“La vengeance est un plat qui se mange froid” dit le dicton. Voici un homme qui y a ajouté “et longtemps” !

Les sombres vallées contrastent avec la blancheur éclatante des sommets. 

Ici, dans les rudes chaînes des montagnes Rocheuses de l’Ouest américain, des échos tragiques résonnent encore d’histoires à faire frémir, comme un immense ring où l’Homme c’est confronté à l’Homme, à lui-même, à la Nature. Qu’en est-il ressorti ? Un coeur sec au sang noir, une bête des temps antiques. 

Et pourtant, ces hommes de la conquête de l’Ouest, Ces Mountain Men, ont repoussés les frontières de l’exploration, adoptant très souvent le style de vie indigène, et quelques fois, s’y intégrant, corps et âmes…

John Johnson est né en 1824 au New Jersey, sans plus de précisions. D’ailleurs, ce grand gaillard d’1m80 et 90kg ne s’embarasse pas de précisions.

Le jeune John a des fourmis dans son grand corps musclé, il a besoin d’action. 

C’est la guerre américano-mexicaine de 1846 qui lui donne l’occasion de voir du pays et de se dégourdir. Il s’engage dans la marine américaine, mais personne ne lui a dit auparavant qu’il fallait obéir à d’autres galonnés. 

Il affiche alors son désaccord en frappant correctement un officier et déserte cette armée qui ne colle pas avec ses attentes et son caractère.

Jusqu’à maintenant, il s’appelait John Garrison, et cette péripétie va l’obliger à changer de nom, dorénavant, il sera John Johnson.

Seuls les grands espaces du Wyoming peuvent satisfaire son appétit de liberté. Il y exerce le métier de bûcheron pour le compte des bateaux à vapeur qui sillonnent les cours d’eaux sauvages de la région. 

Ici, entouré de hauts pins et de torrents impétueux, il se sent bien. 

Naturellement, il devient trappeur. Plus qu’une activité, plus qu’un métier, c’est un mode de vie, une philosophie, où chaque jour impose de nouveaux problèmes à résoudre. Mais sa rugosité de caractère n’entame pas sa sociabilité. Il côtoie les tribus Amérindiennes du coin, il y troc des fourrures et d’autres marchandises. C’est ici qu’il découvre l’amour et il prend pour femme une “Tête Plate” ou “Flathead”. 

La solitude le pèse moins désormais pendant les longs hivers glacials, et il se surprend même à s’imaginer en père de famille. Malgré la rudesse de la nature environnante, le couple est heureux.

Mais en ces temps tribaux, la Montagne n’est pas un endroit sûre où l’on vient camper par amour de la nature. 

Ici reposent des Dieux obscurs et impitoyables. Et les hommes qui y vivent y ont sacrifié en offrande une partie de leur âme.

L’avenir du couple Jonhson s’effrite et tombe en flocons sanglants lorsque la femme de John est massacrée par une tribu rivale, les “Corbeaux” ou “Crows”.

Sans le savoir, ces pauvres fous viennent de créer leur propre Armageddon !

L’épée de la vengeance froide va s’abattre sur le peuple Crows pendant 20 années.

Fou de rage, John n’est plus John, seulement Johnson. C’est par ce prénom que sa femme l’appelait, il a disparu avec elle. Cette partie d’humanité et de fragilité en lui repose dès lors sous un monticule de pierres noires.

Débarrassé des chaînes du pardon, de pitié et de compassion, le trappeur expose alors sa nudité terrible et sauvage.

Johnson se lance dans une vendetta sanguinaire, guidé par sa seule souffrance. Des feux furieux vont l’animer dans sa vengeance personnelle où chaque meurtre d’un membre de la tribu Crow n’étanche pas sa soif insatiable. Ainsi, il va traquer, scalper, tuer et dévorer le foie de ces ennemis, acte qui, dans la tradition amérindienne, représente le symbole de la vengeance ultime.

Un décompte est impossible, mais le nombre de ses victimes Crows s’élèveraient d’après certains, à une centaine…

Tel un ogre, sa réputation effraie. Ces adversaires le surnomment “Dapiek Absaroka”, le “Tueur de Corbeaux”, et ce dragon terrible qui hante les forêts doit être éliminé.

Des membres de la tribu des “Pieds-noirs” vont réussir à capturer l’enragé Johnson en lui tendant une embuscade. 

Le corps musclé du mangeur de foie est recouvert d’une lourde fourrure de loup noir et son visage se perd sous une barbe broussailleuse et une chevelure emmêlée de branches d’arbres morts. Ces yeux fous roulent de tous côtés. C’est une bête, et comme une bête, on le ligote.

Les membres de l’embuscade veulent le livrer aux “Crows” pour s’attirer leur bonnes grâces.

Mais la légende de Johnson ne s’arrête pas là, mieux, elle va atteindre son apogée.

Partis vendre leur prise, les guerriers “Pieds-noirs” laissent Johnson à la surveillance d’un puissant geôlier. Mais “Dapiek Absaroka” réussit à défaire ces liens, et s’ensuit un combat féroce avec le gardien. Johnson, bien entendu, en sort vainqueur. Il scalpe l’Indien inconscient et découpe minutieusement une jambe au malheureux, puis disparaît dans l’épaisseur des bois.

Il va marcher pendant 300 kilomètres pour rejoindre un poste de traite et devra sa survie à la jambe découpée qu’il transporte, dégoulinante de sang, sur ses épaules puissantes, et se nourrissant de sa chair crue.

Pendant vingt ans, ce vestige d’humanité tirera son couteau pour la teinter du sang des Crows, avant, subitement, de faire une trêve, et enfin la paix avec cette tribu qui lui avait prit sa seule lueur d’espoir et d’avenir, sa femme. L’histoire n’a pas retenue son nom, juste qu’elle fût, pendant un temps trop court, Madame Johnson.

Il descendra de sa montagne, harassé par la colère et la peine qui l’a consumé pendant tant d’années et s’engagera dans l’armée de l’Union pendant la guerre de Sécession. 

Cette fois, son coeur de montagnard à appris à obéir et il deviendra un soldat exemplaire.

Démobilisé, il reprend un temps son couteau à scalps durant les guerres Indiennes. 

Puis, dans les années 1880, il occupe le poste de Shérif-adjoint de la petite ville de Coulton au Montana, et Marshal à Red Lodge.

Devenu vieux, il entre à l’Hôpital Militaire pour Vétérans de Los Angeles, il y passera sa dernière année.

Johnson “le mangeur de foie” meurt le 21 janvier 1900, à l’âge de 76 ans.


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Vous aussi,  êtes amateur de viande ?

Voici une excellente recette pour vos grillades d’été : Sauce au sirop d’érable et whisky ! 

Attention, cette sauce a un double avantage : Elle est simple, et elle est délicieuse…alors, à vos barbecue !

Sauce au sirop d’érable et whisky


Préparation : 5mn
Cuisson : 5 mn


Ingrédients 

7 cuillères à soupe de beurre, salé ou non, selon vos goûts
6 cuillères à soupe de sirop d’érable
4 cuillères à soupe de whisky
Rien de plus !

Réalisation

Dans une casserole, faites fondre le beurre à feu vif, puis ajouter le sirop d’érable et le whisky.
Laissez bouillir jusqu’à l’obtention d’une consistance sirupeuse
( environ 5 minutes ).
Nappez votre viande avec cette sauce cinq minutes avant la fin de la cuisson, et nappez de nouveau juste avant de servir.

Comme d’habitude, on reste créatif. Essayez avec d’autres alcools, du rhum, de la vodka ou de la tequila…

Bon appétit !

Testez et Envoyez-nous vos photos!
BON APPETIT !!!



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