtrement tortueux et obscure, infesté de nuisible, mais vous avancez encore, déterminés. On parle, on crie, on vous bouscule. La lumière du soleil ne touche pas la rigole pavée qui sert à l’évacuation des eaux sales, les maisons à encorbellement s’y opposent (le premier étage dépasse du rez de chaussée). Elles ont déjà été reconstruites plusieurs fois, suite à des incendies, car elles sont en bois et en torchis.
Tout à coup, sans prévenir, vous vous retrouvez rincés de la tête aux pieds. Vous apercevez des bouts d’excréments sur votre manche et vous comprenez que ce liquide puant qui vous plaque les cheveux, est de l’urine. On vient de « tirer la chasse d’eau » au-dessus de votre tête ! En gros, cela consiste à vider son pot de chambre, et au 16ème siècle, les premières lois qui obligent à prévenir au moins trois fois avant de jeter ses déjections par la fenêtre ne sont pas encore tout à fait respectées…
Sans blague ! Ainsi rafraîchis, vous comprenez la rapidité de transmission des grandes épidémies. Vous regardez, méfiants, quelques loqueteux, crouteux et pustuleux, mendier quelques bonnes actions. En vous éloignant, vous vous retrouvez dans un coin un peu moins fréquenté. On vous suit ! vous accélérez le pas mais bientôt quelques drôles à la mine patibulaire vous barrent le passage. Vous vous relevez quelques minutes plus tard, le visage tuméfié et le nez en sang, proprement rossés et dépouillés du peu que vous aviez, dont votre téléphone portable dernière génération (on vous avait dit de ne pas le prendre !).
Chaque quartier ou presque possède sa cour des miracles. Ainsi dénommés car les mendiants estropiés retrouvaient comme par magie, l’usage de leurs membres une fois de retour dans leur repère, où sévissait la plus grande pauvreté.
Le quartier, on y vit, et on y meurt. C’est un signe d’appartenance. Ainsi, à Paris, on se bat entre quartiers, du faubourg Saint-Marcel et de celui de Saint-Jacques. A l’époque, on savait s’amuser ! C’est une véritable bataille, on incendie, on tue, on égorge. Le calme ne reviendra que lorsque seront disposées quelques potences bien visibles, et pendus de pauvres bougres anonymes. A cette époque, la justice est expéditive et pas toujours juste avec les gens du peuple.
Un joli pont habité de plusieurs maisons à colombages se dresse devant vous. De votre œil encore valide, vous admirez l’ouvrage. Une bonne restauration, quelques boutiques de luxe et un salon de thé… vraiment, ce pont vous inspire !
A l’époque, on y construit son logement ou son local commercial pour y être exempté de taxe, notamment du Cens (taxe que l’on doit au propriétaire du sol) et de l’Octroi (taxe sur les marchandises). Et pourtant, ce pont sera détruit. Car en même temps que l’on construit en hauteur, les habitants y creusent dans les fondations de bois quelques réduits qui servent de cave d’entreposage. Fragilisés, les ponts ne font pas longs feux !
Pour atténuer le martellement des roues des carrosses qui passent à toute berzingue devant la maison d’un malade, on dépose une bonne couche de fumier devant ladite demeure. Voulant préserver la propreté de vos chausses, vous vous écartez sur la chaussée, quand soudain, un attelage débouche à une vitesse d’enfer et vous culbute sans s’arrêter. Vous restez là, agonisant, comme le décrit Louis-Sébastien Mercier dans son « tableau de Paris » :
« Il n’a reçu aucun frein, malgré les réclamations journalières. Les roues menaçantes qui portent orgueilleusement le riche, n’en volent pas moins rapidement sur un pavé teint du sang des malheureuses victimes qui expirent dans d’effroyables tortures… »
Après moults plaintes, on attribue un tarif par blessure, selon la partie du corps blessée. En cas d’accident mortel, la police examine la responsabilité. Si les petites roues de devant sont incriminées, alors le cocher est responsable et devra payer des indemnités. Si ce sont les grandes roues de derrière, la responsabilité est au défunt. Bien sûr, à 90 pour cent le cocher ne paye pas, puisqu’il ne s’arrête même pas…
Voilà que votre aventure s’arrête pitoyablement, estropiés et recouverts de fumier.
En convalescence, vous apprenez quelques belles et terribles légendes sur la brochure que nous vous avions procuré.
A Honfleur, la Ruelle de la petite sirène n’a pas d’origine Danoise. Elle est connue sous ce nom depuis au moins 400 ans. Le corsaire Jean Doublet, décrit d’ailleurs l’apparition de quelques-uns de ces êtres aquatiques, et certaines sirènes avaient la fâcheuse habitude de faire bronzette sur les rochers du rivage !
A Prague au XVIème siècle, l’empereur Rodolphe II fait construirela Ruelle d’Or, aux maisons colorées, afin d’abriter les alchimistes du royaume, loin des regards indiscrets, en échange de la Pierre Philosophale, bien sûr.
Et que dire de la Ruelle des Chats, à Troyes, célèbre pour ses chats sauteurs de maisons en maisons…
Les demeures des ruelles de Guernesey sont équipées d’étranges pierres plates en haut des cheminées. Ce sont les « witches’stone », les sièges pour sorcières ! Cette petite attention pour ses folles aux balais, permet, pense-t-on, d’éviter leur courroux !
Votre couple bat de l’aile ? Précipitez-vous à Guanajuato, au Mexique. En plus de vous payer un beau voyage, vous pourrez tester la légende de la Ruelle du Baiser. Carmen, la fille d’un veuf, aimait Luis. Mais son père ne le voyait de cet œil-là. Il séquestre sa fille dans sa chambre et lui interdit de revoir son Jules. Mais le bien-aimé vit de l’autre côté de la rue, dans une maison qui touche presque celle de sa dulcinée. Par un beau matin, revenant d’on ne sait où, le père aperçoit les tourtereaux se bécotant depuis la fenêtre de leur chambre respective. Furax, le père trucide sa fille d’un coup de couteau ! la légende veut que si un couple s’embrasse sur la 3ème marche de la ruelle, votre amour durera éternellement…
Allez, toujours dans le sanglant. On arrive dans les ruelles sombres et ténébreuses…
La Ruelle rouge, à Laon. C’est la tête d’un évêque que l’on fend en deux. Puis, son cadavre ensanglanté est exposé dans la ruelle. Depuis, on entendrait ses pas…
Pour finir en beauté, la Mary King’s Close d’Edimbourg finira de vous faire regretter la douceur de vie du 17ème et 18ème siècle. Il parait que c’est le lieu le plus hanté d’Ecosse, surtout lorsqu’on la condamna, lors de la Grande Peste de 1645, avec ses 300 résidents mourants…
Finalement, vous vous dites que malgré tout, vous avez bien fait, car vous avez échappé à l’aventure « du barbier et du pâtissier » que nous vous proposions également…
Au 14ème siècle, à Paris, c’est un fait divers sordide qui va donner naissance à la légende. Dotés d’un certain sens des affaires, un barbier et un pâtissier vont s’associer pour régaler le tout-Paris. Dans ses appartements, le barbier proposait ses services aux clients. Faisant mine de les raser, il leur tranchait tout bonnement la gorge avant de les écorcher et de finir le travail en broyant le corps du malheureux. La viande ainsi hachée, tombait par un conduit donnant directement dans la boutique du pâtissier, qui en faisait de délicieux pâtés dont se régalait, dit-on, Charles VI en personne ! les deux complices furent démasqués lorsque le chien d’un client réduit en steak haché, aboya tant et si bien devant l’antre des apprentis culinaires, qu’il donna l’alerte. Les faussaires meurtriers furent démasqués et finirent carbonisés dans une cage de fer !
Il fallut bientôt se repérer dans ce labyrinthe chargé d’animaux de boucherie, de légumes, de peaux de tannages… les habitants eux-mêmes commencèrent à donner des noms aux rues et ruelles, selon les spécialités des corps de métiers, des activités, etc…
Ainsi s’exprima la poésie de ces temps oubliés :
Rue de la femme sans tête ; Rue grant truanderie ; Rue du chat-qui-pêche* ; Rue de merderet ; Rue tire-boudin ; Rue putes y musent ; Rue bertault qui dort ; Rue de la descente de la vallée de misère ; Rue gratte-cul ; Rue tire-vit ; Rue du gros pet ; Cul de sac du ha ! ha ! ; Rue poil au con ; Rue trace-putain…
*Rue du chat-qui-pêche : originellement tiré d’un vieux proverbe : « aller voir pêcher les chats », signifiant être naïf, se faire avoir…
Un petit florilège de saveurs d’antan… Sauce Cameline, Hypocras et Oublies !
Hypocras
Préparation : 20mn
Ingrédients
75 cl de vin rouge de Bourgogne 200 gr de miel liquide 1 cuillère à café de coriande moulue 1 cuillère à café de cannelle moulue 1 cuillère à café de gingembre rapé 5 clous de girofle 1 cuillère à café de poivre noir en grains
Réalisation
Dans une casserole, faites chauffer un peu de vin et le miel jusqu’à dissolution de celui-ci. Transvasez le liquide dans un récipient et ajoutez le reste du vin. Broyez les épices et les ajoutez au vin. Laissez macérer une nuit complète. Filtrer la boisson, servez frais au réchauffé.
Sauce Cameline
Préparation : 20mn
Ingrédients
25 cl de vin rouge 2 cuillères à café de cannelle moulue 1 cuillère à café de gingembre moulu 1 cuillère à café de vinaigre de vin rouge 1 cuillère à soupe de raisins secs 1 cuillère à soupe de sucre roux 1 bonne tranche de pain
Réalisation :
Coupez le pain en croutons et faites-les dorer dans une poêle. Trempez le pain et les raisins dans le vin et le vinaigre. Laissez imprégner. Mixez en ajoutant les épices. Dans une casserole, ajoutez le sucre et faites chauffer doucement la sauce jusqu’à l’obtention de la consistance désirée.
La sauce Cameline était très utilisée au Moyen-Age pour accompagner les viandes rôties.
Les Oublies
Préparation : 20mn
Ingrédients
200 gr de farine 100 gr de miel 2 œufs 50 gr de beurre 1 gaufrier
Réalisation :
Dans un récipient, formez un puit avec la farine. Versez au centre, les œufs, le miel et le beurre fondu. Malaxez avec la farine afin d’obtenir une boule de pâte ferme et homogène. Laissez reposer 1h. Découpez et formez des boules de pâte de la grosseur d’une noix.
Placez une boule dans le gaufrier chaud, et refermez en appuyant fortement, les Oublies doivent être fines. Laissez juste dorer.
Fous de flocons ! C’est un endroit insolite, pour une expérience insolite. Bien à l’abri du soleil californien, un professeur de physique du prestigieux California Institut of Technology (CalTech) de Pasadena, a créé une machine à fabriquer des flocons de neige ! Mais pas n’importe quels flocons. Kenneth Librecht expérimente la reproduction identique de flocons de neige. Une expérience un peu folle et poétique, car d’après le proverbe, aucuns flocons ne se ressemblent…
A l’état naturel, ces magnifiques structures éphémères
naissent dans ces nuages froids et cotonneux, bien haut, au-dessus de nos
têtes.
De la vapeur d’eau s’agglomère autour de microparticules en suspension (poussière, fumée, sable…) et vont cristalliser autour de ce noyau, lorsque la température est suffisamment basse. La structure et l’agencement chimique des molécules d’eau forment des hexagones sur lesquels se développent de fragiles étoiles à six branches. Les flocons s’agglutinent entre eux, et tombent en averse neigeuse.
Notre scientifique, expert en nivologie (étude du phénomène neigeux), doit donc contrôler tous ces paramètres s’il veut arriver à ses fins.
Histoire de l’aider moralement, son collègue astrophysicien, Ethan Siegel, un peu farceur, a calculé qu’un seul flocon possède dix milliards de milliards de molécules d’eau, ce qui donne autant de possibilités d’assemblages, les chances pour que deux flocons soient identiques sont donc quasi-nulles.
Ce n’est pas « Snowflake » qui aurait dit le contraire. De son vrai nom Wilson Bentley, cet agriculteur américain a photographié pendant 40 ans des milliers de flocons de neige. Et aucun des clichés de ses « fleurs de neige » comme il les appelait, ne se ressemblaient.
Pourtant, en 1988, le Guinness des records a validé une
photo représentant deux flocons « paraissant » identiques…
Passionnante neige. Ces propriétés acoustiques et isolantes
ont poussé un viticulteur français à enfouir pas moins de 1200 bouteilles de
vin dans 3 mètres de poudreuse bien grasse, et de laisser vieillir son contenu
5 mois durant, dans le noir absolu, et plutôt frisquet !
Reine des neiges…
Nos ancêtres la vénéraient, et la craignaient.
Au Japon, gare à Yuki Onna, sorte de Dame blanche, qui apparait
lors des tempêtes de neige et attaque les malheureux n’ayant pas trouvé refuge…
Dans la tradition Inuit, rêver d’oiseaux est signe annonciateur d’une tempête de neige…
Hawaï aussi a sa déesse des neiges, Poliahu, protégeant le sommeil du Mauna Kea.
Et que dire de Snégourotchka, petite fille du Père noël
Russe ?
Même sur Mars elle tombe en furie !
Blanche-neige n’a pas survécu !
Notre sujet ne serait pas tout à fait complet si nous ne
parlions pas de Blanche-neige. Fabuleux conte recueillit par les frères Grimm
au 19ème siècle et rendu populaire par Disney.
L’histoire d’une belle et douce princesse, d’une méchante belle-mère
et de nains travailleurs. Et si…
Nous savons que les frères Grimm n’ont jamais inventé de contes, ils recueillaient des traditions orales, puis les remaniaient afin de les rendre fabuleux (fable). Mais serait-il possible que ces traditions aient une source historique ?
C’est ce que révèleraient les recherches d’historiens
allemands, en identifiant les lieux et les personnages du conte.
Ainsi, deux vérités historiques sembleraient avoir servies de base au récit…
Margaretha von Waldeck au 16ème siècle, jeune et belle princesse, fille de Philippe IV. A la mort de sa mère, Margaretha n’a que 4 ans, son père se remarie alors avec Katharina von Hatzfeld et les problèmes commencent. A 16 ans, Margaretha est envoyée à la cour impériale de Bruxelles afin de se trouver un mari. Son voyage la fait traverser le Siebengebrige (les sept collines), truffé de mines de cuivre, exploité à l’époque par une majorité d’enfants (les nains ?). Elle meurt empoisonnée à l’âge de 21 ans.
Au 18ème siècle, c’est une autre princesse allemande, réputée pour sa grande beauté. Maria Sophia Margaretha Catharina d’Ertal subit le despotisme de sa belle-mère au château de Lohr. On y retrouve une vitrerie de réputation internationale (cercueil de verre ?), un miroir (parlant ?) encore visible au château, la fuite de la jeune princesse au travers des forêts et montagnes de la région, des mines, exploitées par des enfants, et une fin tragique, par empoisonnement. La toponymie de nombreux lieux aurait gardé la trace de ces événements.
Fêtes des neiges…
Enfin emmitouflés dans vos polaires, rendez-vous aux
festivals de sculptures sur glace et neige d’Harbin, en Chine, immense complexe
éphémère de reproductions architecturales grandioses, ou au festival de la
neige de Sapporo, au Japon. Ne ratez pas le carnaval de Québec, ou le bal de
neige d’Ottawa… et si le temps vous manque, profitez simplement, le temps d’une
promenade, du silence feutré du blanc manteau…
« On appelle Œufs à la neige des œufs battus de manière que la mousse ressemble à la neige » Dictionnaire de l’Académie Française, 1798 . En voici la recette :
Œufs à la neige
Préparation : 15mn Cuisson : 30mn 4
Ingrédients
1L de lait 8 œufs 250 gr de sucre en poudre 1 gousse de vanille 1 à 2 poignées d’amandes effilées
Préparation
Cassez les blancs dans un cul-de-poule et les jaunes dans un autre. Faites bouillir le lait avec 100 gr de sucre et la gousse de vanille ouverte en deux. Montez les blancs bien fermes. Lorsque le lait frémit, mettez-y les blancs en grosses cuillérées. Faites cuire 1mn de chaque côté, en les retournant à l’aide d’une écumoire. Egouttez et réservez. Rajoutez 150 gr de sucre dans les jaunes d’œufs, et faites blanchir à l’aide d’un fouet. Versez le lait frémissant sur les jaunes après avoir retiré la gousse de vanille et mélangez jusqu’à obtenir une crème fluide et onctueuse. Laissez refroidir. Pendant ce temps, faites griller les amandes au four, puis laissez refroidir. Lorsque la crème Anglaise est bien refroidie, versez dans un plat creux, et ajoutez par-dessus les blancs en neige. Parsemez d’amandes grillées. Vous pouvez faire un caramel et le verser sur la préparation.
Au-delà de la simple occupation, cuisiner avec ses enfants, c’est transmettre, dans un moment convivial. C’est prendre soin de soi et des autres. C’est rendre autonome, développer sa confiance et l’estime de soi, et surtout, partager un agréable moment de convivialité…
Voici une recette simple à faire en famille ….
Le Quatre-quarts des enfants
Préparation : 15mn Cuisson : 30mn 6 – 8
Ingrédients
250 gr de farine 250 gr de sucre semoule 250 gr de beurre 4 œufs 1 sachet de sucre vanillé ½ sachet de levure chimique 1 pincée de sel
Préparation
Préchauffez le four à 180°. Dans un récipient, mélangez le beurre en pommade avec le sucre semoule, le sucre vanillé et le sel. Ajoutez les œufs, mélangez bien. Puis ajoutez progressivement la farine avec la levure. Beurrez un moule à cake. Versez la pâte et enfournez pour 30-40 minutes. Vérifiez la cuisson à l’aide d’une lame de couteau. Laissez refroidir, démoulez et coupez de généreuses tranches.
Pour beaucoup, c’est LA destination romantique par excellence. Avec ses ponts, ses canaux, ses ruelles et ses palais, Venise fascine. C’est la Dolce Vita. Son architecture témoigne de sa richesse passée et de l’habileté de ses marchands. Et quiconque s’empare des Aigles de Rome, hérite de sa puissance ! C’est ainsi, qu’à travers le monde, des répliques de la Cité des Doges sont bâties. La magie attractive de la Cité-Mère s’exporte et se vends bien.
En 1999, de la terre sèche de Las Vegas sort l’hôtel-casino « The Venetian », réplique d’une Venise idéalisée, avec ses canaux et gondoles, importés directement d’Italie. D’une capacité initiale de 3036 chambres, un agrandissement de 1013 chambres supplémentaires, puis d’une expansion avec le « Palazzo » en fera le plus grand hôtel du monde. L’hôtel abrite le musée de cire « Madame Tussaud » de Las Vegas, en plus de nombreux restaurants, plusieurs piscines, d’une boite de nuit et d’un Spa.
En 2004, naît son petit frère, à Macao. Les superlatifs sont toujours de mise. Avec ses 850 tables de jeu et ses 4500 machines à sous, « The Venetian » Macao est le plus grand casino d’Asie !
A Dalian, dans la province du Liaoning, en Chine est créé une réplique de Venise d’une superficie de plus de 400 000 mètres carrés pour un montant d’un milliard de dollars !
On adore Venise ! Les projets se multiplient.
A Dubaï, sera inaugurée en 2020, une Venise flottante, avec des gondoles Italiennes.
Venice, quartier Ouest de Los Angeles. Eblouit lors de son séjour à Venise, le promoteur et homme politique Abbot Kinney, construit en 1906 un parc de loisirs reproduisant les canaux vénitiens, avec gondoles et gondoliers. Le nom du quartier en garde le souvenir.
On ne dénombre pas moins d’une centaine de villes prétendant
au titre de Venise locale ou régionale de part le monde. Signe d’une
reconnaissance immortelle du charme mystérieux de cette ville plus que
millénaire, bâtie sur 118 îles. 435 ponts enjambent 177 canaux, parcourus par
425 gondoles.
C’est un plancher de centaines de milliers de pieux et de
planches en chênes ou mélèzes qui supporte la ville éternelle. Mais était-elle
réellement éternelle ?
Venise à jouer sa Pièce, et pendant qu’elle sombre, on copie la Sérénissime.
Un petit air de Carnaval vénitien avec la recette des Frittelle alla Venezia !
Frittelle alla Venezia
Préparation : 20mn Cuisson : 20mn 6
Ingrédients
200 gr de farine 20 cl de lait 50 gr de raisins secs 10 gr de levure de bière 50 gr de sucre semoule 1 œuf 1 pincée de sel Sucre glace Rhum Huile de friture
Préparation
Dans un bol, hydratez les raisins dans de l’eau chaude. Ajoutez un peu de Rhum. Laissez gonfler et égouttez les raisins. Dans un récipient, mélangez la farine avec l’œuf, le sel, le sucre semoule et les raisins. Diluez la levure avec la moitié du lait chauffé, puis l’incorporer à la pâte. Pétrissez avec le reste du lait froid. Couvrez et laissez lever 1h dans un endroit chaud. Faites chauffer l’huile de friture. A l’aide d’une cuillère à soupe, faites frire des boules de pâte. Sortez-les lorsqu’elles ont une belle couleur dorée. Disposez-les sur du papier absorbant et saupoudrez-les encore chauds de sucre glace.
Avant tout, savez-vous ce qu’est une Bucket List ? Voici un terme Anglo-saxon qui signifie littéralement « la liste du seau ». En fait, elle fait référence au seau sur lequel de pauvres malheureux montaient pour se pendre. Une fois la corde passée autour du cou, il ne restait plus qu’à donner un coup de pieds dans le seau pour abréger son existence.
Au fil du temps, l’expression désigna tout simplement le fait de mourir. La Bucket List devient donc la liste de ce que l’on voudrait accomplir de son vivant, une liste de la vie.
Une multitude de Liste sont apparues sur le net, certaines farfelues, d’autres simples et émouvantes. En vogue il y a quelques années, l’effet de mode c’est tari au fil du temps. Pourtant, selon ce que l’on souhaite en faire, il peut s’agir d’un jeu ludique et poétique, ou d’un outil d’introspection, de remise en cause, d’analyse de soi, de nos valeurs et de ce qui a réellement de l’importance pour nous.
Pendant des années, Bronnie Ware, une infirmière Australienne en soins palliatifs a recueilli les réflexions et les regrets des patients en phase terminale qu’elle a accompagnés. Elle en a ressorti cinq principaux regrets récurrents qu’elle expose dans son livre « les cinq regrets des personnes en fin de vie » :
Ne pas avoir eu le courage de vivre la vie que
l’on souhaitait.
Regretter d’avoir trop travaillé au détriment de
sa famille.
Ne pas avoir eu le courage d’exprimer ses
sentiments.
Ne pas être resté en contact avec ses amis ou sa
famille.
Ne pas s’être autorisé à être plus heureux.
La Bucket list n’est pas magique ni miraculeuse. Elle n’est pas non plus gravée dans la roche, elle évolue dans le temps. Elle peut simplement être un moment pour soi, une promesse, un cap, une méditation le temps d’un souffle… Alors, osons rêver !
Apprendre le Tango à Buenos Aires, visiter la Grande Muraille de Chine, écrire un livre, s’asseoir dans l’herbe humide, regarder un coucher de soleil, voir des animaux dans les nuages, regarder des fourmis s’affairer, vivre comme un Robinson sur une île du Pacifique, dîner à bord de l’Orient-express, visiter Baalbek, regarder un film d’horreur dans une maison hantée, jouer aux cowboys et aux indiens, méditer dans un monastère, marcher sur la Lune pieds nus, apprendre à jouer aux échecs…….
La réflexion à sa Bucket list est un moment zen, calme. C’est pourquoi nous avons choisi une recette de sandwich aux inspiration Asiatiques. Un sandwich c’est pratique, on peut manger en marchant, devant la télé, en pic-nic. La recette appelle au voyage. Nous y avons rajouté une boisson réconfortante, car l’important est de se faire plaisir.
Sandwich au poulet mijoté au Saké et légumes de saison à la coco.
Préparation : 15mn Cuisson : 30mn 1 à 2
Ingrédients – pour le poulet 1 filet de poulet 3 cuillères à soupe de saké 3 cuillères à soupe de sauce soja 3 cuillères à soupe de vinaigre de riz 1 cuillères à soupe de cassonade 20 cl d’eau
Ingrédients – pour les légumes ½ courge Butternut ½ chou-fleur Coriandre Menthe Cacahuètes ou noix de cajou Huile d’olive Sel, poivre
Ingrédients – pour la vinaigrette au coco et citron vert 2 cuillères à soupe d’eau de coco 2 cuillères à soupe de jus de citron vert 1 cuillères à soupe de sauce soja 1 cuillères à soupe de cassonade 1 cuillères à soupe d’huile de sésame ou d’arachide ½ piment rouge haché 1 cuillères à soupe de coriandre fraiche hachée
Préparationdu poulet Découpez le filet de poulet en morceaux. Disposez-le dans une casserole avec l’eau et faire cuire sous feu doux. Ajoutez le Saké, la sauce soja, le vinaigre de riz et la cassonade. Couvrez et laissez cuire doucement pendant 15-20 minutes. Découvrez et laissez évaporer un peu les liquides sans faire brûler le poulet.
Préparation des légumes Préchauffez votre four à 220°c. Découpez en tranches la courge et le chou-fleur. Badigeonnez d’huile, parsemez de coriandre et de menthe, salez, poivrez. Mettez à rôtir au four pendant 30 minutes.
Pendant ce temps, mélangez les ingrédients de la vinaigrette.
Montage du sandwich Une fois bien rôtis, badigeonnez les légumes de vinaigrette. Sur une tranche de pain (complet ou au sésame), disposez les légumes puis le poulet. Parsemez de cacahuètes ou de cajou si vous avez. Refermez votre sandwich avec la deuxième tranche.
Lait Tatin
Préparation : 10mn 1 à 2
Ingrédients 200 ml de lait d’amande 80 gr de flocons d’avoine 4 belles pommes 1 cuillère à soupe de cassonnade 2 cuillères à soupe de beurre 1 yaourt grec ou 2 cuillères à soupe de crème fraiche 1 cuillère à café de cannelle ½ cuillère à café de muscade ½ cuillère à café de vanille 1 cuillère à café de miel Glaçons
Préparation Epluchez et évidez les pommes. Coupez-les en quartiers. Faites-les revenir dans une poêle avec le beurre. Ajoutez la cassonnade et laissez caraméliser quelques minutes. Mixez avec tous les ingrédients jusqu’à obtenir une texture bien lisse.
All Hallows Eve, autrement dit « le soir de tous les saints », ou, plus communément, Halloween ! Nous connaissons tous cette fête de veille de la Toussaint qui consiste à se déguiser en d’horribles créatures et, pour les plus jeunes, à frapper aux portes afin d’obtenir quelques friandises.
Pour l’histoire avec un grand H, il est traditionnellement admis qu’Halloween à pour ancêtre une vieille fête Celtique, Samain. Elle consistait à célébrer la fin de l’été et le début des mois « sombres », c’est-à-dire l’hiver. Ce n’était plus l’été et pas encore l’hiver, une pause dans l’espace-temps, une faille où monde des esprits et des défunts côtoie celui des vivants ! Terrifiant, non ? pas de panique, une série de rites étaient pratiqués et destinés à apaiser les esprits les plus…soupe au lait.
A défaut de pouvoir l’éradiquer, la fête de Samain fut christianisée sous le nom de « soir de tous les Saints » et introduite sur le sol Américain via les Irlandais et les Écossais.
Celtique ou Romaine ? Mais voilà, des spécialistes nous racontent une autre histoire sur l’origine d’Halloween. Les Romains avaient, eux aussi, une fête et des rites contre les démons chafouins : les Lemuria. Elles se déroulaient au mois de Mai, pas très loin d’une autre fête d’importance Celtique : Beltaine, également au mois de Mai et où l’on risquait, là aussi, de rencontrer des êtres de l’Autre Monde. Et alors me direz-vous ? Il semblerait, d’après les spécialistes, que la Toussaint ait été instaurée à l’origine au mois de Mai pour combattre cette vilaine et sombre fête païenne des Lemuria qui sévissait dans l’empire Romain et en particulier à Rome. Dans les territoires Celtiques, la Toussaint aurait du même coup christianisée Beltaine. C’est vers 837 que le Pape Grégoire IV impose le 1er novembre comme fête de tous les Saints, christianisant au fil du temps la fête de Samain, faisant d’une pierre deux coups ! Alors, Halloween, Celtique ou Romaine ?
Telle une déesse sortie du fond des âges, sondant nos esprits apeurés de son regard de feu, elle nargue autant qu’elle effraie par ses nombreux mystères qui l’entourent…
Trop dur le navet ! C’est dans le navet que l’on taillait d’effrayants visages avant de choisir la citrouille, bien plus facile à sculpter.
Le diable ridiculisé ! La bougie illuminant l’intérieur de notre cucurbitacée vient de la légende irlandaise de Jack-o-Lantern. Un fieffé menteur, rusé, avare et bien porté sur la bouteille, qui réussit à berner par deux fois le diable lui-même. A sa mort, ni le paradis ni l’enfer n’en veut. Condamné à errer jusqu’à la fin des temps dans le noir absolu, il réussit néanmoins à obtenir une dernière faveur du diable, une braise ardente pour illuminer sa lanterne…
On se marre bien… Soir chéri par tous les dentistes, Halloween n’a pas toujours fait les beaux jours des confiseurs. Durant le 19ème siècle, le soir d’Halloween était connut sous le nom de « Nuit des Portes » aux Etats-Unis à cause d’une pratique farceuse qui consistait à dégonder les portes des voisins, puis d’enfumer la maison d’un tel, cacher et déguiser la vache d’un autre…au fil du temps, ces farces sont devenues de moins en moins naïves et bon enfant et certains faits divers tragiques ont incités les autorités à encadrer ces festivités.
La pomme empoisonnée…. Aujourd’hui, nos bambins grimés en monstres, censés représenter les mauvais esprits d’antan, font du porte-à-porte pour remplir leur sac de bonbons sous l’œil alertes des parents. Nous avons tous entendus des cas d’empoisonnement, de lames de rasoirs dissimulées dans des fruits ou des confiseries par des fous psychopathes ! mais y’a-t-il un fond de vérité ou est-ce simplement une légende urbaine ? Un peu des deux…
En 1974 éclate une affaire sordide. Un enfant de huit ans meurt après avoir mangé un bonbon le soir d’Halloween. Très vite, les enquêteurs découvrent que le coupable n’est autre que le père de la victime. Ronald wayne o’bryan, plus connu sous le nom de « Candyman » ou « le tueur d’Halloween », a donné à son fils des bonbons en poudre contenant du cyanure pour toucher l’argent d’une assurance-vie, souscrite quelques temps auparavant. Pour masquer son crime, il a distribué d’autres bonbons empoisonnés à sa fille et d’autres enfants qui n’ont, heureusement, pas eu le temps de les manger. Ronald wayne o’bryan est reconnu coupable et meurt par injection létale en 1984.
Une autre affaire, rocambolesque celle-ci. Dans les années 80 au Japon, un mystérieux groupe dénommé « le monstre aux 21 visages », menace le plus gros confiseur du pays d’empoisonner ses produits s’il ne lui verse pas une rançon de plusieurs millions de dollars. On retire alors tous les produits suspects de la vente, ce qui créer la panique chez les consommateurs. Les produits sont sains. Deuxième menace, deuxième retrait des confiseries. Cette fois, on trouve du cyanure ! Ainsi, ces faits divers, rares, ont participé à la légende des bonbons empoisonnés.
Circuler la nuit d’Halloween présente bien plus de risques. Comme l’a bien compris la municipalité de Churchill, au Manitoba, une patrouille sécurise les rues de la ville le soir d’Halloween afin d’éviter les rencontres fortuites avec des ours polaires. Interdiction formelle de se déguiser en blanc, exit les fantômes !
Impossible de parler d’Halloween sans évoquer les clowns terrifiants ! A l’origine, gentiment drôle, parfois triste mais jamais méchant, le clown s’est transformé au fil du temps (des films ?) en être diabolique ! Son activité commence par des bouffonneries dans la Commedia Dell’arte, sous le personnage d’Arlequin. L’étymologie du nom d’Arlequin viendrait d’Hellequin, signifiant : « esprit malfaisant ». C’est la « Mesnie Hellequin », la cohorte infernale qui, dans les croyances populaires du Moyen-âge, accompagne les sorties nocturnes du Diable en personne !! Alors, notre clown farceur était-il destiné à hanter nos nuits d’horribles cauchemars ?
John wayne gacy, connut sous le pseudonyme du « clown tueur » à été inculpé de 33 meurtres dans les années 70. Un de ses passe-temps était d’animer des anniversaires, déguisé en clown. Mais c’est dans le couloir de la mort, dans l’attente de son exécution, qu’il entreprit de peindre des autoportraits sous les traits d’un clown. Il fut même représenté par un agent et ses toiles exposées dans des galeries. Le clown tueur était né. Pennywise allait suivre….et la coulrophobie* exploser. *coulrophobie : la peur des clowns
Adoptez un chat…mais pas à Halloween ! Plusieurs refuges n’autorisent plus les adoptions de chats noirs 3 jours avant Halloween et 3 jours après. Même si aucun cas de maltraitance lié à la fête n’a été signalé, les refuges ont adoptés cette mesure de prévention pour le bien être des félins, juste au cas où…
L’armée Américaine nous protège ! Queuuuwaa ? ridicule ? Et bien non ! Le Pentagone a créé et rédigé un protocole de défense contre une invasion Zombie !!! Aussi surprenant et délirant que cela puisse paraître, le document dénommé CONPLAN 8888-1 à été élaboré par le Département Américain de la défense dans le but d’entrainer ses forces armées à lutter contre une pandémie qui nous transformerait tous en d’affreux cadavres ambulants et avides de chair humaine! Elle serait également prête contre une invasion visqueuse de zombies magiques ou extraterrestres… En préambule il prévient : « attention, ce plan n’est pas du tout une plaisanterie… » Un incident aurait donné l’idée à quelques officiers de rédiger des scénarios, innovants et ludiques pour leurs soldats afin de lutter contre des morts vivants et rétablir l’ordre public après une telle attaque. En 2006, à Petaluma en Californie, des poulets euthanasiés au monoxydes de carbone ont « survécus » quelques minutes en se traînant sur le sol, escaladant les cadavres de leurs congénères.
Le plaisir d’Halloween Comme vous le voyez, Halloween est une fête différente des autres. Elle aime faire parler d’elle. Est-ce parce qu’elle touche en nous quelque chose qui nous fascine et nous répulse : la peur ? D’ ailleurs, pourquoi aimons-nous avoir peur ? y’a-t-il une réponse logique ? D’ après les scientifiques, le mécanisme de la peur active une cascade de réactions chimiques et de libérations d’hormones ceci afin d’aider notre corps à lutter contre la menace, notre cerveau se met alors en mode « survie » . Face à un danger, réel ou fictif, notre corps va alors produire et libérer des endorphines, de la dopamine, de la sérotonine, de l’adrénaline…un cocktail détonant qui procure du plaisir lorsque l’individu subissant cette peur à conscient d’être en sécurité. Certaines personnes vont développer une dépendance plus ou moins importante à ce plaisir, soit au travers de films d’horreur, de romans ou d’histoires de fantômes racontées la nuit d’Halloween….
Alors faites-vous plaisir, faites-vous peur, mais n’oubliez pas que la magie d’Halloween ne marche que si l’on est en sécurité….
Un autre moyen de se faire plaisir, c’est de manger. Régalez-vous avec une Tarte Crumble-Citrouille, nappage au sirop de Cidre !
Tarte Crumble-Citrouille, nappage au sirop de Cidre
Préparation : 35mn Cuisson : 1h30 8 à 10 selon la gourmandise
Ingrédients – Pâte sucrée 250 gr de farine 100 gr de sucre 100 gr de beurre 2 œufs
Ingrédients – Garniture à la Citrouille 300 gr de citrouille 50 gr de cassonade 2 œufs 20 gr de beurre 150 gr de crème fraiche épaisse 2 cuillères à café de cannelle 1 cuillères à café de gingembre ½ cuillère à café de muscade rapée ½ cuillère à café de clou de girofle moulu ½ d’extrait de Vanille 2 pincées de sel Huile d’arachide
Ingrédients – Crumble 150 gr de farine 120 gr de beurre salé 120 gr de cassonnade
Ingrédients – Sirop de Cidre 50 cl de cidre 50 gr de sucre roux
PréparationPâte sucrée Dans un récipient, mélangez le beurre en pommade, le sucre et les œufs. Incorporez la farine. La pâte doit être bien homogène mais attention à ne pas trop la travailler. Filmez et laissez reposer au frais.
Préparation Garniture à la Citrouille Détaillez la citrouille en gros quartiers, placez-les sur une plaque, badigeonnez-les d’huile et enfournez pour 25-30 mn. Vérifiez la cuisson à l’aide d’une pointe de couteau, la chair doit être fondante. Mixez la chair en purée bien lisse. Dans un récipient, mélangez les œufs, la vanille, la cassonade avec un fouet. Incorporez le beurre préalablement fondu, la purée de Citrouille, la crème fraîche, les épices et le sel. Mélangez bien.
Préparation du Sirop de cidre Dans une casserole, faites bouillir et laissez réduire le cidre avec le sucre environ 40 mn jusqu’à obtention d’un sirop. En refroidissant, il va épaissir.
PréparationCrumble Dans un récipient, mélangez le sucre et la farine. Incorporez le beurre bien froid et malaxez du bout des doigts jusqu’à obtenir une pâte friable et grossière.
Montage de la tarte Etalez la pâte sucrée au rouleau. Beurrez un moule à tarte et foncez-le avec la pâte. Garnissez avec la garniture à la citrouille et émiettez le crumble sur le dessus. Enfournez pour 35-40 mn.
Un après-midi dans les bois. C’est l’automne, la couleur des feuilles offre des nuances infinies de jaunes, oranges, rouges…Pendant votre promenade, vous mastiquez machinalement un chewing-gum à la Chlorophylle. Soudain, vous pensez à cet article et vous souriez.
Saviez-vous qu’il y a un lien entre votre gomme à mâcher et la couleur des feuilles des arbres ? Lequel ? La Chlorophylle !
Petite explication : La Chlorophylle est le principal pigment des végétaux qui capte l’énergie lumineuse pour la transformer en énergie chimique (photosynthèse). Cette énergie va permettre alors la fabrication de sucre, du glucose. C’est le carburant des cellules de l’arbre, qui servira ensuite à fabriquer du tissu organique (Ex: le bois).
Seulement la Chlorophylle n’absorbe pas la couleur verte du Spectre lumineux, peu énergisante comparée au bleu et rouge, elle l’a réfléchie comme un miroir. C’est donc la couleur verte que perçoivent nos yeux. Voilà pour ce qu’est la Chlorophylle.
A la veille des fraiches journées d’Automne, les arbres vont se préparer pour la « pause hivernale ». La Chlorophylle est alors « démontée » par des enzymes et « rangée » dans le tronc, les racines ou les branches pour être de nouveau assemblée au Printemps.
La Chlorophylle n’étant plus présente dans les feuilles, elle ne filtre plus la lumière. Plus de filtre, plus d’effet miroir de couleur verte. Elle laisse la place à d’autres pigments déjà présents mais non visibles jusqu’alors ; les Carotènes pour la couleur orange, les Xantophylles pour le jaune et les Anthocyanines pour le rouge-mauve. De leurs mélanges dépends toutes les nuances de couleur que l’on peut contempler à l’Automne.
Et le chewing-gum dans tout ça ? La Chlorophylle n’ayant pas de goût, votre chewing-gum à la chlorophylle à le goût de tout…sauf de Chlorophylle ! Elle entre dans sa composition uniquement pour la couleur verte…
La Chlorophylle a une structure très proche de notre hémoglobine, c’est le « sang vert », souvenir d’une origine commune du monde végétale et animale. Elle possède de ce fait de nombreuses vertus détoxifiantes pour l’organisme et agit comme un désodorisant interne contre la mauvaise haleine. Attention à la cuisson car elle est fragile et ne supporte pas une grande chaleur. On la trouve en quantité dans les herbes aromatiques, les légumes verts…
1 botte de cresson 200 gr de champignon de Paris 2 gousses d’ail 4 cuillères à soupe d’huile d’olive 2 cuillères à soupe de vinaigre Balsamique Thym Sel Poivre
Préparation
Lavez et coupez les champignons en quartiers. Poêlez les champignons dans l’huile d’olive avec l’ail haché, le vinaigre Balsamique et le thym. Laissez refroidir quelques minutes, débarrassez dans un saladier avec le jus de cuisson et le cresson lavé. Mélangez, assaisonnez.
Pour plus de gourmandise, vous pouvez ajouter des pignons de pin ou des croutons à l’ail…
Crème d’épinard pour Apéro
Préparation : 5min Cuisson : 10 min 6x
Ingrédients
200 gr de pousses d’épinard 40 gr de parmesan râpé 100 ml d’huile d’olive 20 gr de noix Quelques feuilles de Basilic frais 2 gousses d’ail Jus d’1/2 citron Sel Poivre
Préparation
Allumez le four en position grill et placez-y les noix hachées sur une plaque. Une fois grillées, laissez refroidir. Dans un robot, mixez les épinards, le parmesan, l’ail, le basilic avec les noix et le jus de citron en incorporant progressivement l’huile d’olive jusqu’à l’obtention d’une crème. Débarrassez dans un petit récipient et assaisonnez.
Voici une recette simple et originale pour vos Apéros. Ce condiment est délicieux avec des toasts de fromage de chèvre au miel ou des roulés au poivron. Mais pour les gourmands, étalé simplement sur du bon pain fera l’affaire !
Pina-colada végétale
Préparation : 10min 2x
Ingrédients
50 gr de pousses d’épinard 50 gr de cresson 30 cl de jus d’ananas 15 cl de lait de coco 1 cuillère à soupe de Miel
Préparation
Mettez tous les ingrédients dans un robot. Mixez, servez dans des verres préalablement refroidies au congélateur. Trinquez !
Vous pouvez adaptez les recettes selon vos envies, laissez libre court à votre créativité !
Une légende dit qu’au 17ème siècle en Autriche, un vigneron, surpris par le gel précoce, vendangea et pressa des raisins encore gelés. Contre toute attente, le résultat fut surprenant. Le Vin de Glace était né !
Trois cent ans plus tard, l’aventure continue…dans la rigueur hivernale du Québec. Cette fois le fruit récolté n’est pas le raisin, mais la pomme. C’est dans les années 1990 qu’un viticulteur de Dunham, dans les Cantons de l’Est, crée la recette du Cidre de Glace en s’inspirant du Vin de Glace. La région, connue pour être le « jardin du Québec », riche en vignobles et vergers, est l’endroit idéal pour l’association de la technique du Vin de Glace avec la pomme. La méthode de fabrication du Cidre de Glace utilise deux procédés. 95% de la production se fait par Cryoconcentration.
Explications : Différentes variétées de pommes sont récoltées en Automne où elles sont stockées jusqu’en hiver. Elles sont ensuite pressées pour en récolter le jus. Le moût ainsi obtenu est placé dans des cuves à l’extérieur, soumis aux grands froids de l’hiver. Les températures négatives vont petit à petit aider à la concentration du sucre, lequel va se séparer de l’eau gelée. Le jus très sucré ainsi obtenu sera mis en fermentation pendant plusieurs mois. La deuxième méthode, plus délicate à mettre en œuvre,consiste à récolter les pommes tard en hiver. La concentration des sucres se fait donc directement dans le fruit gelé sur l’arbre. C’est la Cryoextraction. Malgré sa jeunesse, le Cidre de Glace conquiert et charme par sa fraicheur sucrée aux notes de pommes et de poires. Assuré d’un bel avenir international.
Le Cidre de Glace peut être savoureusement utilisé dans la cuisine, sucrée, ou salée…
Beurre de cidre de glace
Préparation : 10mn
Ingrédients
25 cl de cidre de glace 125 ml de beurre non salé 125 ml de crème fraiche 1 cuillère à soupe de Calvados 1 cuillère à soupe de sucre
Préparation
Dans une casserole, mettre le cidre avec le calvados et le sucre et faire réduire de moitié sur feu moyen. Puis hors du feu, incorporez le beurre froid et la crème jusqu’à ce que le beurre soit complètement fondu. Bien mélanger. Délicieux sur des crêpes ou des pommes au four.
Soupe à l’oignon au Cidre de Glace
Préparation : 10mn Cuisson : 40 minutes 4x
Ingrédients
4 oignons 10 cl de Cidre de Glace 1 litre de bouillon de volaille ou de bœuf 2 cuillères à soupe de farine 50 g de beurre Croutons Gruyère
Préparation
Épluchez et émincez les oignons. Dans une casserole assez large ou un faitout, faites fondre le beurre et laissez-y blondir les oignons. Ils doivent prendre de la coloration sans brûler. Saupoudrez et enrobez bien les oignons avec la farine. Déglacez avec le Cidre de Glace, puis ajoutez le bouillon. Laissez cuire 30 minutes à feu moyen. Servez dans des bols avec des croutons parsemé de gruyère râpé dans la soupe bien chaude. Réconfortant…
Thomas Cook est né en 1808 en Angleterre. C’est en 1841 qu’il organise son premier voyage. Ce menuisier de métier va alors se découvrir une âme d’entrepreneur innovant en créant la première société de voyage au monde ! Ainsi : En 1855, il crée le premier circuit touristique à travers l’Europe, En 1866, 1er voyage organisé en Amérique, En 1869, 1ère croisière sur le Nil à bord d’un bateau à vapeur, En 1872, organisation du 1er tour du monde touristique qui durera 222 jours. Au même moment, Jules Verne publie en France son tour du monde en 80 jours. En 1874, il crée l’ancêtres des chèques vacances, En 1879, il diffuse le 1er catalogue de voyage au monde. Thomas Cook meurt en 1892 à l’âge de 83 ans. En 1900, l’entreprise est leader mondiale dans l’industrie du voyage. En 1896, la société Thomas Cook est nommée agent officiel pour les 1er jeux Olympiques modernes à Athènes.L’entreprise inaugure également le premier voyage trans-Afrique, du Caire au Cap pour une durée de 5 mois dont 1 mois de safari. C’est l’agence Thomas Cook qui, en 1912, vend les billets pour la traversée de l’Atlantique sur le paquebot Titanic ! Finalement, en 1928, la société est vendue à son concurrent direct, la Compagnie des Wagons-Lits, créateurs entre autres du fameux Orient-Express, voie ferroviaire reliant Paris, Vienne et Constantinople.
C’est la Belle Epoque, le luxe, les innovations. Les deux recettes proposées sont typiques et emblématiques de la gastronomie internationale du début du XXème siècle. Suivez-moi pour l’élaboration du consommé de bœuf (un potage clarifié), et un sorbet au Champagne. Deux recettes qui représentent toute la richesse, l’insouciance et le raffinement d’une époque révolue…
En cuisine…
Le Consommé de Bœuf
Préparation : 10min Cuisson : 1h 4x
Ingrédients 1 litre de bouillon de bœuf 150 gr de viande de bœuf haché 1 blanc de poireaux1 tige de céleri 2 carottes 1 échalotte 2 gousses d’ail Sel, poivre
Préparation
Épluchez et émincez finement les légumes. Hachez l’échalotte et les gousses d’ail.Ajoutez le blanc d’œuf à la viande hachée. Mélangez la viande avec les légumes avec un peu d’eau bien froide. Mettre dans un faitout.Y ajouter le bouillon. Mettre sur feu doux, mélangez régulièrement pendant 1h. Une coagulation se forme sur le dessus du bouillon et un « cratère » va apparaître au milieu. Le bouillon devient de plus en plus limpide. Cessez de mélanger pour ne pas perturber la clarification. Passez délicatement une louche au milieu du « cratère » pour récupérer le bouillon clarifié. Procédez délicatement afin de ne pas réintégrer des éléments coagulés dans le bouillon . Passez le bouillon à l’étamine. Consommez tel quel ou servez vous-en comme base de recette (consommé aux morilles, saint-jacques, persil…)
Sorbet au Champagne
Préparation : 15min Cuisson : 2h 4x
Ingrédients ½ bouteille de Champagne 15 cl d’eau 150 gr de sucre semoule 1 orange non traitée
Pour la meringue : 1 blanc d’œuf 40 gr de sucre semoule 40 gr de sucre glace
Préparation
Dans une casserole, préparez un sirop avec 15 cl d’eau et 150 gr de sucre. Incorporez le zeste d’une orange et mettez à ébullition. Retirez les zestes, laissez refroidir et ajoutez le jus de l’orange avec la demi-bouteille de Champagne. Mettre au congélateur. Pendant ce temps, préparez la meringue. Montez les blancs fermes. Incorporez le sucre semoule et glace lorsque les blancs commencent à mousser et à doubler de volume.Mélangez l’appareil glacé et incorporez la meringue. Remettez au congélateur.
Bruce Frederick Joseph Springsteen, autrement dit Bruce Springsteen, né le 23 septembre 1949, est un chanteur, auteur-compositeur américain depuis 1972.
Quelques chiffres : 64 millions d’albums vendus aux USA 130 millions d’albums vendus à travers le monde 19 albums studios 5 albums live 10 compilations 68 singles 888 chansons 23 tournées 2689 concerts dans 421 villes à travers 34 pays !
D’après un classement établi par le magazine « Rolling Stone » publié en 2010, Bruce Springsteen arrive à la 23ème place des plus grands artistes de tous les temps, juste après le groupe « U2 ». Il se classe également à la 36ème place des plus grands chanteurs, et 96ème meilleur guitariste de tous les temps ! Le nom Springsteen est d’origine Néerlandais. Il signifie « pierre à sauter », et désignait autrefois une pierre utilisée comme marche pieds dans les rues non pavées. Les Springsteen descendent des premières familles néerlandaises installées dans la colonie de Nouvelle-Néerlande (USA) au 17ème siècle.
Et à l’occasion de son 70ème anniversaire nous avons voulu lui rendre hommage par une recette sucrée, simple, gourmande, généreuse et épicée, bref, une recette Rock’n Roll !!!
Pour la mousse au raisin 30 cl de jus de raisin frais ( de préférence du Muscat noir ) 80 gr de sucre cristal 8 gr de gélatine ( 4 feuilles ) ou 1 cuillère à café d’Agar-agar 30 cl de crème liquide 1 batonnet de cannelle 1 étoile de Badiane 2 clous de Girofle
Pour la Joconde chocolat 4 œufs 70 gr de sucre glace 70 gr de poudre d’amande 20 gr de beurre fondu 20 gr de farine 10 gr de cacao en poudre 2 blanc d’œuf 10 gr de sucre semoule 1 pointes de couteau de piment de Cayenne déshydraté
Pour le sirop 20 cl d’eau 110 gr de sucre 4 cl de Bourbon
Préparation
Préparez le biscuit Joconde Préchauffez votre four à 180°c. Dans un récipient, faire blanchir les œufs au fouet. Ajoutez le sucre glace et la poudre d’amande, mélangez bien puis incorporez le beurre fondu. Mélangez la farine, le cacao et le piment d’Espelette et ajoutez à la préparation. Montez vos blancs en neige avec le sucre semoule. Incorporez les blancs à la préparation chocolat en mélangeant délicatement. Dressez le biscuit sur une feuille de papier cuisson et enfournez pour 10-12 minutes.
Préparez le sirop Dans une casserole, mettez à ébullition l’eau et le sucre jusqu’à dissolution du sucre. Laissez tiédir puis incorporez l’alcool.
Préparation de la mousse de fruit Mettre la gélatine dans un récipient d’eau froide pendant 10 minutes environ. Prélevez la moitié du jus de raisin dans une casserole avec la Cannelle, la Badiane et les Clous de Girofles et chauffez jusqu’à frémissement, ne pas aller jusqu’à l’ébullition. Eteindre et laissez infuser à couvert quelques minutes puis retirez les épices. Essorez la gélatine et incorporez au jus encore tiède et mélangez jusqu’à sa dissolution. Incorporez au reste du jus froid. Montez la crème liquide ferme puis ajoutez le sucre. Mélangez doucement la chantilly au jus de raisin. Vous devez obtenir une mousse crémeuse
Le montage Détaillez votre biscuit de la forme de votre cercle ou cadre à pâtisserie. Imbibez le biscuit généreusement de sirop. Chemisez et garnissez votre moule avec la mousse au fruit. Lissez le surplus. Mettre au réfrigérateur au moins 2h.