Le 18 Août 1856, le “ Guano Islands Act ” est voté par le Congrès des Etats-Unis.

Cette Loi autorise n’importe quel citoyen américain à revendiquer et prendre possession d’une île contenant un gisement de guano ( excrément d’oiseaux ), n’importe où dans le monde, à la condition qu’elle soit inhabitée et qu’elle ne relève d’aucune juridiction étrangère.

En cas de menace extérieure, cette appropriation privée peut, à la discrétion du Président des Etats-Unis, faire l’objet d’une intervention de l’armée américaine.

En effet, pour comprendre l’importance du guano, il faut savoir qu’au dix-neuvième siècles, il est utilisé comme  principal fertilisant agricole et entre également dans la composition du salpêtre, celui-ci étant indispensable à la fabrication de la poudre à canon.

L’intérêt du guano est alors mondiale, son commerce est synonyme de fortune, et donc, d’abus, car l’excrément d’oiseaux attise les appétits…

En 1863, l’Espagne va même tenter de s’approprier le premier gisement mondial de guano, au Pérou, sur les îles Chincha. Il faudra une coalition armée du Pérou et du Chili pour repousser l’envahisseur Espagnol.

Et la cupidité plonge un peu plus dans l’horreur, lorsqu’au milieu du 19ème siècle, des navires négriers se lancent dans une chasse internationale aux esclaves dans le Pacifique et déportent, de force, près de 1500 Pascuans sur les 3000 habitants que compte l’Île de Pâques. Les malheureux seront vendus pour travailler dans les mines Péruviennes de guano.

C’est ainsi que le gouvernement des Etats-Unis va réclamer, au nom du “Guano Islands Act“, plus d’une centaines d’îles, surtout dans l’Océan Pacifique et les Caraïbes.

Plusieurs sont encore actuellement sous administration américaine dont une des plus connu, l’Atoll de Midway. 

Certaines de ces possessions américaines donnent lieu encore aujourd’hui à des conflits territoriaux, comme l’Ile de la Navasse, située à une cinquantaine de kilomètres d’Haïti, et revendiquée par le gouvernement Haïtien depuis 1801. 


Découvrez notre Nouvelle Guano Space Act ”, la Loi qui autorise chaque citoyen américain à s’approprier n’importe quels Astres célèstes !


Suivez votre instinct et appropriez-vous cette recette forte en goût mais délicieuse, rustique et tellement appétissante…

Craquez pour le ‘StarCheez Troopers’ délicieux Camembert rôti au Pesto et sa variante à la Bière brune !

‘StarCheez Troopers’

Pour 4 personnes
Préparation : 5mn
Cuisson : 20mn

Ingrédients 

1 Camembert de bonne qualité
1 petite boîte de Pesto Basilic 

Pour la variante à la bière :
1 Camembert, toujours de bonne qualité
Noix (noix, noisettes, amandes, noix de Cajou,…)
Miel
Fruits secs (abricots, raisins,…)
1 bouteille de bière brune bien fraîche (pour boire le reste après la recette !)

Réalisation

Préchauffez votre four à 170°c.
Jetez l’emballage papier de votre camembert et remettez-le dans sa boite, sans le couvercle. Faites une incision en forme de croix sur la croûte du dessus. 
Déposez une bonne cuillère à soupe de Pesto à l’intérieur du fromage, puis emballez-le dans du papier aluminium en formant une papillote, et enfournez pour une vingtaines de minutes. Le camembert doit être coulant.

Variante à la bière :
Préchauffez votre four à 170°c.
Jetez l’emballage papier de votre camembert et remettez-le dans sa boite, sans son couvercle. Faites une incision en forme de croix sur la croûte du dessus.
Hachez les noix et les fruits secs et mélangez-les dans un bol avec une bonne cuillère à soupe de miel. Garnissez-en l’intérieur du fromage. 
Emballez votre camembert dans du papier aluminium, et avant de refermer la papillote, arrosez le fromage d’une bonne rasade de bière.
Enfournez pour une vingtaine de minutes. Le camembert doit être coulant.
Dégustez avec des mouillettes de petits pains Torfalous, rien de mieux pour le moral !

Bon appétit!

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

La chasse au trésor de Mel Fisher.

Voici une histoire de trésor. 

Cette chasse au trésor ne diffère pas beaucoup des autres histoires, sinon son caractère sous-marin, et la tragédie qui l’assombrit. 

Comme d’autres l’ont subit à leur dépens, un trésor ne se laisse pas découvrir sans sacrifice. La question soulevée ici, est de savoir si la Chasse en vaut “ la peine ” ? . 

Le vrai chasseur ne serait donc pas celui qui trouve, mais bien celui qui consent au sacrifice.

L’Atocha, les Keys, les Chasseurs.

L’histoire commence là où elle se termine, au large d’un chapelet d’îles , les Keys, constituant l’ultime point sud de la Floride, baignées par les embruns odorants des mers chaudes du Golf du Mexique. Anciens repères de pirates et de flibustiers qui n’hésitaient pas à attaquer les navires Espagnols, croisant au large. Les îles, aujourd’hui, constituent un havre bohème, artistique et festif, imprégnées d’une ambiance caribéenne.

En 1622, en pleine saison des tempêtes tropicales, un lourd Galion armés de la Flotte des Indes Espagnoles, sombre au large de Key West. 

Sa cargaison, issue des trésors Incas, est composée d’or et d’argent. Elle est estimée à 400 millions de dollars.

En 1969, Mel Fisher, un chasseur d’epaves américain et son équipe, se lancent à la recherche de la “Nuestra Senora de Atocha”, le Galion naufragé. La localisation est longue et difficile. Les siècles ont effacés les traces, et les indices sont peu nombreux.

Alors que les découvertes s’accélèrent, le 20 juillet 1975, le fils aîné de Mel, sa belle-fille, ainsi qu’un plongeur de l’équipe, meurt dans le naufrage de leur bateau, en participant à la Chasse.

Malgré le drame, Mel Fisher va poursuivre ses recherches en l’honneur des disparus.

Il devra attendre dix longues années, pour qu’enfin, en 1985, un autre de ses fils découvre la partie principale de l’épave et son précieux chargement. 

Lors de la découverte, Mel fisher était à Key West pour récupérer du matériel. Son fils n’arrivant pas à joindre son père, c’est à la radio locale qu’il transmit la nouvelle, et les auditeurs purent ainsi informer le chasseur de trésors qui déambulait dans les rues…

Une partie du trésor repêché est exposé dans un musée, à Key West.

Mel Fisher meurt en 1998.


Découvrez notre Nouvelle correspondante
Les Frogs n’ Buccaneers et la malédiction du Redenciona!


Découvrez la salade “ Frogs n’ Buccaneers”.

Salade de crevettes marinées et frites, nouilles Somen, assaisonnées d’une vinaigrette Ponzu maison et Granité de Mangue épicée.

( Vous n’aimez pas les crevettes, pas de soucis, on les remplace par du poisson! )


Salade “ Frogs n’ Buccaneers”

Pour une équipe de 4 chercheurs de trésors.
Préparation : 30mn
Cuisson : 30mn
Congélation: 2h minimum

Ingrédients 

Pour les crevettes marinées et frites:
500 gr de crevettes cuites
50 gr de coriandre fraîche hachée
50 gr de jus de citron
20 gr de gingembre haché
3 gousses d’ail
1 oignon haché
1 petits piments jalapeno épépiné
1 oeuf
200 gr de chapelure
huile de friture
Sel, poivre

Pour la salade de nouilles:
300 gr de nouilles Japonnaises Somen
2 oignons
1 petit poivron rouge
1 carotte
50 gr de coriandre fraîche
1 cuillère à soupe d’huile de sésame 

Pour la sauce Ponzu:
150 gr de jus d’orange
150 gr de sauce soja
120 gr de sauce soja sucrée
2 cuillères à soupe de jus de citron vert
2 cuillères à soupe de jus de citron
4 gousses d’ail hachées
2 cuillères à soupe de gingembre frais haché
2 cuillères à soupe de coriandre fraîche hachée
2 cuillères à soupe de sésame
1 oignon finement haché

Pour le granité de Mangue épicée:
2 mangues bien mûres
120 gr de sirop de sucre de canne
2 cuillère à soupe de jus de citron vert
1 petit piment Jalapeno épépiné

Réalisation

Commencez par préparer le granité.
Retirez toute la chair des Mangues. Dans un bol mixeur, mélangez la chair des Mangues, le sirop de sucre de canne, le jus de citron vert et le piment. Mixez bien le tout pour que cela ressemble à une purée bien lisse. Mettre dans un récipient, et congeler au moins 2 heures, mais l’idéal est de le laisser toute une nuit.

Pour les crevettes, préparez la marinade.
Dans votre mixeur, mélangez l’ail, le gingembre, l’oignon, le piment, la coriandre, le jus de citron, le sel et le poivre. Lorsque la préparation est bien lisse, rajoutez un peu d’huile d’olive si elle reste trop épaisse. Transférez dans un récipient suffisamment grand, et enrobez-y les crevettes décortiquées. Couvrez le récipient et laissez réfrigérer au moins 1 heure.

Préparez la sauce Ponzu.
Dans un récipient, mélangez le jus d’orange, la sauce soja, la sauce soja sucrée, le jus de citron vert, le jus de citron, l’ail, le gingembre, la coriandre, les graines de sésame et l’oignon finement haché. Mélangez bien. Réfrigérez.

Cuire les nouilles, selon les instructions de l’emballage. Egouttez-les, et rincez-les à l’eau froide. Dans un récipient, transférez les nouilles et mélangez avec l’huile de sésame, les oignons finement hachés, le poivron et la carotte coupés en dés et la coriandre ciselée finement. Assaisonnée avec la sauce Ponzu, réservez au réfrigérateur.

Frire les crevettes. Utilisez deux bols. Dans l’un, battez l’oeuf. Puis, dans l’autre, disposez la chapelure. Sortez les crevettes de la marinade sans les essuyer, et trempez-les dans l’oeuf, puis dans la chapelure. Laissez-les reposer au moins 30 minutes au réfrigérateur. 
Dans une poêle, chauffez l’huile de friture.
Déposez-y les crevettes enrobées de chapelure. Faites cuire des deux côtés. La chapelure doit être bien dorée. Déposez sur du papier absorbant pour retirer le surplus d’huile.

Préparation des assiettes:
Dans chaque assiettes, faites un monticules de salade de Nouilles au Ponzu. Sur le dessus, garnissez de crevettes frites, puis, à l’aide d’une fourchette, déposez le granité de Mangue.

Note du Cuistot:
Même si la liste des ingrédients peut paraître longue, les préparations sont très simples, ne vous laissez pas décourager.
Essayez cette authentique recette qui sent bon le large tropical et la flibuste des Mers du Sud !

Bonne Chasse!

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

La Confrérie des Feniens Irlandais, et l’invasion du Canada Britannique !

Entre 1845 et 1852, un champignon est à l’origine de la Grande Famine en Irlande, qui prive les plus pauvres de leur seule ressource en détruisant en quelques mois la quasi-totalité des cultures de pomme de terre.

Des centaines de milliers d’Irlandais vont alors prendre la direction de l’Ouest, vers les Etats-Unis.

Cette diaspora Irlandaise en Amérique va répercuter la lutte pour une Irlande libre, débarrassée de la tutelle Britannique, en créant en 1858 la « Fenian Brotherhood », ou confrérie des Féniens, tirant son nom du héros de la mythologie Irlandaise, Finn Mac Cumaill.

Incorporés dans les armées Unionistes et Confédérées pendant la guerre de Sécession, les Féniens Irlandais vont s’aguerrir aux combats, et formés à la fin de la guerre, une véritable armée composée de milliers de soldats expérimentés, auxquels s’ajouteront des Afro-Américains et des Amérindiens Mohawks.

Les dirigeants de la « Fenian Brotherhood » vont élaborer des plans visant à combattre le Royaume-Uni directement sur le sol Canadien.

Ainsi, entre 1866 et 1871, cinq raids armés, d’importance et de résultats différents, vont avoir lieu sur la frontière des Etats-Unis et du Canada, avec l’assentiment officieux, dans un premier temps, des autorités Américaines.

Ces combats n’auront qu’un effet limité sur l’indépendance de l’Irlande, qui ne sera proclamée qu’en 1916 et reconnue comme telle qu’en 1922.

Parallèlement, les raids encouragèrent les Canadiens à la création de la Confédération Canadienne en 1867, rassemblant les différentes Provinces du Canada en une seule entité, indépendante du Royaume-Uni.


Découvrez notre Nouvelle correspondante aux Raids Féniens.
Oranmore House


Petite touche irlandaise dans une recette délicieuse de viande fondante et confite au miel, teintée d’une légère amertume et de puissance apportée par un mijotage lent dans une bonne bière brune Irlandaise.

“Joue de porc à la Oranmore House”

Préparation : 15mn
Cuisson : 2h30
Pour 4 à 5 personnes

Ingrédients 

1,5 kg de Joue de porc 
2 oignons
200 gr de lardons fumés
1 grosse cuillère à soupe de miel
1 bouteille de bière brune Irlandaise (type Guinness)
Huile d’olive et beurre
Sel, poivre

Réalisation

Epluchez et émincez les oignons.
Dans un faitout, faites fondre le beurre avec l’huile d’olive, et faites-y revenir la viande quelques minutes.
Retirez la viande, et faites revenir les oignons et les lardons dans le jus de la viande.
Remettez la viande, et ajoutez le miel.
Enrobez bien le tout.Couvrez avec la bière, salez, poivrez, et laissez mijoter à couvert sur feu doux pendant 2 heures environs. La viande doit être fondante.
Vous pouvez remplacer la joue de porc par des gésiers de volaille frais.

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

Lustucru, un Joker bien de chez nous !

Mesdames, Messieurs,
Croyez-moi ! combien, Hô, de faux, plagieurs, hypocrites et contrefaçons, de la perversion humaine, putride et idiote…
D’un tel, je n’en connais qu’un.
C’est un humoriste, un poète, que dis-je, un véritable génie du verbe, ingénieux, commerçant du rire salace, et de la stupidité méchante.
Écoutes, toi qui ne veux pas suivre son chemin tortueux !
Voici son histoire.

Le Corniaud et le Forgeron…

Très tôt, sa carrière commence sur les planches, au théâtre, vers le 15ème ou 16ème siècle. Son rôle fétiche, il le doit à sa fameuse réplique « L’eusses-tu cru ? », elle fera sa renommée, son personnage, l’idiot de théâtre, et bientôt son nom de scène.
Professionnel de terrain, il sait vendre. Jugez donc…

En 1659, une gravure apparait dans un almanach. Elle représente un forgeron qui opère dans son atelier. Au-dessus, bien en évidence, l’enseigne de l’artisan au titre aguicheur de « l’Opérateur Céphalique », et le nom du maître des lieux, Lustucru.

L’homme de la forge, tient dans ses pinces, une tête de femme. De son autre bras, haut, un marteau s’apprête à frapper la tête, posée sur l’enclume.

La légende encadrée explique le travail du forgeron, qui remet à neuf, répare les esprits féminins trop enclins à l’indépendance. Car les femmes, dans les années 1650, sont bien établies dans les arts littéraires et les salons Parisiens. On tente de les ridiculiser en les appelant « Précieuses »…

« Céans Me. LUSTUCRU a un secret admirable, qu’il a apporté de Madagascar pour reforger et repolir sans faire mal ni douleur les têtes des femmes accariâtres, bizarres, criardes, diablesses, enragées, fantasques, glorieuses, hargneuses, insupportables, lunatiques, méchantes, noiseuses, obstineés, pie-grièches, revêches, sottes, têtues, volontaires, et qui ont d’autres incommodités. »

 « Corrige si tu peux, par un discours honnête,
De ta femme l’esprit querelleux et bourru :

Si cela ne fait rien, pour amollir sa tête,
Ou prends martin bâton, ou va chez Lustucru. » 

Qui eut cru qu’il était possible de « reformater » un cerveau de femme ? L’eusses tu-cru ?

Jackpot, si j’ose dire. Car la gravure fait l’effet d’une déflagration, le buzz. On adore ! L’almanach est réédité. On le vend jusqu’en Allemagne et en Italie !

C’est que l’époque est secouée par une affaire de mœurs, pas vraiment flatteuse pour les hommes, blessés dans leur virilité.

Sais-tu faire ?

Le Congrès, sorte de tribunal de l’impuissance, traite une affaire qui oppose entre 1658 et 1659, Marie de Saint-Simon, à son mari, René de Cordouan, marquis de Langey. Madame accuse son cher et tendre de ne pouvoir la satisfaire, et demande donc l’annulation du mariage.

Une affaire qui aurait dû rester privée, mais qui va vite devenir virale. C’est un feuilleton qui passionne la France.

Les époux se soumettent à différents tests, et le pauvre marquis devra, devant une assemblée d’experts, faire preuve de sa « capacité à passer de l’érection à l’intromission, puis à l’éjaculation ». Tests que le mari ne réussira pas.

La médiatisation de l’affaire et l’humiliation subie par le marquis est telle, qu’elle choque les poitrails velus, qui réclament la fermeture du Congrès.

Notre forgeron Lustucru est donc la réponse masculine à ce qui parait être à l’époque une dérive de l’ordre établit, un super-héros, répondant à l’anxiété des hommes, un vengeur violent, protégeant le mâle pouvoir contre les désirs de femmes trop intelligentes et fortes. Inconcevable, pour le Pater Familias.

Sur une autre gravure de l’almanach, Lustucru est représenté, victime cette fois, de femmes enragées, prête à en découdre, à coups de marteaux. Son atelier est dévasté. La légende a pour nom « le massacre de Lustucru, par les femmes fortes et vertueuses ». Le titre alerte. Il est urgent de réagir pour les hommes, en emmenant à la forge la femme qui aurait des désirs soudain d’émancipation, afin que le « chirurgien du cerveau » la « reboot ».

Ah la belle affaire, pour sûr. Ce fut un beau rôle pour Lustucru, et cela lui donna une réelle notoriété, bien méritée.

Mais « qui vise les étoiles, atteint la Lune ». Et la lune ne lui suffit plus. Il ambitionne…

Encore une fois, il va démontrer ses talents, en surfant sur la vague des évènements.

La révolte !

En 1662, éclate dans la région Française du Boulonnais, une révolte populaire contre la pression fiscale du gouvernement du jeune Louis XIV.

L’économie du Royaume est au plus mal. La Guerre de Trente ans vient de s’achever, et les provinces frontalières, dont le Boulonnais, ont été particulièrement touchées, ravagées par les combats et les troupes ennemies.

Depuis le rattachement de la Picardie à la France, la région du Boulonnais possède des particularités et privilèges fiscaux. Elle est notamment exemptée de plusieurs impôts.

Des taxes ont été levées en temps de guerre. Mais, désormais en paix, le peuple refuse net de payer et aspire à des lendemains meilleurs.

Lorsque quelques troupes Royales investissent des fermes de la région, le peuple s’émeut. La population loge et nourrit le soldat, elle le doit. On s’échauffe, et quand le collecteur réclame, c’est l’embrasement.

Soutenue discrètement et sans courage par la noblesse et la bourgeoisie Boulonnaise, la révolte est en majorité paysanne. On chasse les quelques troupiers à coup de fourches. L’affaire fait grand bruit à Paris, et le Roi-Soleil aime l’ordre plus que tout.

On envoi la troupe. La vraie, la clinquante, la belle à l’étendard, la sanglante. Le peuple n’aime pas l’odeur de la poudre, et les premiers coups de feu font fuir les révoltés, épuisés par des années de misères. La rébellion s’éteint aussi vite qu’un soufflé retombe. Les meneurs sont roués, d’autres sont envoyés aux galères, où ils y pourrissent.

A Paris, on se glousse de l’ardeur des mutins dans la fuite. On ironise et on exagère leur violence.

Pour discréditer l’évènement, on la nomme « Révolte des Lustucru » !

Inscrit dans l’histoire, notre héros Lustucru brille à jamais au firmament.

Enfin, comme l’ont connu tant d’artistes, une période creuse s’annonce pour notre chantre de la couardise et de la bêtise humaine.

Bouffeur d’enfants, et pâtes au beurre…

On peut signaler, dans sa carrière, un rôle de « Croque-Mitaine », dépeceur d’enfants, qu’il joua à la perfection, bien entendu. On recherche alors en lui, l’incarnation de la violence, véritable, plus que l’idiotie ou la lâcheté.

« C’est le grand Lustucru qui passe
C’est le grand Lustucru qui mangera
Tous les petits gars qui ne dorment guère
Tous les petits gars qui ne dorment pas »

Il va pouvoir pousser la chansonnette dans une brève apparition de la populaire « Mère Michel », où il vend son chat comme lapin à cuisiner, au milieu du XIXème siècle.

Reviens Léon…

Sa dernière représentation date de 1911. Elle lui fut donnée grâce à Jean-Louis Forain, illustrateur, qui participa au concours du fabricant de pâtes, et entama, plein comme un boudin, la « Mère Michel » au cours du banquet de fin de concours Ce qui donna l’idée du nom du personnage de « Per’ Lustucru », représenté par un jovial bonhomme, débarrassé de toute perversité.

Candidature spontanée

Depuis, il se tanne. L’épicerie l’ennui, voyez-vous.

Instinctif, il cède à son pêché, la gourmandise du mal et de la bêtise, ce jus vert et puant dont il se régale.

Ne l’en blâmons pas. Les tentations sont multiples à nôtre époque. Ce gros bonhomme joufflu n’est qu’un bouffon, et notre quotidien, un terreau bien fertile, pour l’imagination de notre artiste.

De son cachot de pâtes aux formes bizarres, il attend l’Etoile qui le guidera.

 Mesdames, Messieurs, lorsqu’un Digne à la couronne picrocholine, Lustucresque, la ceindra de nouveau, étincelante sur un front imbécile, lorsque les ors de la bêtise brilleront de milles charognes, les trompettes anémiées sonneront le tonnerre du tocsin, aux cris effarés d’« eusses tu-cru ?» 

Quoi d’autre comme recette, qu’un bon plat de Pâtes au fromage ?



Pâtes n’ Cheese

Préparation : 10mn
Cuisson : 10mn
Pour 6 personnes

Ingrédients 

400 gr de coquillettes
100 gr de beurre
100 gr de farine
80 cl de lait
30 cl de bouillon de poule
450 gr de fromage style Cheddar, Mimolette, Gruyère ou Comté.

Selon les goûts.
1 cuillère à café de moutarde
1 jaune d’œuf
1 gousse d’ail
Sel, poivre

Réalisation

Cuire les pâtes Al-dente. Égouttez-les et réservez
Préparez le bouillon, hachez l’ail.
Préparez la béchamel. Dans une casserole, faites fondre le beurre avec l’ail et la moutarde. Puis, incorporez progressivement le bouillon et le lait tout en remuant constamment.
Hors du feu, incorporez le jaune d’œuf et le ou les fromages râpés.

Mélangez jusqu’à ce que le fromage fonde entièrement.
Incorporez les pâtes, et enrobez-les de sauce. Salez, poivrez.

Tout à fait régressif ! Bon appétit !!

Pâtes n’ Cheese

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

Et si… La chute du mur de Cölln…

Berlin, la Flamande…

Aux 12èmes siècles, après ses conquêtes sur les peuplades Slaves, Albert 1er dit « l’Ours » organise son territoire nouvellement acquis en « Marche de Brandebourg ». Il lui faut désormais coloniser ses terres, au peuplement épars et païen. Il décide donc pour ce faire, de recruter les futurs chanceux parmi la population Flamande. Rompus au commerce et à l’agriculture, ces derniers vont s’établir progressivement dans la région de la rivière Spree. Certains vont s’installer sur une petite île en se mêlant aux pêcheurs Slaves. L’endroit n’est pas choisi au hasard, il se trouve à la croisée de routes commerciales, facilement défendable et propice au commerce de poisson, de fourrure et de bois. L’île se nomme « Cölnn ». Très vite, le manque de place oblige ses habitants à construire sur la rive Nord de la Spree. Cette extension de Cölnn va en fait devenir une entité à part sous le nom de Berlin.
La 1ère mention de Berlin est attestée en 1244.
Commence alors un fulgurant développement pour les deux cités jumelles. Intimement lié à la maison des Hohenzollern, Berlin va fusionner avec Cölnn en 1709 pour ne former qu’une seule et même ville. Cette dynamique de fusion et d’absorption des cités proches se retrouve aujourd’hui dans les différents quartiers de la Capitale Allemande, autrefois villes distinctes.
Tour à tour Capitale du Brandebourg, du Royaume de Prusse, de l’Empire Allemand…elle subit les soubresauts de l’histoire du 20ème siècle pour devenir en 1990, la capitale d’une Allemagne réunifiée.

Et pourtant, son histoire à bien faillit prendre une tournure moins glorieuse. Au 17ème siècle, à la fin de la guerre de Trente ans, la ville est exsangue et a perdu plus de la moitié de sa population. Un acte tragique et un homme vont redonner une chance à la cité.
Cet acte tragique, c’est la révocation de l’Edit de Nantes en France par Louis XIV, obligeant les protestants Français à se convertir au Catholicisme ou à quitter le Royaume. L’homme, c’est Fréderic-Guillaume 1er, électeur de Brandebourg et Duc de Prusse, qui voit là une occasion unique de repeupler son territoire dévasté, et en particulier sa Capitale. Onze jours après l’Edit de Fontainebleau qui abolit les libertés et privilèges des Protestants du Royaume de France, Fréderic-Guillaume proclame l’Edit de Postdam dans lequel il offre un sauf-conduit et des avantages à l’installation des Protestants Français qui souhaiteraient venir vivre sur ses terres.
Plus de vingt mille Huguenots (nom donné aux Protestants Français) vont répondre à l’invitation, dont 6000 vont s’installer dans la Capitale berlinoise. Cet afflux de population hautement qualifiée va redonner une impulsion à la ville. Les Huguenots Français vont d’ailleurs laisser leur empreinte dans l’architecture de la cité avec la Cathédrale Française et son cimetière.
Berlin va pouvoir reprendre son développement dans un bouillonnement culturel et artistique…

Berlin la Bourbeuse…

Avant que les habitants de Cölnn ne s’établissent sur la rive Nord et posent les fondations de la future Capitale Allemande, le site, marécageux, était désigné par la population Slave sous le nom de « Berlo », désignant un emplacement bourbeux.
L’étymologie populaire fait de Berlin, la ville de l’ours « bär » et expliquerait ainsi l’emblème de la ville, un ours noir sur fond blanc. Celle-ci doit être plutôt recherchée dans sa première apparition, sur le sceau d’un marchand de fourrure…d’Ours !

En 1949, une restauratrice Berlinoise, va combiner les influences Américaines, Allemandes et Anglaises présentes dans le Berlin d’après-guerre, en créant la Currywurst. La saucisse est Allemande, le ketchup Américain, le curry et la sauce Worcestershire Anglaise. Devenue depuis emblématique de la restauration rapide de Berlin, chaque snack possède sa propre recette, mais les ingrédients principaux restent les mêmes.
En voici une recette, soyez inventif si vous voulez la personnaliser…

Currywurst Berlinoise

Préparation : 15mn
Cuisson : 5 mn

4

Ingrédients 

4 saucisses (Bratwurst, mais la Francfort ou Knack fera l’affaire)
200 ml de ketchup
200 ml de pulpe de tomate
2 cuillères à café de curry en poudre + à saupoudrer
2 cuillères à soupe de sauce Worcestershire
1 cuillères à soupe d’huile d’olive
1 oignon
1 cuillère à soupe de sucre
1 cuillère à soupe de concentré de tomate
Sel, poivre

Préparation

Epluchez et émincez l’oignon.
Faites-le dorer quelques minutes dans une poêle avec le concentré de tomate et le curry.
Ajoutez la pulpe de tomate, la sauce Worcestershire, le sucre et le ketchup. Laissez mijotez à feu doux une dizaine de minutes.
Rajoutez de l’eau si la sauce est trop épaisse.
Mixez-la afin d’obtenir une sauce lisse et onctueuse. Laissez tiédir.
Faites griller les saucisses à la poêle. Coupez-les. Dans une assiette ou contenant en carton ou plastique, disposez les morceaux de saucisse, nappez généreusement de sauce au Curry.

Accompagnez de frites et saupoudrez d’un peu de Curry. Dégustez

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

Un verre de vin bien râpeux…

Une soirée entre amis, votre hôte ouvre la bouteille de vin que vous avez ramenée et remplit les verres. Première gorgée, votre vin est âpre, Il râpe dans la bouche. Bon sang ! Que vont dire les autres invités ? Embêtant non ? Surtout si vous avez payé la bouteille assez chère. Mais alors, d’où vient cette astringence ? A défaut d’avoir une autre bouteille, vous pourrez au moins l’expliquer en disant que vous l’avez fait exprès pour pouvoir parler… du Tanin !

Car c’est lui, le coupable ! Tout au moins coupable dans ce cas d’astringence un peu trop prononcée, car en règle générale, le tanin est plutôt l’allié du vin. Il en est même un ingrédient indispensable. C’est lui qui va lui donner du caractère, du corps. Sa teneur varie en fonction du cépage et de la maturité du vin, car plus le vin vieillit, plus la rugosité des tanins s’estompent.

« Mais où trouvent-t-on les tanins ? Quasiment partout dans le monde végétal. C’est une substance chimique que les végétaux produisent pour se protéger des attaques extérieures. Surtout concentrés dans l’écorce des arbres. Pour ce qui concerne le vin, on le trouve dans la peau du raisin et ses pépins. En moindre quantités dans le bois des tonneaux qui servent à l’élevage du vin.

Trop prononcé, le tanin va dénaturer la fonction lubrifiante de notre salive et provoquer cette sensation de sécheresse buccale.

On retrouve cette sensation dans le thé, surtout lorsqu’il infuse longtemps. »

Aller, on enfonce le clou plus loin pour faire oublier votre bouteille de rouge râpeux, (et oui, parce que le tanin ne se trouve que dans le vin rouge, le moût restant au contact des peaux et des pépins plus longtemps, comparé au vin blanc) …

Vous levez fièrement votre stylo. « Savez-vous que l’on a utilisé le tanin végétal pour faire de l’encre, depuis l’Egypte antique, jusqu’au 19ème siècle ? c’était même le plus utilisé au monde, devant l’encre de Chine !  Et oui, mélangé à des Sels ferreux, la réaction chimique des tanins donne une encre noire, fluide et agréable à l’utilisation, celle utilisée dans les manuscrits enluminés du Moyen-âge ! »

Ça y est, vos amis ont votre attention, le problème, c’est qu’ils reprendraient bien un verre…

« Et attendez ! L’utilisation la plus intensive du tanin à été dans le Tannage des peaux à cuirs. D’ailleurs, le tanin a donné son nom à cette activité. On connaissait ses propriétés depuis des milliers d’années. Même le mot Tanin viendrait du Gaulois « Tanno », chêne, arbre reconnu pour sa haute teneur en tanin. 

C’est comme cela qu’à côté des moulins à blé sont nés les moulins à Tan. Après avoir prélevé l’écorce de l’arbre, on la broyait au moulin à Tan. La poudre brune-orangée doit être alors utilisée rapidement car elle reste fragile et perd vite ses qualités. »

Les toasts arrivent. Vos amis assoiffés, boivent en grimaçant quelques gorgées de vin. C’est le moment de parler de votre voyage au Québec…

« Je me souviens de mon séjour à Montréal, une exposition y racontait l’histoire et l’évolution des tannerie en Nouvelle-France. Le processus de tannage des peaux est long et fastidieux ! la grande majorité des tanneries doivent se trouver à proximité d’un point d’eau, car les peaux trempent de longs mois dans des cuves, superposées entre des couches de tanins, elles sont rincées et remises à tremper, ceci plusieurs fois ! L’odeur et l’humidité y étaient particulièrement désagréables.

Plusieurs métiers y prospéraient. Les écorceurs s’occupent de prélever l’écorce des arbres, le meunier broie l’écorce, le boucher prélève les peaux, le tanneur puis le cordonnier qui fabrique les produits finis, chaussures et maroquinerie.

La tannerie a d’ailleurs été l’activité principale du Québec pendant de nombreuses années, même sous la souveraineté anglaise. Ceci au détriment de la quasi-disparition d’un type de conifère utilisé à la place du chêne européen, la Pruche du Canada. »

Finalement, la bouteille de vin est vidée. C’est la tournée des petits fours. Vous vous en êtes bien sortis…mais vos amis ne l’entendent pas de cette oreille, ils veulent vous entendre encore !

Une goutte rubis tombe sur le canapé écru, la tache de vin inspire immédiatement votre transition.

« Une autre utilisation du tanin a connue son apogée au 19ème et 20ème siècle, la teinture ! C’est le même principe chimique que l’encre noire. La réaction du tanin avec des éléments ferreux va produire différentes teintes.

Et voilà que l’industrie de la teinture va ingurgitée des tonnes de tanin, et des milliers d’hectares de châtaigneraies avec ! »

Le café est servi, le digestif aussi, plusieurs fois. On rit, on s’enflamme, vous aussi…

« Le tanin c’est tabou, on en viendra tous à bout !  
Car, chers amis, on a découvert, en ce début du 19ème siècle, que le châtaignier possède une plus forte concentration de tanin que le traditionnel chêne. Et la France à cette époque, possède de nombreux massifs de châtaigneraies. L’industrie de la teinture va alors profiter de cette Manne extraordinaire et faire construire de nombreux moulins à extrait tannants.

Au 19ème siècle, la couleur noire impériale est alors à la mode, et la demande est forte. Un teinturier de Lyon va alors progressivement s’imposer dans le secteur en contrôlant la production d’extraits tannants. Il crée l’entreprise Progil, puis au fil du temps et des générations, la société deviendra co-fondatrice du groupe « Rhône-Poulenc » et digérée par lui.

Entre la teinture et le tannage des cuirs, des régions entières vont se déboiser lentement. La région de Bastia, en Corse, sera quasiment dépouillée de ses châtaigniers, de même dans le Limousin, et la partie orientale de la Bretagne.

La France devient alors incontournable dans l’industrie des extraits tannants, toujours à la base du traitement des cuirs et de la teinture.

Une autre avancée technologique va être, elle aussi, consommatrice de tanin. Le train ! les chaudières des Locomotives sont détartrées avec un mélange de tanin et d’autre composés. Ce qui explique que les chemins de fer Français vont mettre à disposition leur réseau naissant de voies ferrées pour l’industrie des tanins.

La production de tanins synthétiques va précipiter « la chute de l’Empire Tanin » ! 

Applaudis par vos amis, vous n’êtes pas peu fier de votre chute. La soirée se terminera doucement, après la traditionnelle partie de Tarot.

Après une bonne nuit de sommeil, vous vous réveillez de bonne heure, vers 13h. Encore tanné de la veille, vous avez besoin d’un bon plat roboratif. Cette histoire de tanin vous inspire, ce soir, ce sera un Bœuf Bourguignon !

Bœuf Bourguignon

Préparation : 20mn
Cuisson : 3 à 4h

4

Ingrédients 

800 gr de bœuf à Bourguignon
100 gr de lardons
75 cl de vin rouge (Bourgogne)
50 gr de beurre
250 gr de champignons de Paris
2 carottes
2 oignons
1 gousses d’ail
1 cuillère à soupe de farine
1 Bouquet garni
Huile d’olive
Sel, poivre

Préparation

Coupez le bœuf en morceaux.
Dans une cocotte, faites revenir les oignons et les lardons avec le beurre et un peu d’huile d’olive.
Retirez et faites revenir la viande dans la même graisse. Saupoudrez avec la farine et enrobez bien la viande. Mouillez avec le vin.
Ajoutez les oignons, les lardons, les carottes épluchées et coupées en morceaux et l’ail écrasé.
Salez, poivrez et ajoutez-y le bouquet garni.
Couvrez et laissez mijoter à feu doux pendant 3 heures environ, la viande doit être fondante. 30 minutes avant la fin de la cuisson, ajoutez les champignons coupés en quart.
A dévorer avec un bon vin, pas trop âpre…

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

Super-Carotte, héroïne méconnue de la bataille d’Angleterre !

Dans le ciel étoilé, une escadrille de bombardiers Allemands s’apprête à déchainer une pluie de feu sur le sol Anglais. Nous sommes en 1941 lors de la « Bataille d’Angleterre ». Soudain, une dizaine de chasseurs Anglais, des Spitfires, zèbrent la nuit de leurs rafales mortelles. Scheisse ! Mais comment font-ils pour repérer l’ennemi dans la nuit ?

Leur secret ? une arme redoutable aux pouvoirs stupéfiants : la Carotte !

Placardé sur des panneaux de bois, des affiches l’affirment, les pilotes Anglais obtiennent cette supériorité en mangeant des carottes, excellent pour la vue !! On incite même la population à cultiver ce légume, facile à faire pousser.

Comme on le sait tous, découragés devant tant de Bêta-Carotène, les Allemands finiront par renoncer à l’idée d’envahir Albion et ses blanches falaises.

Certains rabat-joie affirment de leur côté que les services de propagande Anglais devaient sans cesse trouver des subterfuges pour cacher aux Allemands l’utilisation de radars embarqués dans les chasseurs de sa majesté…d’autres expliquent que, concernant la technologie du radar, les Allemands avaient une longueur d’avance, et que la victoire Anglaise était due davantage au projet Britannique « Ultra » qui consistait à intercepter et décoder les communications Allemandes, et ainsi anticiper leurs attaques.

Que nenni ! Autant de billevesées ne peuvent ternir notre sucrée carotte !

D’autant que notre Super légume-racine n’en est pas à sa première prouesse.

Née il y a des milliers d’années, à la frontière Irano-Afghane, elle va être cultivée et utilisée d’abord comme épice. Elle va lentement se différencier du Panais mais reste fibreuse et amère. Voyageant vers l’Est, mais aussi vers l’Ouest, elle va diversifier sa couleur originelle blanchâtre en rouge, violette ou jaune.

Au cours de ses pérégrinations, nous la retrouvons chez nos amis Anglais, au Moyen-âge, qui l’utilise comme ingrédient principal dans une potion luttant contre le Diable et la folie…Brrr !

Au 16ème siècle aux Pays-Bas, afin de prouver leur fidélité au Prince régnant Guillaume d’Orange, des cultivateurs vont sélectionner et croiser des carottes rouges et blanches afin d’obtenir la carotte orange que nous connaissons aujourd’hui.

Elle va pouvoir partir à la conquête du monde !

Oh grands admirateurs de la Carotte ! Rassemblons-nous à Holtville, Californie. Autoproclamée capitale de la Carotte, un festival annuel lui est consacrée. Nous pourrons y déguster une bonne bière artisanale…à la carotte (et oui…), et peut-être échanger d’alchimiques secrets afin de battre les records authentifiés par le Guinness :

10,17 kg. Poids de la plus grosse carotte jamais récoltée, enregistrée au Minnesota.

Et une fois de plus, nous recroisons la route Anglaise avec le record de la plus longue carotte, d’une taille plus que respectable de 6,245 mètres, cultivée dans le Nottinghamshire. Aurions-nous mis à jour le secret du célèbre flegme British ?

La carotte, ne faisant rien comme les autres légumes, est plus nutritive et plus digeste cuite que crue. Et pour les Aficionados de « baby carotte », sachez qu’il ne s’agit pas de bébés carotte, récoltées avant terme, ou d’une variété naine. Non, non, il s’agit tout simplement d’une stratégie marketing qui consiste à modeler des carottes qui, à l’origine, ne répondaient pas aux critères physiques de vente.

Alors, crue ou cuite, rouge, orange, jaune ou violette, faites comme les pilotes Anglais, pour avoir une vue perçante et les fesses roses, mangez des Carottes !

La carotte a cette faculté d’être cuisinée de multiples façons, crue, cuites, à la vapeur, en gratin, en purée…
Voici une recette proposée par une de nos lectrices : Tarte à la Carotte et Parmigiano.
En accompagnement, une proposition de carottes miel-cumin en salade.

Tarte à la Carotte et Parmigiano

undefined

Recette proposée par Amélie

Préparation : 10mn
Cuisson : 30 à 40mn

6

Ingrédients 
5 à 6 carottes
150 gr de parmesan frais
15 cl de crème liquide semi-épaisse
2 œufs
1 pâte brisée
Muscade
Sel, poivre

Préparation
Préchauffez le four à 180°c.
Lavez, épluchez et mixez les carottes.
Foncez un moule à tarte préalablement beurré avec la pâte brisée.
Dans un récipient, mélangez tous les ingrédients avec les carottes et versez dans le moule.
Enfournez pour 30-40 minutes.
Coupez de belles parts, servies avec une bonne salade fraiche…

Carottes Miel-Cumin en salade

Préparation : 10mn
Cuisson : 20mn
6

Ingrédients 
5 carottes
2 gousses d’ail
1 cuillère à soupe de miel
1 cuillère à café de cumin
1 citronHuile d’olive
Coriandre fraiche
Sel, poivre
Salade (laitue, romaine,…)

Préparation
Epluchez les carottes.
Les faires cuire dans une casserole avec 50 cl d’eau salée pendant 20 minutes. Egouttez et coupez-les en rondelles épaisses.
Dans une sauteuse, faites revenir les carottes avec l’huile d’olive, l’ail écrasé et le miel.
Ajoutez le jus du citron. Faites caraméliser les carottes, elles doivent être légèrement croquantes.
Salez, poivrez et saupoudrez de cumin.
Laissez refroidir et parsemez de coriandre fraiche.
Disposez sur un lit de salade. Dégustez…

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

Gardez le cap, créez votre Bucket List.

Avant tout, savez-vous ce qu’est une Bucket List ?
Voici un terme Anglo-saxon qui signifie littéralement « la liste du seau ».
En fait, elle fait référence au seau sur lequel de pauvres malheureux montaient pour se pendre. Une fois la corde passée autour du cou, il ne restait plus qu’à donner un coup de pieds dans le seau pour abréger son existence.

Au fil du temps, l’expression désigna tout simplement le fait de mourir. La Bucket List devient donc la liste de ce que l’on voudrait accomplir de son vivant, une liste de la vie.

Une multitude de Liste sont apparues sur le net, certaines farfelues, d’autres simples et émouvantes. En vogue il y a quelques années, l’effet de mode c’est tari au fil du temps. Pourtant, selon ce que l’on souhaite en faire, il peut s’agir d’un jeu ludique et poétique, ou d’un outil d’introspection, de remise en cause, d’analyse de soi, de nos valeurs et de ce qui a réellement de l’importance pour nous.

Pendant des années, Bronnie Ware, une infirmière Australienne en soins palliatifs a recueilli les réflexions et les regrets des patients en phase terminale qu’elle a accompagnés. Elle en a ressorti cinq principaux regrets récurrents qu’elle expose dans son livre « les cinq regrets des personnes en fin de vie » :

  • Ne pas avoir eu le courage de vivre la vie que l’on souhaitait.
  • Regretter d’avoir trop travaillé au détriment de sa famille.
  • Ne pas avoir eu le courage d’exprimer ses sentiments.
  • Ne pas être resté en contact avec ses amis ou sa famille.
  • Ne pas s’être autorisé à être plus heureux.

La Bucket list n’est pas magique ni miraculeuse. Elle n’est pas non plus gravée dans la roche, elle évolue dans le temps. Elle peut simplement être un moment pour soi, une promesse, un cap, une méditation le temps d’un souffle…
Alors, osons rêver !

Apprendre le Tango à Buenos Aires, visiter la Grande Muraille de Chine, écrire un livre, s’asseoir dans l’herbe humide, regarder un coucher de soleil, voir des animaux dans les nuages, regarder des fourmis s’affairer, vivre comme un Robinson sur une île du Pacifique, dîner à bord de l’Orient-express, visiter Baalbek, regarder un film d’horreur dans une maison hantée, jouer aux cowboys et aux indiens, méditer dans un monastère, marcher sur la Lune pieds nus, apprendre à jouer aux échecs…….

La réflexion à sa Bucket list est un moment zen, calme. C’est pourquoi nous avons choisi une recette de sandwich aux inspiration Asiatiques. Un sandwich c’est pratique, on peut manger en marchant, devant la télé, en pic-nic. La recette appelle au voyage. Nous y avons rajouté une boisson réconfortante, car l’important est de se faire plaisir.

Sandwich au poulet mijoté au Saké et légumes de saison à la coco.

Préparation : 15mn
Cuisson : 30mn

1 à 2

Ingrédients – pour le poulet
1 filet de poulet
3 cuillères à soupe de saké
3 cuillères à soupe de sauce soja
3 cuillères à soupe de vinaigre de riz
1 cuillères à soupe de cassonade
20 cl d’eau

Ingrédients  pour les légumes 
½ courge Butternut
½ chou-fleur
Coriandre
Menthe
Cacahuètes ou noix de cajou
Huile d’olive
Sel, poivre

Ingrédients  pour la vinaigrette au coco et citron vert   
2 cuillères à soupe d’eau de coco
2 cuillères à soupe de jus de citron vert
1 cuillères à soupe de sauce soja
1 cuillères à soupe de cassonade
1 cuillères à soupe d’huile de sésame ou d’arachide
½ piment rouge haché
1 cuillères à soupe de coriandre fraiche hachée

Préparation du poulet
Découpez le filet de poulet en morceaux.
Disposez-le dans une casserole avec l’eau et faire cuire sous feu doux.
Ajoutez le Saké, la sauce soja, le vinaigre de riz et la cassonade.
Couvrez et laissez cuire doucement pendant 15-20 minutes.
Découvrez et laissez évaporer un peu les liquides sans faire brûler le poulet.

Préparation des légumes
Préchauffez votre four à 220°c.
Découpez en tranches la courge et le chou-fleur.
Badigeonnez d’huile, parsemez de coriandre et de menthe, salez, poivrez.
Mettez à rôtir au four pendant 30 minutes.

Pendant ce temps, mélangez les ingrédients de la vinaigrette.

Montage du sandwich
Une fois bien rôtis, badigeonnez les légumes de vinaigrette.
Sur une tranche de pain (complet ou au sésame), disposez les légumes puis le poulet. Parsemez de cacahuètes ou de cajou si vous avez.
Refermez votre sandwich avec la deuxième tranche.

Lait Tatin

Préparation : 10mn
1 à 2

Ingrédients 
200 ml de lait d’amande
80 gr de flocons d’avoine
4 belles pommes
1 cuillère à soupe de cassonnade
2 cuillères à soupe de beurre
1 yaourt grec ou 2 cuillères à soupe de crème fraiche
1 cuillère à café de cannelle
½ cuillère à café de muscade
½ cuillère à café de vanille
1 cuillère à café de miel
Glaçons

Préparation
Epluchez et évidez les pommes.
Coupez-les en quartiers. Faites-les revenir dans une poêle avec le beurre. Ajoutez la cassonnade et laissez caraméliser quelques minutes.
Mixez avec tous les ingrédients jusqu’à obtenir une texture bien lisse.

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

Thanksgiving

Célébrée le 4ème jeudi de Novembre, cette fête, typiquement Américaine plonge ses racines loin dans le passé.
En 1620 débarquent sur le rivage du Massachussetts près de Boston, les passagers du Mayflower qu’on nommera beaucoup plus tard « les Pères Pèlerins ». Ils y fondent une colonie, Plymouth.

Mais les débuts sont difficiles, et la jeune colonie perd la moitié de ses habitants la première année. L’hiver 1621 est rude en ce début d’année et les Colons ne devront leur survie qu’à l’intervention d’une tribu autochtone, les Pokanokets. Ces derniers leur fourniront de la nourriture alors que la jeune Plymouth souffre cruellement de la famine. Ils vont également apprendre aux colons à chasser, à pêcher et à cultiver le maïs.
Fort de cette aide salvatrice, la colonie peut fêter ses premières récoltes dès la fin de l’été 1621. A cette occasion, les habitants de Plymouth vont inviter et offrir un repas aux Pokanokets en guise de remerciement. La colonie de Plymouth va alors pouvoir prospérer.
C’est ce que les américains d’aujourd’hui célèbrent en fêtant Thanksgiving.

De l’autre coté de la frontière, au Canada, on fête également Thanksgiving ( Action de Grâce pour les Francophones ). Mais l’histoire et la date est différente. Suivant une tradition millénaire des sociétés agricoles européennes, les premiers colons Canadiens ont apportés avec eux leurs coutumes, officialisées par une proclamation du Parlement Canadien en 1957 en «  créant une journée pour rendre grâce au Dieu Tout-Puissant des récoltes abondantes dont jouit le Canada ». Elle sera fixée au 2ème lundi d’octobre.

Ainsi, l’origine profonde de Thanksgiving en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde remonte à la découverte de l’agriculture au Néolithique où l’on personnifia et divinisa l’acte de récolte et d’abondance.
En Europe, d’abord païenne, elle deviendra Chrétienne par syncrétisme. On retrouve nombre de ces fêtes partout dans le monde.
En Angleterre, on célèbre la fin des moissons au festival Harvest. Dans la Rome antique, les Cerealia honoraient Cérès, déesse de l’agriculture et des moissons, souvenir de la Démeter grecque. Dans l’Egypte pharaonique c’est la fête de Min…
Au Japon, on rend grâce pour les premières récoltes, c’est Niiname-Sai.
En France, la traditionnelle fête des moissons à laisser place à quelques foires et démonstrations de machines agricoles.

Le repas traditionnel de Thanksgiving est bien sûr la célèbre dinde accompagnée d’une purée de pomme de terre ou de patate douce suivit d’une tarte à la citrouille.

Voici la recette de la farce pour vos volailles pour un repas convivial.

Farce traditionnelle « Thanksgiving »

Préparation : 30mn
6x

Ingrédients 

300gr de chair à saucisse
60gr de lardons ou bacon
2 branches de céleri
1 gros oignon1 pomme
1 /2 pain rassis ou baguette
10cl de bouillon de volaille
10cl de Cognac
1 gousse d’ail
Thym, romarin, sauge
Sel, poivre
Huile d’olive

Préparation

Coupez en dés le céleri, l’oignon et la pomme.
Faites suer dans une poêle le céleri, l’oignon et les lardons avec un peu d’huile d’olive.
Débarrassez dans un récipient suffisamment grand.
Faites revenir la chair à saucisse jusqu’à légère coloration.
Débarrassez avec la préparation précédente.
Détaillez le pain en croutons et faites griller à la poêle avec un peu d’huile d’olive et l’ail haché.
Débarrassez dans le récipient avec les autres préparations.
Ajoutez la pomme et les herbes.
Mouillez avec le bouillon et le Cognac.
Salez, poivrez.
Farcir la volaille de votre choix, temps de cuisson en fonction du poids de la volaille.
Adaptez les quantités en fonction de la volaille cuisinée.

Testez et envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!


Retrouvez nous sur les réseaux sociaux

Incroyable remontada !

C’est au cours du match contre les Blue Bombers de Winnipeg qui s’est déroulé le 21 septembre 2019 au stade Percival Molson à Montréal que l’équipe de Football Américain des Alouettes de Montréal à réussie la plus belle remontée de points de son histoire. Imaginez… au dernier Quart-temps, les Alouettes avaient un déficit de 20 points.

Peine perdue pour certains, sûr que le match détenait son vainqueur. Poussé par une foule en délire, trois « Touchdowns » , dont le dernier à 11 secondes de la fin ont permis aux Alouettes de l’emporter de justesse à 38 contre 37 sur leurs adversaires du jour !

Sources :
https://www.rds.ca/football/alouettes/lcf-les-alouettes-comblent-un-deficit-de-24-points-et-defont-les-blue-bombers-38-37-1.6941282

En termes culinaires, nous aurions pu jouer le gros cliché et proposer une recette revisitée du Hot-dog frites ou autre Fat food ; mais nous avons trouvez plus sympa de marié une spécialité des deux provinces qui se sont affrontés sur le terrain. Pour Montréal et le Quebec, le plat emblématique est la Tourtière. Et pour Winnipeg et le Manitoba, connut comme étant la province aux « cent dix milles lacs » le poisson est naturellement le produit idéal pour cette recette. Traditionnellement, la Tourtière Québecoise est faite avec de la viande, mais nous avons mixé les deux spécialités pour en faire une Tourte au poisson. L’ajout de crevette prononce le côté aquatique de la recette, et nous utilisons de la bière artisanale en référence aux multiples micro-brasseries du Québec, bien sûr vous pouvez la remplacer par du cidre fermier ou un bon vin blanc !  Vous pouvez également rajoutez des légumes (poireaux, céleri, carottes,…), bref, comme d‘habitude, laissez libre cours à votre imagination. En cuisine pour la 3ème mi-temps…

Tourte au poisson

Préparation : 30mn
Cuisson : 50mn

6

Ingrédients 
800g de poisson (blanc ou saumon)
200g de crevettes décortiquées
2 cuillères à café de fumet de poisson ( facultatif )
250g de champignons blancs
1 oignon
1 gousse d’ail
Bouquet garni
25 cl de bière artisanale ( blanche ou ambrée )
200g de crème fraiche
2 œufs + 1 jaune
Huile d’olive
Sel, poivre
2 pâtes feuillettées

Préparation

Émincez l’oignon. Lavez et émincé les champignons. Hachez l’ail.
Dans une cocotte, faites revenir l’ail, l’oignon et les champignons. Faites suer légèrement, retirez le surplus de liquide si besoin, puis mouillez avec la bière. Salez, poivrez. Ajoutez le bouquet garni, couvrez et laissez mijoter 20 minutes à feu doux. Pendant ce temps, pochez votre poisson dans de l’eau frémissante. Vous pouvez aromatiser votre eau de cuisson avec des herbes. Le poisson doit être cuit mais encore ferme.
Découvrez votre cocotte, retirez le bouquet garni et rajoutez les crevettes. Laissez bien évaporer le jus pour que les arômes soient concentrés, attention à ne pas brûler le fond de votre préparation. Vous pouvez rajoutez le fumet de poisson si vous en avez. Mélangez les œufs entiers avec la crème fraiche et versez dans la cocotte. Rectifiez l’assaisonnement. Laissez refroidir.
Préchauffez votre four à 190°c.
Foncer votre moule à tourte avec une abaisse de pâte. Versez votre préparation dans le moule, puis recouvrez avec la deuxième abaisse. Scellez les deux pâtes entre elles et badigeonnez la pâte du dessus au jaune d’œuf légèrement dilué avec du lait de façon à ne pas colorer la pâte trop vite. Faites un trou sur le dessus en forme de cheminée. Enfournez pour 45-50 mn.

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



Retrouvez nous sur les réseaux sociaux